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Droit et devoir de Memoire
30 décembre 2020

Oradour sur Glane sous l Heure d'ete des vaincus de 1945

Oradour sur Glane sous l'heure d'ete de petain 1942
Oradour sur Glane sous l'heure d'ete de petain 1942
Oradour sur Glane sous l'heure d'ete de petain 1942
Oradour sur Glane sous l'heure d'ete de petain 1942
Oradour sur Glane sous l'heure d'ete de petain 1942
Oradour sur Glane sous l'heure d'ete de petain 1942

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Oradour-sur-Glane : le village martyr profané

La colère et l'indignation sont fortes samedi 22 août à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), où une stèle a été dégradée par des inscriptions négationnistes. Une enquête a été ouverte

Environ cinquante ans après les événements, il est difficile de donner un nombre vraiment précis sur l’effectif total des Français dans la Waffen-SS Charlemagne . Toutes formations confondues, il y a eu entre 30.000 et 40.000 Français sous l’uniforme allemand entre 1941 et 1945 dont 50.000 environ dans la Waffen-SS. Mais certains Français engagés n’ont pas été répertoriés.
2: DARNAND prête serment : Un « tournant » pour la Milice (août 1943).
Joseph DARNAND, après avoir démissionné de Légion Française des Combattants et du S.O.L (Service d’Ordre Légionnaire), a créé en janvier 1943 la Milice Française « pour barrer la route aux forces occultes. »
Avant 1940, Paul P-B… n’a jamais fait de politique. Il est même « impressionné autant qu’inquiété par la renaissance allemande. » Il fonde beaucoup d’espoir dans la Révolution Nationale.
Démobilisé en août 1940 avec le grade d’aspirant,Paul P-B… passe aux Chantiers de Jeunesse, comme chef de groupe. Trouvant « la formation un peu mièvre, bien que pleine de bonne intentions », il s’engage au 27ème B.C.A (bataillon de chasseurs alpins) début novembre 1942; mais cette unité est dissoute le 27 du même mois.
Alors, il adhère au S.O.L qui se transforme en janvier 1943 en Milice Française, où il est instructeur militaire à l’Ecole d’Uriage. A ce moment, Paul P-B… commence à découvrir la politique. « Avant de faire la guerre civile, la Milice va la subir » ; elle a environ 70 militants tués lors « d’attentats« .
Face à cette situation, à partir de juin 1943, une formation de la Milice, la Franc-Garde, est mise sur pied. Son but est de « toujours servir la France« .
Pour Paul P-B…, ce mois de juin 1943, est « le tournant. »
« Ne voulant pas participer à une guerre civile, devenant inévitable, la pire des guerres… » il préféra faire « …partie des volontaires que DARNAND donne en gage à la SS. »
Pour éviter de tomber dans ce piège de l’engrenage des représailles face aux attentats perpétrés par les F.T.P (Francs Tireurs Partisans, d’obédience communiste), Paul P-B… saute le pas pour se battre contre les bolcheviks.
La Waffen-SS est pour lui « une illumination. » C’est « un monde insoupçonné » qui se dévoile. Il n’a aucune difficulté à s’intégrer. Il me confie:
« J’étais à l’aise. Cette période fut la plus exaltante de mon existence. Ma vie avait un sens, un sens débordant ma petite personne. »
En août 1943, Joseph DARNAND a prêté le serment SS et a reçu le grade de Sturmbannführer (commandant). Il s’est rendu à la SS-Junkerschule de Bad-Tölz (école de formation des officiers de la Waffen-SS) en Bavière, comme invité de l’Obergruppenführer Gottlob BERGER (général de corps d’armée). En revenant, il décide de déclencher le processus de l’engagement de miliciens dans la Waffen-SS.
Comme pour DORIOT, qui s’engage dans la L.V.F, entraînant avec lui des militants du P.P.F, des miliciens vont suivre l’exemple de leur chef DARNAND.
Léon GAULTIER qui s’engage (septembre / octobre 1943) aussi dans la Waffen-SS avec d’autres camarades de la Milice, comme Noël de TISSOT et Pierre CANCE, écrit dans « Siegfried et le Berrichon » :
« Nous sommes Français autant que quiconque. Nous aimons notre pays autant que quiconque. Nous préférons qu’il soit aux côtés de l’Allemagne plutôt que des communistes. »
Léon GAULTIER est conscient que l’Allemagne n’a pas que de bons sentiments envers la France, mais, tout de même, elle les préserve du bolchevisme.
Malgré la petite phrase que Jean MARAIS lui glisse à l’oreille lors d’un souper mondain : « Vous avez choisi la meilleure part ! »  Léon GAULTIER, « arrivé sans passion autre que de ne pas croupir dans l’inaction », se demande si le camp qu’il a choisi à encore une chance de l’emporter. Car, comme il le remarque, « partout l’étau se resserre », alors, « pourquoi cet engagement ? » se demande Léon GAULTIER. « Est-ce le fruit du hasard ? Est-ce la conclusion réfléchie d’une volonté lentement concertée ? » Il reconnaît que « rien n’a particulièrement déterminé la voie » dans laquelle il s’est engagé.
Le 06 novembre 1943, dans l’hebdomadaire « COMBATS » de la Milice, Joseph DARNAND lance un appel aux miliciens pour qu’ils s’engagent dans la Waffen-SS.
Pourquoi des Français ont-ils voulu rallier ce corps d’élite qu’est la Waffen-SS, cette formation combattante de choc, particulièrement efficace, certes, mais aussi ce corps maudit, à la réputation de dureté, dont les nombreux combats ont rejoint la légende du mythe teuton autant que l’enfer de la Seconde Guerre Mondiale ?
Pour Heinrich Himmler, le Reichsführer SS, une armée a besoin d’une garde du corps pour montrer l’exemple. La Waffen-SS est cet exemple; servir dans cette garde était un honneur et les hommes de la Waffen-SS étaient naturellement choisi parmi les meilleurs.
Déjà, sous Napoléon Ier, l’image de la Garde était présente. Elle traversait toute l’Europe à pied et, là où les régiments classiques ne parvenaient pas, à l’emporter, la Garde de l’Empereur forçait la victoire. Elle faisait en tout lieu la différence.
Les Waffen-SS sont placés à un niveau supérieur par rapport aux autres formations de ligne du IIIème Reich. Ces unités sont présentées comme inaccessibles au commun des mortels. Pour ces raisons justement, des hommes de la rue vont vouloir faire partie de cette formation d’élite.
Ils se demandent s’ils sont physiquement et psychologiquement aptes, s’ils correspondent aux critères de sélection.
La Waffen-SS attire parce qu’elle fait peur autant qu’elle fascine ces hommes, car « là où il y abeaucoup de lumière, il y a aussi beaucoup d’ombre » (un proverbe allemand qui m’a été cité).
Cette formation va créer et représenter un mythe guerrier aux yeux des jeunes Français qui voient les Waffen-SS défiler dans les rues. Son prestige est grand en raison de ses victoires, malgré les défaites déjà subies par le Reich à cette date.
Patrick HETZEL Député du Bas-Rhin

Non : les malgré-nous et les malgré-elles ne sauraient être une variable d’ajustement des programmes d’histoire !

Il y a un an, j’écrivais à la ministre de
l’Education nationale afin de
l’interpeller sur la place faite à
l’histoire de l’Alsace-Moselle dans les
manuels d’histoire de France.
Elle m’a alors répondu de façon
laconique en renvoyant la question vers le Conseil supérieur des programmes. Du coup, Nicolas Roquejoffre, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace, a interrogé ces jours-ci le président du Conseil supérieur des programmes à ce sujet et sa réponse vient d’être publiée dans les colonnes des DNA en date du 2 avril. Sa réponse montre qu’il n’a manifestement pas compris le bien fondé de ma démarche. C’est d’autant plus regrettable que le président Lussault est professeur des universités et géographe de renom en poste à l’école normale supérieure de Lyon. J’en retiens que nous avons encore un énorme travail à faire collectivement pour que nos institutions républicaines portent un autre regard sur ce qui s’est réellement et véritablement passé durant la deuxième guerre mondiale. En effet, l’annexion de fait que l’Alsace et la Moselle ont subie entre 1940 et 1944, ne constitue pas, comme semble le croire le président Lussault, une spécificité historique qui serait de nature strictement régionale, bien au contraire. Il serait grand temps que l’on admette de dire et d’écrire qu’après le 22 juin 1940, il n’y a pas juste une France libre d’un côté et une France occupée de l’autre. Il y en a bien une troisième : une France annexée de fait, constituée des trois départements que sont le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle. Un universitaire comme Jean-Laurent Vonau, professeur émérite de la faculté de droit de Strasbourg, a bien décrit la situation réelle dans plusieurs de ses travaux sur la période. Ainsi, dans ces trois départements, entre juillet 1940 et novembre 1944, il n’y a plus aucune autorité française : ni préfecture, ni sous-préfecture, ni juge, ni gendarme, ni militaire…. Il n’y a plus aucun fonctionnaire français. Une telle situation est donc bien une atteinte majeure à la souveraineté française sur le sol français. Ce n’est donc pas simplement un fait de nature strictement régionale. C’est au contraire un phénomène qui concerne bien l’histoire de France en tant que telle puisque la France comporte alors bien trois zones : la France de Vichy, la France occupée et la France annexée. Une fois admise cette réalité incontestable, il est plus que légitime de parler aussi de l’incorporation de force dans l’armée allemande de ressortissants français. En effet, cela constitue non seulement un crime de guerre mais également un crime contre l’humanité puisque on y appliquera des critères d’ordre racial. Voilà pourquoi le combat que j’ai mené et que je continuerai de mener, n’est pas de nature locale, mais bien nationale et c’est précisément en ma qualité de représentant de la Nation que je me suis adressé à la ministre de l’Education nationale. Si l’on refuse de prendre en compte le fait même de l’annexion d’une partie de la France par l’Allemagne entre 1940 et 1944, alors cela revient à diffuser une vision simplifiée à l’extrême de l’histoire de France voire une vision simpliste. Or, procéder de la sorte, n’est sûrement pas rendre service aux générations futures auxquelles on livre une version erronée de la réalité historique. Sans compter que l’on nie par là même le drame vécu si profondément par les générations précédentes. D'une part 130 000 Alsaciens-mosellans incorporés de force par l’Allemagne et dont 40 000 ne reviendront jamais et d'autre part 15 000 enrôlées de force dans la machine de guerre nazie, ce n’est pas un simple « détail » de l’histoire régionale, c’est un fait majeur de l’histoire de France. N’ayons pas peur de le rappeler sans relâche, ce devoir de mémoire, nous le devons à ceux qui nous ont précédés mais aussi à ceux qui vont nous succéder. Puissions-nous pleinement et collectivement intégrer cette belle devise du Souvenir français : « A nous le souvenir, à eux l’éternité ! ».
Il veut une carte de CVR pur les waffen SS Alsaciens lorrains c'est un adepte du Maréchal Pétain et de l'heure d’été
Liste des disparus de la 3e Compagnie du régiment « Der Führer »
Cette liste photographique allemande des disparus de la 3e Compagnie du Régiment « Der Führer » de la 2e Division blindée Waffen-SS « Das Reich » nous a été aimablement communiquée par M. Claude Herold.
Elle concerne les Alsaciens suivants :
  • FRITSCH Henri, né le 25.4.1926.

- HAUACKER Maurice, Grenadier, né à Urbès le 07.09.1926, décédé le 01.08.1944 et inhumé au cimetiere militaire a llemand d’Orglandes, Block 19, Grab 249. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°1908.
  • MARXER Albert, né 1.10.1911, disparu dans le Nord de la France en août 1944.

  • SCHEER Charles, né à Strasbourg le 13.7.1926. Disparu à Grainville. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°4808.

  • SCHWARTZ Alfred, né le 30.9.1926, disparu en Hongrie. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°5234.

  • WALTER Eugène, né le 19.7.1926, disparu à Caen. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°5752.

Les SS de la Das Reich
Coup de projecteur sur la tristement célèbre division nazie Das Reich
Formation
Désignations successives
  • 10 septembre 1939 : Panzerverband Ostpreussen 10 octobre 1939 : SS-Division Verfügungstruppe (SS-V) (mot.)

  • 21 décembre 1940 : SS-Division (mot.) Reich

  • 15 octobre 1942 : SS-Division (mot.) Das Reich

  • 9 novembre 1942 : SS-Panzergrenadier Division Das Reich

  • 22 octobre 1943 : 2. SS-Panzer Division Das ReichComposée comme suit :

SS-Standarte Deutschland
  • SS-Standarte Germania

  • SS-Standarte Der Führer

  • SS-Nachrichtensturmbann

  • SS-Artillerie-Standarte

  • SS-Aufklärungs-Abteilung

  • SS-Pioniersturmbann

  • SS-Division Reich (mot.) (1941)

URSS, 21 juin 1941
Composée comme suit :
  • SS-Regiment Der Führer

  • SS-Regiment Deutschland

  • SS-Infanterie-Regiment 11

    • Flak-MG-Bataillon SS-Division Reich

    • Kradschützen-Abteilung SS-Division Reich

    • Artillerie-Regiment SS-Division Reich

    • Aufklärung-Abteilung SS-Division Reich

    • Panzerjäger-Bataillon SS-Division Reich

    • Pionier-Bataillon SS-Division Reich

      • Sturmgeschütz-Batterie SS-Division Reich

    • Nachrichten-Abteilung SS-Division Reich Nachschubtruppen SS-Division Reich

  • 2. SS-Panzer-Division Das Reich (1944)

Panzer III de la Das Reich à Koursk, juillet 1943. Ce char constitue la majorité du parc blindé de la division à son retour à l'est en février 1943. Surclassé par les antichars soviétiques, les Panzer III souffrent beaucoup, en particulier lors de Zitadelle. Dès lors lePanzer IV puis le Panther les remplacent dans les effectifs
Composée d'environ 19 185 hommes au total :
  • Quartier général : 140 hommes. Heinz Lammerding, commandant de la division en juin 1944.

  • SS-Panzer-Regiment 2 : 2 400 hommes (1 bataillon de chars Panzer IV ; 1 bataillon de chars Panzer V Panther).

  • SS-Panzergrenadier-Regiment 3 Deutschland : 3 240 hommes (trois bataillons motorisés).

  • SS-Panzergrenadier-Regiment 4 Der Führer : 3 240 hommes dont de tres nombreux alsaciens engagés volontaires (deux bataillons motorisés et 1 mécanisé). Sylvester Stadler, commandant du régiment ;Adolf Diekmann, commandant du I. bataillon et Otto Weidinger qui devient le commandant du régiment le 14 juin.

  • SS-Panzer-Artillerie-Regiment 2 : 2 165 hommes (1 groupe autopropulsé et trois groupes tractés).

  • SS-Panzerjäger-Abteilung 2 (bataillon antichar autopropulsé) : 515 hommes.

  • SS-Flak-Abteilung 2 (groupe DCA) : 825 hommes.

  • SS-"Nebel"werfer-Abteilung 2 (bataillon lance-roquettes) : 475 hommes.

  • SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2 (bataillon de canons d'assaut autopropulsés) : 345 hommes. Karl Gerlach, commandant le 9 juin 1944.

  • SS-Aufklärungs-Abteilung 2 (bataillon de reconnaissance) : 940 hommes. Helmut Kämpfe, commandant le 9 juin 1944.

  • SS-Pionier-Bataillon 2 (bataillon du génie) : 985 hommes.

  • SS-Nachrichten-Abteilung 2 (bataillon de transmissions) : 515 hommes.

  • Autres unités : bataillon de remplacement (infanterie, Feldersatz-Bataillon) : 950 hommes ; troupes de remplacement (chars) : 800 hommes ; transport, approvisionnement, santé,maintenance : 1 500 hommes ; courrier, prévôté, etc. : 150 hommes = 3 400 hommes.

  •  

Son séjour dans la région toulousaine et son parcours sanglant en France au printemps et à l’été 1944, particulièrement dans le Quercy, la Haute-Garonne, le Périgord, le Limousin et la Creuse, avant sa translation vers la Normandie à partir du 11 juin 1944. Il présente l’histoire de cette division SS, sa force de frappe, ses missions, ses hommes, et explique pourquoi dans le contexte de l’après-guerre, particulièrement dans le nouveau contexte de la guerre froide, ses principaux responsables encore en vie ont pu échapper aux poursuites qu’ils auraient dû encourir et finir tranquillement leurs jours sans être inquiétés.
Si le massacre d’Oradour sur Glane dans le Limousin est généralement connu du public - celui de Tulle en Corrèze l’étant beaucoup moins - on ignore souvent que de très nombreux villages, bourgs et bourgades du Grand Sud-Ouest et du Centre de la France, ont eux aussi été saignés à blanc par cette division SS au printemps et à l’été 1944. C’est une traînée sanglante que laisse cette horde barbare sur son passage entre mai et août 1944 dans près de 350 communes de quatorze départements : Lot, Lot & Garonne, Tarn et Garonne, Gers, Dordogne, Haute-Garonne, Corrèze, Haute-Vienne, Creuse, Indre, Mayenne, Manche, Hautes-Pyrénées, Ariège.
Ce film permet de mieux connaitre l’enchainement de ces tragiques événements qui, loin de résulter d’un coup de folie brutal et irrationnel comme on l’a longtemps cru, furent les pièces d’une mécanique infernale de mise à mort des résistances.
Les hommes sont regroupés et sont répartis dans six lieux différents bien réfléchis, avec peu d'ouvertures pour ne pas s'enfuir : granges, cours, remises, où ils sont mitraillés, puis les corps sont recouverts de fagots et de bottes de paille auxquels les SS mettent le feu. Selon quelques rescapés, les SS tirent bas et dans les jambes de leurs victimes ; le feu est allumé sur des hommes blessés mais encore vivants. La déclaration de Robert Hébras, un des six rescapés, établit qu'ils parlaient encore ; certains, légèrement blessés, ont pu s'échapper, la plupart des autres ont certainement été brûlés vifs
Vestiges de l'école primaire
Le groupe emmené et enfermé dans l’église comprend toutes les femmes et tous les enfants du village. Des soldats placent dans la nef, près du chœur, une sorte de caisse assez volumineuse de laquelle dépassent des cordons qu'ils laissent trainer sur le sol. Ces cordons ayant été allumés, le feu se communique à l'engin, qui contient un gaz asphyxiant (c'était la solution prévue) et explose par erreur ; une fumée noire, épaisse et suffocante se dégage. Une fusillade éclate dans l'église ; puis de la paille, des fagots, des chaises sont jetés pêle-mêle sur les corps qui gisent sur les dalles. Les SS y mettent ensuite le feu. La chaleur était tellement forte qu'à l'entrée de cette église on peut voir les restes de la cloche, fondue et écrasée sur le sol. Des débris de1,20 m de hauteur recouvraient les corps.
Une seule femme survit au carnage : Marguerite Rouffanche, née Thurmeaux. Son témoignage constitue tout ce qu'il est possible de savoir du drame. Elle a perdu dans la tuerie son mari, son fils, ses deux filles et son petit-fils âgé de sept mois.
Le chœur de l’église comprenant trois ouvertures, dans un instinct de survie, Mme Rouffanche se dirigea vers la plus grande, celle du milieu et à l'aide d'un escabeau qui servait à allumer les cierges, elle parvint à l’atteindre. Le vitrail étant brisé, elle se jeta par l'ouverture. Après un saut de trois mètres, elle atterrit au pied de l’église sur un fourré et fut blessée par un SS en fuyant vers un jardin voisin. Dissimulée parmi des rangs de petits pois, elle ne fut délivrée que le lendemain vers 17 heures. Heure d’été comme aujourd'hui
Les SS inspectent de nouveau les maisons du bourg ; ils y tuent tous les habitants qui avaient pu échapper à leurs premières recherches, en particulier ceux que leur état physique avait empêchés de se rendre sur le lieu du rassemblement. C'est ainsi que les équipes de secours trouveront dans diverses habitations les corps brûlés de quelques vieillards impotents.
Un envoyé spécial des FFI, présent à Oradour dans les tout premiers jours après la tuerie, indique qu'on a recueilli dans le four d'un boulanger les restes calcinés de cinq personnes : le père, la mère et leurs trois enfants.
Un puits renfermant de nombreux cadavres est découvert dans une ferme : trop décomposés pour être identifiés, ils seront laissés sur place.
Au total, 642 personnes ont été massacrées lors de cette journée.mais ou est passe le reste de la population
D’après les statistiques et le recensement de l'INSEE a l’époque en 1943 la population était de 1800 habitants dont 600 alsaciens
Procès et réactions
Ruines actuelles de l'ancien village d'Oradour-sur-Glane
Après huit années d'attente le procès de 21 soldats — sur les 64 identifiés — ayant participé au massacre d'Oradour a lieu en janvier-février 1953 devant le tribunal militaire de Bordeaux. Adolf Diekmann, le commandant SS responsable, ne sera pas jugé car il est mort sur le front de Normandie ; il est enterré aucimetière normand de la Cambe. Le 12 février février 1953, le tribunal prononce les peines suivantes après délibérations :
  • le sergent allemand Lenz, le plus gradé du détachement, est condamné à mort ;

  • un autre militaire allemand qui a pu prouver son absence à Oradour le 10 juin est relaxé ;

  • quatre autres militaires allemands sont condamnés à des peines de travaux forcés de dix à douze ans ;

  • le seul Alsacien volontaire du groupe est condamné à mort ;

  • neuf Alsaciens incorporés de force sont condamnés à des peines de travaux forcés de cinq à douze ans ;

  • les quatre autres Alsaciens incorporés de force sont condamnés à des peines de prison de cinq à huit ans.

La population alsacienne proteste contre les peines infligées aux Malgré-nous, car ceux-ci ont été contraints d'exécuter les ordres des supérieurs allemands. Le procès de Bordeaux symbolise en quelque sorte le malaise alsacien : la population française n'a, dans sa grande majorité, pas connaissance du drame des 130 000 Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans les armées allemandes. Quant aux familles des victimes - et au Limousin en général -, ils trouvent les sentences scandaleusement indulgentes : d'après eux, tous les participants au massacre auraient dû être condamnés à mort.
La loi d'amnistie votée dès le 19 février 1953 accentue ce sentiment d'outrage. La riposte d'Oradour est immédiate et se manifeste par :
  • la demande pour qu'on lui rende le site commémoratif ;

  • la décision de l'association nationale des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane de renvoyer la croix de guerre décernée à Oradour en 1947, ainsi que la Légion d'honneur décernée à l'association en 1949 ;

  • le refus de transférer les cendres des martyrs dans la crypte construite par l'État ;

  • le refus de la présence de représentants de l'État aux cérémonies commémoratives (l'exception étant la visite du Général de Gaulle en 1962) ;

  • l'inscription sur une plaque à l'entrée des ruines des noms des députés qui avaient voté l'amnistie.

Le collectif « Maquis de Corrèze », dirigé par le député honoraire Pierre Pranchère, s'oppose au projet de loi voté au Sénat en 2008 portant adaptation du droit pénal français à la Cour_pénale_internationale">Cour pénale internationale. En effet, ce texte prévoit une prescription des crimes de guerre pour trente ans (article 462-10), ce qui revient à déclarer une amnistie pour les responsables des massacres de Tulle et d'Oradour.
Le Centre de la Mémoire est un appel à la réflexion. Il décrit en détail et rappelle ce qui s'est passé ici même pour éviter que d'autres massacres n'aient lieu et ainsi perpétuer la notion de devoir de mémoire.

 

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Commentaires
Droit et devoir de Memoire
  • Erick Labrousse J'ai participe au procès de Maurice Papon à Bordeaux en soutien aux parties civiles. . Je me suis très vite rendu compte que les informations parvenues aux citoyens vis à vis de ce procès atténuaient les responsabilités pour la défense.
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