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Droit et devoir de Memoire
30 décembre 2020

le vol du cercueil de neuneu petain et l intervention de Giscard le collabo

Dans la nuit du 18 au 19 février 1973, débute en effet une équipée pittoresque qui devait semer un émoi politico-médiatique considérable bien qu’éphémère. Un groupe de six pieds nickelés viole la sépulture du maréchal Pétain à l’île d’Yeu, où le vieillard avait achevé son existence sénile en détention, et enlève sa dépouille. Leur intention est de la ramener à la nécropole de Douaumont pour l’y enterrer parmi ses hommes tombés à Verdun

Le délit est couvert, un an plus tard, par l'amnistie collective présidentielle, qui couvre entre autres les délits politiques, décrétée par Valéry Giscard d'Estaing à la suite de son élection à la présidence de la République en mai 197. Un non-lieu au titre de cette amnistie est prononcé par le juge d'instruction en juillet 1975 en Hommage il fera mettre en place l’Heure d'été de la collaboration et déportation de mars 1942 pour la zone libre ...   heure_allemande_Y 

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Le cercueil de Philippe Pétain a été rapporté par avion à l'île d'Yeu De dangereux imbéciles

Le cercueil de Philippe Pétain a été replacé dans sa tombe au cimetière de l'île d'Yeu, jeudi, en début d'après-midi.À 8 h. 30, une escorte de motards l'a reconduit à l'aérodrome de Villacoublay depuis la chapelle du Val-de-Grâce où il avait été déposé : la levée du corps a eu lieu devant une escouade de gendarmes en grande tenue. Le cercueil avait été recouvert d'un drapeau tricolore.Il a été retrouvé, peu après 0 heure, ce 22 février, dans un garage de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). M. Hubert Massol, principal responsable de l'enlèvement, avait conduit lui-même les policiers à Saint-Ouen quelques heures après son arrestation. M. Massol avait pourtant affirmé, mercredi à 17 heures, lors d'une conférence de presse, ne vouloir révéler l'emplacement de la cachette qu'après avoir reçu du président de la République l'assurance que le cercueil serait déposé aux Invalides.Quatre autres personnes, soupçonnées d'avoir participé à l'enlèvement du cercueil, étaient maintenues en garde à vue ce jeudi, ainsi que M. Massol, dans les locaux de la brigade criminelle au quai des Orfèvres à Paris.Candidat aux élections législatives à Paris, avec l'étiquette de l'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès, présidée par M. Jean-Louis Tixier-Vignancour, M. Massol a affirmé que le mouvement dont il est membre était totalement étranger à cette expédition.L'indifférence : après tout, que vingt-deux ans après sa mort la sépulture du vieux maréchal ait été violée, son cercueil enlevé et promené à travers la France, puis finalement restitué aux autorités et ramené dans la tombe de l'île d'Yeu, c'est certes regrettable, mais ce n'est pas un drame. On serait même tenté de sourire en pensant que la dépouille du vainqueur de Verdun était dissimulée dans une camionnette sous le matériel forain d'une commerçante qui répond au nom de Mme Boche. Et puis les auteurs de cet acte se réclament de la fidélité à la mémoire de l'ancien chef de l'État français, ce qui fait de l'épisode, en quelque sorte, une affaire de famille. Enfin, le rôle curieux et à tout le moins équivoque d'un tonitruant avocat et politicien, dès longtemps connu pour n'être pas sourcilleux sur les moyens de faire parler de lui, achève d'engager à tourner la page sur ce médiocre roman policier en haussant les épaules. Dans le monde et l'époque où nous sommes, il y a bien d'autres sujets d'émotion, et plus graves 

L'enquête progresse : grâce au relevé des véhicules ayant pris le ferry, la police identifie la camionnette. Celle-ci a été louée à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, avec un permis volé, mais sur le ferry, elle a pris la place réservée à une autre camionnette, immatriculée dans l'Essonne. La police arrive alors à remonter jusqu'à la commerçante, qui est arrêtée chez elle à Étréchy. Interrogée, elle finit par reconnaître qu'elle s'est bien rendue sur l'île pour y vendre des vêtements avec un ami forain, Armand Garau. Sa camionnette étant en panne, le fils de celui-ci, Pierre Garau, leur en a loué une, mais elle déclare ignorer le nom des autres membres du commando. Pierre Garau est localisé et arrêté par la police, mais son père a pris la fuite. La camionnette de location est retrouvée dans le 16e arrondissement de Paris, à l'angle de l'avenue du Général-Mangin et de l'avenue de Lamballe, mais elle ne contient plus que du matériel pour vendre sur les marchés. L'artisan funéraire est également arrêté.

Jacques Isorni, l'avocat de Pétain et la référence pour le Ministre Dupont-Morreti  lors de son procès, se doute que c'est un coup de son « rival » Jean-Louis Tixier-Vignancour. Il lui rend visite au palais de justice de Paris et, dans une discussion houleuse, tente de le convaincre de mettre un terme à l'opération. Ils finissent par se mettre d'accord sur une sortie jugée honorable : obtenir une inhumation temporaire aux Invalides, le temps que le président de la République, Georges Pompidou, se prononce sur une inhumation à Douaumont.

Durant ces quelques jours, l'affaire prend l'ampleur d'une affaire d'État, contrastant avec l'apparent amateurisme de l'opération.

Les quelques membres du commando arrêtés sont très brièvement incarcérés à la prison de la Santé. Le juge d'instruction Louis Calvet à qui ils sont présentés aux Sables-d'Olonne le 24 février les inculpe, ainsi que François Boux de Casson, mais les remet en liberté le jour même. Jean-Louis Tixier-Vignancour, non mis en cause par les membres du commando et faute de preuves, n'est pas inquiété (il soutient même ensuite, lors d'un entretien télévisé, n'avoir jamais pu imaginer qu'Hubert Massol était impliqué dans cette affaire). Les membres du commando ne sont jamais jugés. En effet aucune instruction ni procès n'interviennent dans les mois suivants. Selon l'historien Jean-Yves Le Naour, ni la Justice, ni le gouvernement ne souhaitaient un procès qui risquait de devenir politique et de donner une tribune à Tixier-Vignancour. Le délit est couvert, un an plus tard, par l'amnistie collective présidentielle, qui couvre entre autres les délits politiques, décrétée par Valéry Giscard d'Estaing à la suite de son élection à la présidence de la République en mai 1974. Un non-lieu au titre de cette amnistie est prononcé par le juge d'instruction en juillet 1975.

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Commentaires
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  • Erick Labrousse J'ai participe au procès de Maurice Papon à Bordeaux en soutien aux parties civiles. . Je me suis très vite rendu compte que les informations parvenues aux citoyens vis à vis de ce procès atténuaient les responsabilités pour la défense.
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