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Droit et devoir de Memoire
23 juillet 2020

histoire des X de la collaboration blanchis sous l Heure d’été des vaincus de 1945

 

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Jean Bichelonne le collabo de la planification economique

Nommé secrétaire d’État en charge de la très stratégique répartition des matières premières industrielles à compter de mars 1941, il cumule de novembre 1943 à mars 1944 les fonctions de ministre-secrétaire d’Etat à la Production Industrielle, aux Communications et au Travail, avant de rétrocéder ce dernier portefeuille à Marcel Déat. En juillet 1944, il est l’un des signataires d’un manifeste collaborationniste contestant Laval, mais sa participation à cette fronde ministérielle est interprétée comme une maladresse dont il n’aurait pas saisi les implications. Son exil à Sigmaringen est sans retour : il meurt à quarante ans des complications médicales consécutives à une intervention chirurgicale, dans des conditions suffisamment obscures pour avoir incité quelques esprits soupçonneux à envisager son assassinat par les collabos de vichy 

 

Robert GIBRAT (X 1922, major, Corps des Mines, mort le 13/05/1980); membre du groupe de réflexion "Ordre Nouveau" dans le début des années 30 avec Jean Jardin, qui sera directeur de cabinet de Laval; à l'automne 1940 Directeur de l'électricité au Ministère de la Production Industrielle ; Secrétaire d'Etat aux Communications dans le nouveau Gouvernement Laval en remplacement de Jean Berthelot (cf. ce nom ci-dessus) le 16 avril 1942; démissionne au retour de Laval en novembre 1942 mais ne passe pas à la dissidence; en inspection sur les travaux du Méditerranée-Niger au moment du débarquement des Alliés en Algérie, rentre à Vichy par loyauté envers le Maréchal. Condamné à dix ans de dégradation nationale le 12/03/1946 par la Haute Cour , après un an passé en prison à Frennes

 

 

 

 

 

La trajectoire de Jean Bichelonne rejoint celle de bon nombre de technocrates qui se retrouvent à Vichy, convaincus de pouvoir réaliser leurs idées d'avant-guerre. Choisi avant tout pour ses compétences, il agit essentiellement pour défendre les intérêts de la France. Nommé secrétaire général au Commerce et à l'Industrie sous la direction de René Belin (1940), puis ministre de la Production industrielle d'avril 1942 à 1943, il meurt en décembre 1944 au cours d'une opération chirurgicale pratiquée par un médecin SS.

 

 

Jean BICHELONNE (1904- mort en Allemagne le 22/12/1944) (X 1923; major de sa promotion; Ingénieur au Corps des Mines); avant-guerre professeur de sidérurgie à l'Ecole des Mines de Paris, puis directeur général des aciéries de Senelle-Maubeuge suite à son mariage en 1934 avec la fille de l'Administrateur Délégué, Raymonde Dondelinger; directeur de cabinet du Ministre de l'Armement Raoul Dautry (X1900) du 13/9/1939 au 16/6/1940 pendant le gouvernement Reynaud; membre de la délégation de la commission d'armistice à Wiesbaden fin juin 1940; un des deux secrétaires généraux au Ministère de la Production industrielle, (Belin, Pucheu, puis Lehideux étant ministres); Ministre de la Production Industrielle en février 1942; rencontre le ministre allemand Speer en septembre 1943, Bichelonne étant un adepte de l' intégration économique franco-allemande; accepte en novembre 1943 de remplacer Lagardelle au Ministère du Travail; participe à partir de février 1943 à l'organisation du STO, en est pleinement responsable en tant que Ministre du Travail; à propos du débarquement allié en Algérie dit à Berthelot que les Allemands vaincront en Afrique; s'enfuit avec Pétain en Allemagne à la Libération ; jugé le 5/09/1945 par la Haute Cour , mort avant le jugement dans un hôpital SS à Berlin ; signataire de la déclaration pro-allemande du 5/7/1944, dénonçant la "politique de lâchage des intérêts allemands menée par Pétain et Laval"...
La Haute Cour de Justice examina son dossier le 5 septembre 1945 et constata "Mort avant le jugement".  

 Un jeune et brillant haut fonctionnaire avant la guerre
Fils d'un médecin militaire bordelais, Henri Célestin Bernard  et d'Adriene Czernicki, Jean Bichelonne suit ses études au lycée Henri-IV à partir de 1916 et en 1923 entre à l'École polytechnique comme boursier. Il en sort major de sa promotion, avec les meilleurs résultats depuis la création de l'école1. Il entre alors à l'École des mines.
 Il se marie en 1934 avec Raymonde Dondelinger1, fille de l'administrateur-délégué des aciéries de Senelle-Maubeuge.
 Ingénieur du Corps des mines, il est alors affecté au service des mines de Lorraine. Il est ensuite nommé directeur général des aciéries de Senelle-Maubeuge et est professeur de sidérurgie à l'École des mines de Paris entre 1935 et 1937
Adjoint au directeur général des chemins de fer en 1937, il y suscite l'admiration par la rapidité avec laquelle il mène la nationalisation des chemins de fer.
 Début 1939, il est directeur du contrôle des chemins de fer au ministère des Travaux publics.
Il est alors un brillant haut fonctionnaire qui passait pour « la tête la mieux faite de son époque ».
Il dirige le cabinet du Ministre de l’Armement Raoul Dautry (X 1900) du 13 septembre 1939 au 16 juin 1940 pendant le gouvernement Paul Reynaud.
À ce titre, pendant la Drôle de guerre, il fait transporter en Grande-Bretagne le stock français d'eau lourde afin qu'il ne tombe pas aux mains des Allemands6.
Membre de la délégation française de la Commission allemande d'armistice fin juin 1940, il est arrêté par les Allemands fin août 1940, pour avoir refusé l'envoi de matériel en Allemagne, puis libéré après quelques jours sur intervention du général Huntziger, chef de la délégation française
Sous le gouvernement de Vichy, il est représentatif des jeunes et brillants technocrates dirigistes obsédés par la modernisation du pays parfois désignés par l'appellation générique de synarchie.
Robert Aron dira de lui : « Un mathématicien exceptionnel égaré dans la politique ».
Il devient un des deux secrétaires généraux au Ministère de la Production industrielle et des communications dans le gouvernement de Pierre Laval en 1940. En 1942, alors qu'il était Secrétaire général du Commerce et de l'Industrie dans le ministère de la Production Industrielle, il est nommé le 18 avril Secrétaire d'État à la Production Industrielle, avec rang de ministre à partir de novembre. C'est à ce titre qu'il joue un rôle clé dans la collaboration industrielle avec le IIIe Reich, et reste étroitement associé à la mise en œuvre du Service du travail obligatoire (STO) qui en à peine un an envoya de force 640 000  jeunes Français travailler en Allemagne dans l'industrie de guerre de l'occupant.
En 1943, il s'entendit ensuite avec son homologue Albert Speer, comme lui technocrate et très efficace aux vastes rêves modernisateurs, pour effectuer en France même la production industrielle destinée au Reich et intégrer ainsi l'économie française dans une vaste aire européenne sous domination nazie. Les accords signés à Berlin le 17 septembre créent une nouvelle catégorie d'entreprises « S » (S Betrieb), dont la main-d'œuvre (au total 13 000 personnes) sera protégée contre tout transfert en Allemagne et qui seront prioritaires pour les livraisons de matières premières. En contrepartie, ces entreprises travaillent pour le Reich à raison de 80 % de leur appareil productif. Il s'agit de grandes entreprises - à la fois plus rentables, mieux équipées et plus stables socialement - et présentant un certain intérêt pour l'occupant. Les entreprises qui seront classées dans cette catégorie seront la totalité des mines, des centrales thermiques, des cimenteries, des usines de production de gaz, une grande partie des sociétés de transport, des usines chimiques, ainsi que les établissements mécaniques et métallurgiques. Pour les Français, ces accords permettent de maintenir en France une grande partie de la main-d'œuvre destinée initialement à partir en Allemagne. Pour les Allemands, ces accords leur permettent de disposer de la main-d'œuvre spécialisée dont ils ont besoin. De lui, Speer a écrit : « Je reçus Bichelonne le 17 septembre 1943 ; rapidement des rapports enrichissants sur le plan personnel s'établirent entre nous. Tous deux, nous étions jeunes, nous croyions avoir l'avenir devant nous et nous nous promettions d'éviter dans le futur les erreurs commises par la génération actuellement au pouvoir en cette période de guerre mondiale. J'aurais été prêt également à annuler plus tard le démembrement de la France que projetait Hitler, et cela d'autant plus qu'à mon sens, le tracé des frontières dans une Europe où la production aurait été harmonisée, n'aurait plus d'importance. Bichelonne et moi, nous nous abandonnâmes ces jours-là à nos vues utopiques — ce qui montre combien nous nous complaisions dans un monde d'illusions et de chimères. »

 Enfin, en novembre 1943, il exerce l'interim du ministère du Travail en remplacement d'Hubert Lagardelle, alors que Laval instaure le STO. Il choisit comme chef de cabinet l'ingénieur en chef des Ponts Cosmi, qui est alors correspondant permanent de la Résistance dans les sphères gouvernementales à Paris. Il dénonce devant les autorités d'occupation les irrégularités des "bureaux d'achat" allemands, qui servent aux SS à acheter des matières premières et des machines au marché noir. Il obtient la fermeture de la plupart de ces officines. Il était également chargé des transports et des communications. Il sera remplacé par Marcel Déat sous la pression des Allemands, le 16 mars 1944.

Pris la fuite avec les Allemands le 17 août 1944 en même temps que les autres membres du gouvernement se trouvant à Paris, à l'issue de l'ultime conseil des ministres du gouvernement de Vichy, il est emmené avec les autres membres du gouvernement et des fonctionnaires à Belfort puis Sigmaringen, dans le Bade-Würtemberg (sud-ouest de l'Allemagne). Inquiet d'être sans nouvelle de sa femme restée en France, déprimé, il souffre de douleurs lancinantes au genou, à la suite d'une triple facture consécutive à un accident de voiture datant de début avril 1944 et qui lui a laissé une claudication importante. Sur les conseils de Speer, il se décide à se faire opérer et est transféré à l'hôpital SS de Hohenlychen, près de Berlin, pour y être opéré par le docteur Karl Gebhardt, chirurgien très réputé et médecin personnel de Himmler. Il y meurt en décembre 1944, d'après les médecins allemands, d'une embolie pulmonaire . Mais alors prisonnier de la police allemande dans cet hôpital, il a peut-être été assassiné par des SS après l'intervention chirurgicale, sans que cette hypothèse puisse être prouvée aussi a& la demande des collaborateurs restés en France

 

Bichelonne, Jean (membre du gouvernement de Vichy d'abord comme secrétaire général à l'industrie, puis comme secrétaire d'Etat à la production industrielle, participe à l'élaboration de la loi du 22 juillet 1941 qui établit la procédure de spoliation des Juifs, applique la loi sur le STO) : prisonnier des Allemands après le conseil des ministres du 17 août 1944, est hospitalisé à Sigmaringen pour une opération du genou, y meurt d'une embolie pulmonaire le 22 décembre 1944 

 

Jean BERTHELOT, (X 1919s , major Corps des Mines, mort le 13/12/1985) ; en 1931 à la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans; en 1938 directeur de cabinet d'Anatole de Monzie Ministre des Travaux Publics, simultanément en juillet 1939 directeur général adjoint de la SNCF. Berthelot siège à la Commission d'armistice de Wiesbaden à partir du 25 juin 1940 ; est nommé secrétaire d'Etat aux Transports et aux Communications le 7 septembre 1940; en tant que Secrétaire d’Etat aux Transports, il inspecte en Algérie les travaux de la voie ferrée Méditerranée-Niger ; voir son discours très politique du 21 août 1941; technicien actif de la collaboration d’après (24) ; n’est pas reconduit dans ses fonctions au changement de gouvernement le 17 avril 1942, est remplacé par Robert Gibrat (X22, ingénieur des Mines) ; repart à la SNCF auprès de son directeur général Le Besnerais (X1912) et imposera l Heure d 'Ete en Mars 1942 comme symbole de la Collaboration . A écrit en 1968 un livre"Sur les Rails du Pouvoir", voir bibliographie. A la Libération la Haute Cour de Justice  le condamna par arrêt du 10 juillet 1946 à deux ans de détention.

 

Illustration. 

Abetz, Otto (ambassadeur à Paris) : condamné en France à vingt ans de prison, le 22 juillet 1949. Libéré en 1954. Mort carbonisé dans un accident de voiture le 5 mai 1958.

 

  1. Achenbach, Ernst (ambassade d'Allemagne à Paris, participe à la décision de la déportation à Auschwitz de 2000 Juifs  les 4 et 6 mars 1943 en représailles à un attentat contre deux officiers allemands le 15 février 1943) : activités politiques en Allemagne de l'Ouest après la guerre. Avocat (en particulier de l'entreprise criminelle IG-Farben), député, défenseur au Bundestag des criminels nazis pour lesquels il réclamait l'amnistie. Devait être nommé représentant de la RFA à la Commission européenne en 1970, décision annulée devant le scandale en raison de la diffusion du dossier réuni par Beate Klarsfeld.

    Conformément à ses inclinations personnelles d'ancien social-démocrate, il préfère travailler avec d'anciens socialistes comme Marcel Déat et avec des collaborateurs surtout motivés par le pacifisme et l'idée d'unifier l'Europe, quitte à ce que ce soit sous domination allemande. Dans son rapport à Ribbentrop daté du 23 juin 1941, Abetz prône « un traité de paix qui empêcherait, par la mise en place d'un gouvernement de gauche et l'occupation permanente par l'Allemagne, toute opposition contre l'Europe dirigée par le Reich ». De fait, le conseiller Schleier, constatant que « la grande majorité des partisans de la politique de collaboration vient de la gauche française » pousse Abetz à favoriser l'entrée au gouvernement de Vichy des syndicalistes et socialistes acquis à la collaboration. L'ambassade allemande cherchera ainsi à favoriser la collaboration des syndicats, ce qui se traduira par la mise en place de rapports privilégiés avec Pierre Vigne, ancien secrétaire des Fédérations française et internationale des mineurs, Georges Dumoulin, secrétaire de la Fédération des mineurs du Nord, Marcel Roy, secrétaire de la Fédération des métaux, Roger Paul, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du textile, Albert Perrot, président de l'Union des syndicats parisiens ; depuis décembre 1940, une coopération suivie existe avec les syndicalistes réunies autour de l'hebdomadaire L'Atelier que dirige l'ancien député socialiste Gabriel Lafaye ; en accord avec l'ambassade, il est décidé d'autoriser les syndicats à réactiver leurs sections et à publier leur bulletins d'information. Le 17 avril 1941 sera créé le Centre syndicaliste de propagande que dirigent Gabriel Lafaye, René Mesnard, Pierre Vigne et les anciens secrétaires adjoints de la CGT, Aimé Rey et Georges Dumoulin, qui assure la liaison avec le RNP. Parmi beaucoup d'autres groupements, l'ambassade travaille avec la Fédération française des travailleurs de l'agriculture d'André Parsal, ancien député communiste rallié à la collaboration.

    En mai 1941, il signe pour l'Allemagne les protocoles de Paris avec l'amiral Darlan visant à accorder des facilités militaires à l'armée allemande en Afrique et en Syrie.

    Abetz est rappelé en Allemagne fin 1942 et y restera jusqu'à la fin 1943 ; il rédigera pendant cette période un mémorandum dans lequel il constate et regrette que les efforts de certains français en faveur de la collaboration aient été appreciés par Berlin. Revenu à Paris, il est démis de ses fonctions en juillet après le débarquement des Alliés, et parvient à s'enfuir le mois suivant en accompagnant Pétain à Sigmaringuen

  2. Albertini, Georges (secrétaire général du RNP de Déat) : arrêté le 25 septembre 1944, jugé en décembre 1944, condamné à 5 ans de travaux forcés, passe moins de quatre ans au bagne de Poissy et bénéficie d'une remise de peine en février 1948, crée l'Institut d'histoire sociale, organisme animé par un fort anticommunisme qui recycle des fascistes, a une influence certaine sous la Quatrième république et devient un des membres de l'entourage de Georges Pompidou, mort en 1983.

     

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Commentaires
Droit et devoir de Memoire
  • Erick Labrousse J'ai participe au procès de Maurice Papon à Bordeaux en soutien aux parties civiles. . Je me suis très vite rendu compte que les informations parvenues aux citoyens vis à vis de ce procès atténuaient les responsabilités pour la défense.
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