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Droit et devoir de Memoire
30 décembre 2020

L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS

L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS
L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS
L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS
L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS
L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS
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L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS

 En réalité, l'épuration a commencé avec l'insurrection. Dès le 19 août, alors que le préfet de police Bussière et quelquesuns de ses directeurs sont arrêtés et consignés dans leurs appartements de la préfecture, des groupes de policiers parfois accompagnés de FFI, arrêtent, à la caserne de la Cité, dans les postes de police et les commissariats ou à leur domicile, les collègues et les chefs compromis ou considérés comme «collaborateurs» et se mettent en chasse des éléments les plus connus et les plus marqués, comme ceux des Brigades spéciales des Renseignements généraux (BS). Dans les jours qui suivent la libération de Paris, ces arrestations se multiplient tandis que le Comité de libération de la préfecture de police ordonne à un nombre toujours plus grand de policiers de quitter leur service et de se tenir à la disposition de l'administration. Dès la mise en place de la CE, les choses prennent une tournure plus officielle et rationnelle, sinon plus légale. Une Section d'épuration (SE), rattachée à l'Inspection générale et dirigée par le commissaire principal Auguste Lelièvre,

Les choses vont très vite : le 5 octobre, le préfet Luizet a signé un arrêté collectif suspendant, à la date du 1er septembre, plus de 700 fonctionnaires dans l'attente de la décision qui sera prise à leur sujet. Mais très rapidement, tant sont grands les zèles de la SE et celui des justiciers et délateurs, les listes s'allongent et ce sont près de 4000 fonctionnaires de la préfecture de police qui, en un peu plus d'un an, comparaîtront devant la CE.Une méthode qui montrera rapidement ses défauts et ses limites, dans la mesure où les signataires des rapports de mise à disposition ne sont pas forcément les auteurs des arrestations correspondantes et parce que, notamment aux BS, pour justifier des notes de frais gonflées, on -met dans une affaire- des collègues qui y sont totalement étrangers ce qui vaudra à certains d'entre eux d'être, à tort, -crédités- de dizaines d'arrestations dont ils ne savaient rien. . Ou l une des six sous-commissions composées de gradés et gardiens de la police municipale, chargés d'examiner les cas de leurs collègues en tenue, qui, devant l'inflation des effectifs à épurer, siégeront du 31 janvier au 9 mars 1945 pour soulager la CE d'une partie de sa tâche. Une fois leur dossier instruit, uniquement à charge, les faits, établis souvent grossièrement, les témoignages recueillis, les griefs articulés par des collègues, des membres des comités de résistants ou d'éventuels témoins, les «épurés» comparaissent au premier étage de l'hôtel préfectoral, 9, boulevard du Palais, sans avoir eu communication de leur dossier et donc sans connaître les faits qui leur sont précisément reprochés. Après un interrogatoire abrupt, éventuellement entrecoupé de confrontations parfois dramatiques avec des témoins, des victimes, des collègues, la CE, composée au minimum de trois membres et d'un rapporteur, prend sa décision après une rapide délibération. Du « classement pur et simple » avec remise ou maintien en fonction - quand les faits ne relèvent pas de l'ordonnance du 27 juin, semblent bénins ou insuffisamment prouvés -, à la «révocation sans pension», en passant par toute la gamme des sanctions administratives, cette décision est soumise au préfet qui, dans l'écrasante majorité des cas, l'approuve, mais peut également la modifier, soit pour l'atténuer soit pour l'aggraver. Si nécessaire, un arrêté préfectoral, daté du lendemain de la comparution, officialise cette décision et régularise la situation administrative de l'intéressé.Très tôt, on s'est intéressé au problème des fonctionnaires promus, décorés, gratifiés par «l'État de fait». Conformément à une ordonnance du 26 décembre 1944, une commission, présidée par Mme Dupuybaudy, fut amenée à réexaminer le cas des promotions intervenues à titre exceptionnel pendant l'Occupation4 et à en annuler un grand nombre, au motif qu'elles résultaient de processus discrétionnaires en violation des règles de l'ancienneté ou du concours. De la même façon, la CE annula des récompenses, des «Médailles du courage et du dévouement» attribuées à des fonctionnaires de la PP dans le cadre de la lutte contre les «terroristes», ou transmit à la Grande Chancellerie des dossiers aux fins de radiation de l'ordre de la Légion d'honneur. Le plus curieux reste cependant le cas des policiers tués en service pendant l'Occupation et auxquels avait été conférée la qualité de «Victimes du devoir», qualité qui se traduit, outre des funérailles solennelles, par des avantages pécuniaires et des aides à la famille, enfin par l'inscription sur le monument aux «Policiers victimes du devoir», situé dans la cour d'honneur de la PP - ci-devant « cour Jean Chiappe » - devenue «cour du 19 août»5. Le problème est plus que symbolique, il pose celui de la mémoire officielle : qui honorer et pourquoi? Concrètement, pouvait-on conserver sur cette plaque les noms et honorer la mémoire de policiers tués par des «terroristes» devenus à la Libération des héros et les nouveaux maîtres? En forçant à peine le trait, la question pourrait se traduire ainsi: les meurtriers peuvent-ils honorer leurs victimes et/ou, parfois, leurs tortionnaires? Effacer les noms de ces policiers revenait à nier qu'ils avaient fait leur devoir, celui que leurs chefs et leurs préfets leur rappelaient continuellement, et à nier le fondement même de la fonction policière; ne pas le faire revenait à honorer des adversaires, voire des ennemis, dont on poursuivait et condamnait les collègues vivants. Dans l'embarras, on décida de procéder à un examen minutieux de chaque cas.C'est, entre autres, le but de cette citation d'octobre 1944 à l'ordre de la nation portant attribution de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre : « Bravant l'occupant dès le 15 août, déclenchant la lutte dès le 19 et la poursuivant jusqu'au 2, les courageux gardiens de la police parisienne ont donné à toute la nation un bel exemple de patriotisme et de solidarité qui fut l'un des premiers facteurs du succès des combats pour la libération de la capitale». Parodiant Henri de Navarre, le général de Gaulle aurait pu dire que «Paris valait bien» une complaisance, ce qui explique ce certificat debonne conduite donné à une police qui n'en méritait peut-être pas tant6. Pourquoi, dans ces conditions, l'épuration de la préfecture de police fut-elle sensiblement plus longue et plus profonde que ne le souhaitait le chef du Gouvernement provisoire ? Essentiellement parce que cette volonté politique de modération allait se heurter à tous ceux qui souhaitaient, au contraire, l'épuration la plus radicale possible.

Dès 1940, le premier ministre de l'Interieur du Régime de Vichy et le nouveau Directeur de la Sûreté Nationale vont épurer la hiérarchie et poser les bases d'un recrutement et de formation. Ils prévoient la création d'une force civile, les Groupes Mobiles de Réserve (GMR).
Les villes de plus de 10.000 habitants perdent leur Police Municipale (sauf Paris), elle est remplacée par une Police d'Etat ; elle dépend des Préfets de régions et des intendants de régions
Après la chute du Régime de Vichy et la France étant libérée de son occupant, il aurait été logique que toutes les lois promulguées par ce régime de dictature dussent être caduques. Pourtant à la libération la "Police Nationale" redevient la "Sûreté Nationale", on dissout les éléments les plus compromettants comme les intendants, mais l'Etatisation des Polices Municipales reste.
De même la Vème République fera ce que le Régime de Vichy n'avait osé faire, elle intégrera en 1966 la Préfecture de Police et créera une nouvelle Police Nationale à vocation Républicaine qui est celle que l'on connaît aujourd'hui
Le nouveau recrutement permettrait de se débarrasser des éléments qui ne correspondent plus à l'idéologie de Vichy. Mais l'impopularité des missions confiées, les exigences de mutation, les salaires trop bas ne permettent pas un recrutement espéré. Peu de candidats et beaucoup de démissions.
Lorsque le STO est mis en place et les policiers en étant exemptés, on peut penser que certains jeunes rentrent dans la police pour y échapper ; et les mouvements de résistance de la police en profite également pour faire recruter des jeunes gens qui servent la cause lorsque cela est nécessai
Le régime de Vichy choisit la voie de la « collaboration » avec l'Allemagne nazie, sous le prétexte qu'il s'agirait là du seul moyen d'alléger le poids de l'occupation. Cette boration_en_France">collaboration prend plusieurs formes : économique, policière et culturelle.
À la suite de l'armistice du 22 juin 1940, la France est, en gros, divisée en deux zones, la zone occupée, et la zone dite « libre ». L'ensemble du territoire est sous l'autorité du gouvernement de Vichy dirigé par le maréchal Pétain.
Prestation de serment
Le 14 août 1941, un décret signé par Pétain enjoint à tous les fonctionnaires de lui prêter serment de fidélité. Une cérémonie officielle a lieu pour la police le 20 janvier 1942, au cours de laquelle 3000 délégués de la Garde de Paris, de la police nationale et de la Préfecture de police se réunissent dans la grande salle du Palais de Chaillot, sous la présidence de Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur. Après que la musique des gardiens de la paix a joué la Marseillaise, le serment est prêté en ces termes : « Je jure fidélité à la personne du chef de l'État en tout ce qu'il commande dans l'intérêt du service, de l'ordre public et pour le bien de la patrie. ». Ce à quoi répondent tous les policiers présents en levant le bras et en disant « Je le jure » Collaboration à la solution finaleLa collaboration de la police française, dans les deux zones, a été décisive pour la mise en œuvre de la « Solution finale » nazie. En effet, l'Allemagne hitlérienne ayant besoin d'hommes sur le front  l'Est, en particulier après l'invasion de l'Union Soviétique en juin 1941, elle s'est servie de la police française pour faire régner l'ordre et réprimer les « terroristes » : communistes, gaullistes, francs-maçons, «anarchistes » et autres Résistants. En outre, elle s'est elle-même chargée du recensement des  arrestation et de leur rassemblement dans les camps de concentration (Drancy, etc.), réquisitionnant pour cela, à Paris les bus, et sur l'ensemble du territoire français des trains de la SNCF. Soucieuse d'éviter une rébellion massive de la population française, la Gestapo pensait,avec raison, que de tels risques seraient minimisés si, au lieu de se charger elle-même des rafles, la police française le faisait.
La réorganisation de la police
Il s’occupe d’abord de la réorganisation de la police française, chose faite par une loi du 23 avril 1941 qui créé la police nationale. Celle-ci est divisée en trois sections: la Sécurité publique pour les corps de police urbains, la police judiciaire (PJ) et les Renseignements généraux (RG), unifiés sous une nouvelle direction générale chapeautée par Bousquet lui-même. Il obtient ainsi que tous les services de police soient réunis sous ses ordres, contrairement aux vœux du Commissaire général aux Questions juivesDarquier de Pellepoix dont il supprime la police antijuive. Ce nouveau régime de la police est étendu à toutes les villes de plus de 10 000 habitants, tandis que le recrutement des policiers devient régional (échappant ainsi aux maires, pourtant nommés par Vichy: la police municipale de la Troisième République devient ainsi nationale, nommée par les préfets). Enfin, Bousquet obtient la création des Groupes mobiles de réserve (GMR, ancêtres des CRS), composés de 20 000 hommes. En outre, une école de la police nationale est ouverte à Lyon. Des brigades spéciales, constituées de volontaires, sont aussi chargées des « affaires juives » et sont présentes dans chaque commissariat. « Préparée en collaboration avec la Gestapo » selon Maurice Rajsfus, cet appareil répressif, unifié sous la direction de Bousquet, sera complété plus tard par la Milice dirigée par Darnand. Deux lois additionnelles, le 13 et le 20 mai 1941, étendent les pouvoirs de la police, jusqu’à l’intéresser au domaine économique. Sans compter la gendarmerie et les GRM, la police nationale compte alors plus de 120 000 hommes, et arrête en quelques mois plus de 11 000 personnes pour des motifs politiques
S'engageant à maintenir l'«ordre public», René Bousquet obtient par une lettre du 18 juin 1942, adressée au général SS Karl Oberg, la fin de la subordination directe de la police française à l'occupant allemand et un peu d'autonomie, en acceptant de les satisfait de son mieux. Bousquet continua par la suite inlassablement à préconiser la « répression à la française ». Oberg a loué par la suite l'efficacité technique de René Bousquet, approuvé par Reinhard Heydrich, chef de l'Office central de sécurité du Reich, qui avait conclu au regard de son expérience «qu'une large autonomie de la police et de l'administration réaliserait les meilleurs résultats». Cette « autonomie », néanmoins, est un leurre, en ce que si la police française se charge du recensement des Juifs (« fichier Tulard »), de la mise en place de l'étoile jaune et des rafles, elle n'en obéit pas moins aux ordres des nazis.
La Police aux questions juives et l'état d'exception
Par ailleurs, Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur, créé une Police aux questions juives (PQJ) par un arrêté du 19 octobre 1941 (non publié au Journal officiel : seul le Commissariat général aux questions juives (CGQJ), la police nationale de Bousquet et la Gestapo est au courant). Cette police spéciale dépend du cabinet du ministre de l'Intérieur. Elle est divisée en deux sections correspondant aux deux zones nord et sud. Elle a notamment comme attribut de faire respecter les dispositions du deuxième Statut des Juifs, instauré par la loi du 2 juin 1941, ainsi que de renseigner les autres polices sur les activités des Juifs. Pierre Dupont est nommé chef de la PQJ pour la zone non occupée le 17 octobre 1941, Joseph Antignac est nommé à la tête de la PQJ de Limoges, Serge Kiriloff sur Toulouse et André Boyer sur Clermont-Ferrand. Enfin, le colonel Durieux est désigné comme chef de la PQG pour l'ensemble du territoire national. En outre, elle dispose d'un service juridique dirigé par François Luciani, qui tente de légaliser la situation conflictuelle entre le droit nazi et le droit de l'« État français ». Il innove ainsi dans la sphère du droit, en écrivant le 17 janvier 1942:
Se référant à l'ordonnance allemande du 10 mai 1940 pour les territoires sur le point d'être occupés (Belgique, Pays-Bas et France), il ajoute:
Chargé des questions juridiques à la PQG, François Luciani légitime ainsi d'une part la soumission du droit français au droit nazi ; d'autre part, en affirmant que les ordonnances militaires nazies (qui relèvent donc du pouvoir exécutif) ont force de loi, il justifie l'état d'exception. Comme l'ont analysé les philosophes Jacques Derrida et Giorgio Agamben, cette théorisation qui donne « force de loi » à ce qui n'est pas la loi est au centre de l'état d'exception, que le juriste nazi Carl Schmitt tente par ailleurs de théoriser en s'appuyant sur le Führerprinzip 10.
Ce « juridisme nazi » est, selon Hannah Arendt, un aspect central du génocide juif. Cette dernière soutient en effet, dans Les Origines du totalitarisme (1951), que le préalable à l'extermination des Juifs est la dépossession de leur statut de citoyen, les réduisant ainsi à la « vie nue » d'un être humain dénué de tout droit. Arendt renverse ainsi la conception habituelle des droits de l'homme : tandis que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 subordonne les droits du citoyen aux droits de l'homme, Arendt montre au contraire que l'homme n'est protégé qu'en tant que citoyen. Ainsi, les apatrides et les réfugiés, dénués de toute protection étatique, sont les premières victimes de la violence de l'État terroriste. Cette thèse, reprise par Agamben, reste cependant controversée.
L'historien Maurice Rajsfus montre comment la Gestapo, sur proposition du général SS Helmut Rötkhe, craignant les réactions de la population civile en 1943 (qui marque le tournant de la guerre, Pétain voyant un « vent mauvais » se lever) notamment parce qu'elle veut que soient raflés non seulement les Juifs français, mais les Juifs de tout âge, y compris les enfants, essaie de convaincre Vichy de passer une loi de dénaturalisation qui révoquerait la citoyenneté des Juifs naturalisés après 1927 (année durant laquelle laTroisième République a passé une loi instaurant définitivement le droit du sol). Les Juifs naturalisés après 1936 avaient déjà été déchus de la nationalité française. Les nazis comptent ainsi vaincre les réticences de la population française et du gouvernement de Vichy — la police de Bousquet, elle, leur est déjà acquise. En juillet 1943, les nazis veulent en effet déporter 10 000 Juifs, et, après les nombreuses rafles de 1942 (dont la rafle du Vel d'hiv), il leur faut innover. Le préfet de police Amédée Bussières renseigne donc Röthkhe en juin 1943 sur le nombre de naturalisations entre le 10 août 1927 et juin 1940 (37 000 dans le département de la Seine, dont, selon ses estimations, « 25 % de Juifs » 11). Mais le plan de la Gestapo échoue. Pétain, en effet, refuse de contre-signer le texte de loi concocté par Laval, Bousquet, Darquier de Pellepoix et Gabolde, le garde des Sceaux, sans doute en raison de l'évolution de l'opinion publique française, émue par le sort fait aux Juifs français ainsi qu'aux enfants juifs. La rafle de juillet 1943, devant trouver 10 000 Juifs, est ainsi reportée. L'historien Rajsfus note ainsi :Quoi qu'il en soit, la Police aux questions juives, constituées de truands qui n'hésitent pas à voler les Juifs arrivant à Drancy, est mal vue de la police nationale dirigée par Bousquet. Ce dernier, qui espère aussi contrôler tous les organes répressifs de Vichy, obtient finalement sa transmutation en Section d'enquête et de contrôle (SEC) par l'arrêté du 5 juillet 1942 (quelques jours à peine avant la rafle du Vel d'hiv), qui reste rattachée au CGQJ de Darquier de Pellepoix. La PQJ, qui avait débordé ses attributions pour faire la chasse aux communistes et aux gaullistes, est ainsi privée de ses pouvoirs d'arrestation ou de perquisition. Comme chez les nazis, on constate ainsi une lutte de pouvoir entre les différents responsables de Vichy et des forces de sécurité. Constituée de collaborationnistes acharnés, la SEC réprime en allant bien au-delà de la législation de Vichy (notamment des lois sur le Statut des Juifs), arrêtant au hasard dans la rue toute personne portant l'étoile jaune et se rendant coupable de multiples provocations policières. Jusqu'aux derniers instants de la guerre, ces miliciens resteront virulents contre les Juifs et le « spectre de la révolution »
Les « accords Bousquet-Oberg » (août 1942)
René Bousquet négocie en juillet 1942 avec les responsables de la police allemande un accord (connu sous le nom d'accords Bousquet-Oberg), officialisé par une déclaration d'Oberg, le 8 août 1942, devant tous les préfets régionaux. Le chef des SS reconnaissait, alors théoriquement, l'«indépendance» de la police et de la gendarmerie nationales, qui, ne devaient plus être obligées de fournir des otages, ni des personnes arrêtées par les Français. Or, trois jours plus tard, à la suite de l'assassinat de huiAllemands, la police française dut livrer soixante-dix otages français, que les occupants exécutèrent (dont cinquante-sept arrêtés par les Français pour des délits d'opinion : distribution de tracts, aide aux évadés, suspicion de communisme…).
Les accords Bousquet-Oberg aboutissent à ce qu'en 1942, ce soit la police française, toute seule, qui prenne en charge les raflesde juifs parqués avant la déportation vers les camps de la mort. Ce sont également les gendarmes français ainsi que les douanes qui prennent en charge, avec zèle, la garde du camp de Drancy. Les volontaires qui gardent les camps bénéficient d'ailleurs de toute sortes de dédommagements et de privilèges. Selon le rapport Theodor Dannecker (du nom du chef de la Gestapo à Paris, représentant d'Adolf Eichmann en France), le « fichier Tulard », qui recense les Juifs, est obligeamment fourni par la préfecture de police de Paris au service IV J de la Gestapo, chargée de la question juive. Ce fichier a permis par la suite nombre de rafles et d'arrestations, dont celles d'août 1941 dans le XIe arrondissement de Paris. Outre le « fichier Tulard », les nazis ont bénéficié, grâce à la préfecture de police, « d'archives, voire de fichiers datant de 1938, quand après lesdécrets-lois Daladier, les commerçants et artisans étrangers avaient été recensés par types d'activité. Quelques années plus tard, écrit ainsi l'historien Maurice Rajsfus, il était facile de déceler d'éventuels Israélites dans certaines professions comme l'ameublement ou la confection, pour ne prendre que ces deux exemples. L'emploi des archives de la République au service des nazis ne fait là aucun doute. »Le SS Lischka, proche collaborateur du chef de la Gestapo Knochen, informe le 24 février 1943 l'Office central de sécurité du Reichà Berlin de « l'avancement de la Solution finale de la question juive en France ». Tandis que la police française vient d'arrêter 2 000 juifs, il s'énerve du refus des forces d'occupation italiennes de relayer la répression raciale dans le Sud-Est. Ainsi, il écrit: Bousquet louvoie ainsi entre les instructions de Pétain, qui ne comprend pourquoi des juifs français sont raflés alors qu'il reste des juifs étrangers en France, et celles de la Gestapo qui ne comprend pas pourquoi Pétain tente de défendre ses nationaux. La Gestapo se rend bien compte que Laval est plus propice à ses vues. Quoi qu'il en soit, la police de Bousquet est bien aux ordres de la Gestapo, malgré les velléités d'indépendance de Bousquet, qui le poussent à un comportement courtisan servile.
En avril 1943, Bousquet rencontre Heinrich Himmler durant plus de cinq heures lequel se déclare «impressionné par la personnalité de Bousquet» et le qualifie de « collaborateur précieux dans le cadre de la collaboration policière ». Parallèlement, René Bousquet joue un rôle essentiel de conseiller auprès de Pierre Laval au côté de Jean Jardin et Charles Rochat, le secrétaire général du Quai d'Orsay. Le chef du gouvernement lui faisait souvent lire ses discours.Le 2 décembre 1943, l'artisan du rapprochement entre certains radicaux et Laval, Maurice> Sarraut, est assassiné par des miliciens. René Bousquet fait alors de leur arrestation une affaire personnelle, mais la Milice de Darnand et les collaborationnistes demandent à Berlin sa révocation. Après avoir ordonné quelques libérations et détruit ses archives, Bousquet démissionne le 31 décembre 1943. Il est remplacé par Joseph Darnand, le chef de la Milice, avant de s'enfuir pour l'Allemagne.Si Bousquet était un technocrate opportuniste, méprisant certes les juifs, Darnand partage profondément l'idéologie nazie. Une lettre de Max Knipping, adjoint de Darnand et chef de la Milice en zone nord, adressée au SS Knochen, le 7 mars 1944, propose ainsi de ne pas seulement recenser tous les juifs du département de la Seine, mais tous ceux de la zone nord, témoignant de sa fébrilité à devancer les ordres des nazis. Ainsi, si la fin de la collaboration massive se situe en septembre 1942, selon Serge Klarsfeld, elle n'en continue pas moins jusqu'à la fin de la guerre. Les juifs, néanmoins, se font plus rares, et davantage méfiants, beaucoup s'enfuyant ainsi pour la zone d'occupation italienne, ou se réfugiant dans les zones frontalières montagneuses. Mais désormais, tous les juifs sont des cibles légales pour les nazis, quel que soit leur âge, leur nationalité ou leur état physique. Le SS Knochen écrit ainsi, au printemps 1944: « Toutes les personnes qui, d'après la loi, sont considérées comme juives, doivent être arrêtées, sans tenir compte de la nationalité ou autres circonstances (…) Les parents, les enfants, les enfants mariés, les frères et sœurs maris, les enfants en bâs âge qui se trouvent dans les foyers sont également à inclure dans les actions. » L'historien Maurice Rajsfus constate ainsi:
Les principaux policiers collaboration

La note, au papier jauni sous l'effet du temps, est datée du 6 décembre 1946. Au lendemain de la Libération, le ministère de l'Intérieur ordonne aux préfets la destruction des documents "fondés sur des distinctions d'ordre racial entre Français". Sous l'occupation, la collaboration active de l'administration française a permis l'arrestation et la déportation de milliers de Juifs. Cela, il convient alors de le passer sous silence.

Pour quelles raisons les archives raciales du commissariat de police des quartiers des Enfants-Rouges et des Arts-et-métiers, dans le 3e arrondissement de Paris, ont-elles échappé à la destruction ? Nul ne semble le savoir. C'est ici, au cœur du Marais, qu'a grandi Charles Tremil, le président de l'association "Histoire et mémoire du 3e". Ici encore qu'une partie de sa famille a été appréhendée en juillet 1942, lors de la rafle du Vel d'Hiv, qui entraîna l'arrestation de plus de 13.000 Juifs en région parisienne. L'homme est à l'origine de cette exposition, organisée à la mairie du 3e et qui exhibe des documents, témoins d'une bureaucratie complice de l'atrocité, qui n'auraient jamais du être révélés.

 

L'escroquerie de la libération de la préfecture de PARIS
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VALLS rend hommage a l administration de VICHY.....

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  • Erick Labrousse J'ai participe au procès de Maurice Papon à Bordeaux en soutien aux parties civiles. . Je me suis très vite rendu compte que les informations parvenues aux citoyens vis à vis de ce procès atténuaient les responsabilités pour la défense.
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