Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Droit et devoir de Memoire
26 juillet 2020

Communications et ecoutes sous Vichy sous l heure d'ete de 1942 en zone libre

ob_4a5dc4_collaboration-des-communications

   

Communications et ecoutes sous Vichy sous l heure d'ete de 1942 en zone libre                         

                   

                             

18 avril 1942 - 18 novembre 1942 : Robert Gibrat

           

6 septembre 1940 - 18 avril 1942 : Jean Berthelot

       

Communications et ecoutes sous Vichy sous l heure d'ete de 1942 en zone libre

archive-vichy-001

               

 

Le ministre siège à Vichy alors que l'administration continue d'être concentrée à Paris ; la tutelle allemande des Postes, l'Armeefeldpostmeister, s'installe 51 rue d'Anjou. Par le biais du secrétaire d'État aux Communications Jean Berthelot, le régime de Vichy instrumentalise les PTT pour espionner les Français, identifier les dissidents et traquer les Juifs. À cette fin, il crée le Service des contrôles techniques (SCT), qui contrôle les correspondances et les communications téléphoniques

Acte constitutionnel n° 10 du 4 octobre 1941

Nous, maréchal de France, chef de l'État français,

Vu la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940.

Décrétons :

Article unique.

L'obligation de prêter serment de fidélité au chef de l'État, telle qu'elle résulte de l'article premier de l'acte constitutionnel n° 7 pourra, à l'exclusion des dispositions contenues dans les articles 2 à 5 du même acte, être étendue par des lois ultérieures aux fonctionnaires de tous ordres qui ne sont pas visés par les actes constitutionnels n° 7, 8 et 9 et par le décret du 14 août 1941, ainsi qu'au personnel de direction de services publics concédés.

Lettre de Ribbentrop le 29 novembre 1943

La politique de direction suprême de l'État français à Vichy s'est engagée dans une voie que le gouvernement du Reich ne saurait approuver et qu'il n'est pas disposé non plus à accepter à l'avenir en tant que Puissance occupante, vu sa responsabilité pour le maintien de l'ordre et du calme public en France. Le gouvernement du Reich se voit maintenant dans l'obligation de demander à la direction suprême de l'État français :

- que désormais toutes les modifications de lois projetées soient soumises à l'acceptation du gouvernement du Reich ;

- qu'en outre, M. Laval soit chargé de remanier sans délai le cabinet français dans un sens acceptable pour le gouvernement allemand et garantissant la collaboration. Ce cabinet devra jouir ensuite de l'appui sans réserve de la direction suprême de l'État.

Aujourd'hui, le seul et unique garant du maintien du calme et de l'ordre public à l'intérieur de la France et par là aussi de la sécurité du peuple français et de son régime contre la révolution et le chaos bolchevique, c'est la Wehrmacht allemande....

Lettre du maréchal Pétain au chancelier Hitler

le 18 décembre 1943

Monsieur le Chancelier,

Comme suite à ma lettre du 11 décembre et au désir que vous avez exprimé, je précise que les modifications des lois seront désormais soumises avant la publication aux autorités d'occupation.

 Communications et ecoutes sous Vichy sous l heure d'ete de 1942 en zone libre

 

Jean Bichelonne Collabo Ministre

18 novembre 1942 - 20 août 1944 : Jean Bichelonne

 

JORF du 4 avril 1942 page 1302

 

Loi du 28 mars 1942 TRANSFERT DE LA DIRECTION DE LA GARDE DES COMMUNICATIONS DU SECRETARIAT D'ETAT DES COMMUNICATIONS AU SECRETARIAT D'ETAT A L'INTERIEU

Décret-loi n° 263 du 5 février 1942
Décrets
Décret-loi n° 263 du 5 février 1942 relative au transport par chemin de fer, par route ou par voie de navigation intérieure des matières dangereuses ou infectes figurant dans la nomenclature établie par le secrétaire d'Etat aux communications

Décret-loi n° 263 du 5 février 1942

 

Les PTT sont, depuis leur origine, une administration lourde, hiérarchisée, soumise à une réglementation complexe. Vichy va accentuer la tendance naturelle de la hiérarchie à s’abriter derrière les ordres donnés, à afficher un opportunisme de bon aloi, meilleure manière de progresser dans la hiérarchie. Ordre nouveau, réformes technocratiques, lutte antisyndicale font bon ménage pour transformer les PTT. En effet, les cadres supérieurs des PTT se mettent souvent dans la position de «l’ingénieur rédempteur qui va aider le pays à entamer l’effort de redressement national dont il a tant besoin». Dans cette construction pyramidale, chacun a un statut et un rôle fixés, une contrainte mais aussi une sécurité. Le subordonné dépend de son supérieur qui donne ses instructions, sanction ou récompense, dont va dépendre sa carrière.

Brillant esprit, représentant type de cette élite française qui a cru que la fin du régime parlementaire représentait une opportunité, Berthelot s’attelle aussitôt aux réformes qu’il a conçues, tout en n’hésitant pas à participer à l’épuration des juifs et des francs-maçons, ainsi qu’à la mise au pas des syndicats. Dans ce cadre contraint, les PTT feront tout leur possible pour faciliter les interceptions postales et téléphoniques, pratiquées par l’occupant en zone occupée et par le gouvernement de Vichy en zone libre.Favorable à une collaboration loyale avec l’Allemagne, Berthelot s’oppose avec vigueur aux premières actions de résistance qu’il estime manipulées par l’étranger et qu’il considère comme autant de saboteurs en puissance d’une administration fragile. L’ampleur des réformes exposées, les contraintes que fait peser l’occupant, l’attitude autoritaire des dirigeants des PTT accentuent le malaise du personnel qui commence à se poser des questions.Les services d’interception utilisent les locaux et les infrastructures des PTT, lesquels ont obligation de leur faciliter la tâche, ce qui n’est pas toujours bien accepté, d’autant que le service des postes et télécommunications a des difficultés pour assurer son activité normale en ces temps troublés. Le pays est coupé en deux et les Allemands ont imposé de très fortes restrictions dans les communications postales et téléphoniques. En outre, de nombreux employés des PTT sont retenus prisonniers en Allemagne. Les autorités allemandes effectuant de nombreuses réquisitions pour couvrir leurs besoins propres, le matériel manque et, dans les zones de combats de 1940, les destructions ont été importantes. Par ailleurs, en zone libre, les communications se sont multipliées en raison de la présence de nombreux réfugiés et des déplacements incessants –72.000 télégrammes sont traités à Toulouse le 29 juin 1940, contre 8.000 par jour en temps de paix. L’afflux de réfugiés avides de nouvelles explique ce phénomène. La conjoncture est donc très difficile pour les PTT.

 

Les transmissions, un outil vital pour l'Allemagne nazie

Dès la conclusion de l’armistice, l’Allemagne s’est souciée de tirer le meilleur parti des ressources humaines et techniques de l’administration des PTT. L’enjeu est de taille puisque les transmissions constituent un outil vital dans la poursuite de la guerre contre l’Angleterre. Les réseaux allemand et français doivent établir les liaisons entre les armées allemandes, la coordination de la défense aérienne, la transmission des informations météo. Le téléphone et le télégraphe assurent également un lien précieux entre usines allemandes et françaises d’armement.

 

Le 14 juin 1940, selon un plan bien établi, les spécialistes des transmissions de l’armée allemande (Feldnachrichten Kommandantur) prennent le contrôle des centraux téléphoniques parisiens et isolent les lignes desservant les édifices réquisitionnés le jour même par leurs différents états-majors. Le haut commandement militaire en France (MBF) s’installe à l’hôtel Meurice, la Feldgendarmerie à l’hôtel Majestic, tandis que le Lutetia devient le siège des services secrets de l’armée (Abwehr). L’aviation et la marine s’installent rue du Faubourg-Saint-Honoré et rue Royale.

 

L’administration des PTT connaît une situation très particulière puisque le ministre est en résidence à Vichy et l’administration, sous forme de secrétariat général, est à Paris. Pour ce qui concerne la poste, la tutelle allemande est effectuée par l’Armeefeldpostmeister 51, rue d’Anjou à Paris. Les télécommunications sont sous contrôle allemand du HONAFU, commandement des transmissions de l’armée allemande qui dirige, en province, 17 organismes régionaux Feldnachrichten Kommandanturen (FNK). C’est le HONAFU qui passe commande aux PTT des matériels et des services dont ils ont besoin.L'arrivée de LAVAL au pouvoir, le 24 avril 1942, entraîne de nouveaux changements. Devenu chef du gouvernement et ministre de l'Intérieur, il fait appel, pour diriger les services de la Police Nationale, au Préfet régional de Chalons-s/Marne, René BOUSQUET qu'il nomme secrétaire général à la Police. Mais en décembre 1943, BOUSQUET est renvoyé. Arrêté par les Allemands, il part pour l'Allemagne où il est détenu plusieurs mois

Il est remplacé par Joseph DARNAND, secrétaire général de la Milice. Le Secrétariat général à la Police prend alors le nom de Secrétariat général au Maintien de l'ordre.

Le fonds dont l'inventaire suit, est constitué par les archives du Cabinet à Paris, des deux secrétaires successifs René BOUSQUET et Joseph DARNAND avec quelques pièces remontant au Ministre PUCHEU. Son intérêt est indéniable, étant donné le caractère exceptionnel de l'époque et la nature des questions traitées (arrestation par la police allemande, Juifs, répression du terrorisme, internés). Nous avons conservé la distinction faite, au niveau du Cabinet, entre les "affaires allemandes" et les "dossiers français", d'est à dire les affaires traitées en liaison plus ou moins forcée avec les autorités du Majestic, et les affaires administratives qui pouvaient échapper à l'ingérence allemande.

De nombreux originaux d'OBERG, de BEST, de KNOCHEN sont conservés. Les notes allemandes arrivaient directement au Cabinet de Paris avant d'être transmises au Cabinet de VICHY, les questions les plus brûlantes intéressant d'abord la zone occupée. Les plus discutées et les plus significatives de l'attitude de la Police française, au niveau de sa Direction, le furent a avec BOUSQUET, négociateur plus qu'homme d'action.

A partir du moment où, avec DARNAND, la Milice prête la main à la Police allemande, il n'y a plus prétexte à négociation ; les archives deviennent moins nombreuses et elles sont surtout valables par les faits qu'elles constatent.

Traitées comme "archives récupérées", elles furent, à la Libération, exploitées par le Fichier Central pour l'identification des collaborateurs. Puis mises au rebut dans un désordre extrême, elles furent prises en charge en 1954 par la Mission des Archives de France au Ministère de l'Intérieur, et versées aux Archives nationales en 1967.

D. Devos.

Corps des Gardes des Communications

Le Corps des Gardes des communications fut créé, en zône libre, par application des dispositions de la loi et du décret du 23 janvier 1941 ; dépendant directement du Secrétariat d'Etat aux communications, il visait essentiellement à assurer la surveillance des ouvrages d'art, des voies de communications (voies ferrées, routes, voies navigables, transmissions par cables) et des installations s'y rattachant directement ; accessoirement, le service devait assurer la surveillance dans les trains et dans les gares. Il fut, à l'origine, organisé en 4 groupes (Lyon, Limoges, Marseille, Toulouse), portés à 6 à la fin de 1941 par création des groupes de Grenoble et de Clermont-Ferrand ; chaque groupe devait comporter trois sections qui se subdivisaient en trois cantons de trois brigades, la brigade comptant deux gradés et douze gardes. La Direction fonctionnait à Vichy.

Au 1er avril 1941 l'effectif réel était de 228 gradés et gardes, mais devait être porté, dans le courant du mois de septembre suivant, à 2000 membres en zône libre.

Organisation purement civile, le Corps des Gardes des communications ne se rattachait en aucune façon à l'armée, ainsi qu'il avait été précisé à la Commission allemande d'armistice, laquelle prétendait en assurer le contrôle.

Une loi du gouvernement de Vichy en date du 28 octobre 1941 étendit l'action du Corps des G.C. à l'ensemble du territoire (zône libre et zône occupée). Le commandement des forces militaires allemandes en France finit, après des réticences, par approuver ce texte le 1er décembre 1941. L'effectif du corps devait être porté à 7000 hommes environ, l'armement étant d'un révolver par homme.

Jusqu'alors, les Gardes des communications dépendaient du Secrétariat d'Etat aux Communications. Mais une loi datée du 28 mars 1942 (J.O. du 4 avril 1942, p. 1302), rattacha le corps au Ministère de l'Intérieur (Secrétariat général pour la Police) ; ses effectifs devaient être de 3000 hommes en Z.O. et de 2900 en Z.N.O. ; en avril 1943, à la demande de Laval, le maréchal von Rundstedt accordait un accroissement d'effectifs de 2000 hommes. La Direction de la Garde des communications fut transformée en Direction générale, relevant directement du Secrétariat général au maintien de l'ordre, à partir du 15 avril 1944.

L'ordonnance du 9 août 1944 prononça la dissolution des G.C. des démarches furent alors entreprises, auprès du Ministère de l'Intérieur, par la Direction provisoire, pour conserver l'intégrité du corps.

Une décision du 12 janvier 1945 mobilisa le personnel de l'ex-Garde, qui continua à servir, à titre temporaire. Mais dès 1946 le Ministère de la guerre, qui ne savait où entreproser les dossiers individuels des membres de l'ancienne Garde des communications, proposait à la Direction des Archives de France de les recevoir en dépôt, jusqu'à leur prise en charge, par un organisme liquidateur. En 1951 le Ministère de l'Intérieur, dont avait dépendu le corps des G.C. entre 1941 et 1944, ayant décidé d'assurer les opérations de liquidation, se mit en contact avec les Archives nationales ; un échange de lettres eut lieu entre ces deux administrations ; il fut décidé que les dossiers personnels seraient entreposés aux Archives, jusqu'à ce que la Direction du personnel et du matériel de la Police (Sûreté Nationale) ait pu en assurer la conservation. Ces dossiers n'ayant aucun intérêt historique devaient être mis au pilon après utilisation administrative ; ils furent définitivement repris par la Sûreté nationale en 1952. Seuls ont été conservés aux Archives nationales les quelques dossiers de principe et de correspondance dont l'inventaire est ci-dessous, et qui ne sont évidemment que des résidus du fonds d'archives des Gardes des communications, résidus qui s'étaient trouvés joints à l'ensemble des dossiers de personnel du corps.

Au sommet de la hiérarchie, l’état-major allemand traite directement avec le secrétariat général des PTT à Paris. Un dispositif très efficace, comme l’indique une note interne de l’administration française:«En juxtaposant un organe central de contrôle allemand à l’organe central de l’administration contrôlée, des organes subordonnés à chacun des services d’exécution, les Allemands sont, à tous les échelons de la hiérarchie, en contact permanent avec les services contrôlés en ayant la même compétence technique et territoriale que ces derniers». Malgré la partie de leur personnel mobilisé et emprisonné en Allemagne, les PTT, qui disposaient de 200.000 fonctionnaires en 1939, essaient de faire bonne figure.

L’armée d’occupation demande au gouvernement français d’utiliser son réseau de câbles souterrains et de lignes aériennes pour constituer un maillage complet de l’armée d’occupation. C’est donc aux PTT d’assurer la mise à disposition et l’entretien de ces lignes que les Français immatriculent «AA». Ces installations se font évidemment au détriment des capacités du réseau français, déjà sous-équipé.

À Nancy, le responsable de la police française a l’idée de demander au directeur des PTT de la ville d’utiliser les facteurs pour informer les autorités de tout élément suspect. La demande remonte à Paris où le secrétaire d’État aux Communications, qui donne son accord par un courrier du 26 septembre 1942, précise qu’il donnera les instructions utiles pour que les postiers informent les autorités: «Chaque fois qu’au cours de leur tournée, ils constateront des faits bizarres tels que : présence d'individus aux environs d’ouvrages d’art ou dans la forêt, de bicyclettes abandonnées, etc». Ainsi, chaque postier en ville ou à la campagne a le devoir de se transformer en informateur de la police, à un moment critique où la Résistance monte en puissance.Afin de répondre aux craintes du gouvernement allemand qui estime estime en 1942 que le rétablissement des relations entre zone libre et zone occupée «favorise l’échange de renseignements sur les opérations en cours», le secrétariat général des PTT propose que soient centralisées à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et Perpignan toutes les correspondances à destination de pays étrangers. Une mesure destinée à s’assurer qu’aucun courrier ne passe entre les mailles du contrôle postal. Pour donner plus de poids à cette proposition et séduire son interlocuteur allemand, le rédacteur français écrit: «Pour donner plus d’efficacité au contrôle, tout en allégemant le travail des commissions, les Kommandanturs pourraient également être habilitées à expliquer ces actions

What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
What do you want to do ?
New mail
Publicité
Publicité
Commentaires
Droit et devoir de Memoire
  • Erick Labrousse J'ai participe au procès de Maurice Papon à Bordeaux en soutien aux parties civiles. . Je me suis très vite rendu compte que les informations parvenues aux citoyens vis à vis de ce procès atténuaient les responsabilités pour la défense.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité