Informations sur violences policières en France par Papon lalemand
Biélorussie la Commission Européenne et le Conseil de l Europe ne peuvent point intervenir sur la politique policière d'un Etat Membre
C'est la fin de la LVF en FRANCE sous l’Heure d'été des vaincus de 1945
COMMISSION EUROPÉENNE
Direction Générale MIGRATION et AFFAIRES INTÉRIEURES
Direction D: Sécurité
Unité D.1: Coopération policière et échange d’informations
Bruxelles,
home.ddg2.d.1 (2020)
Monsieur Erick Labrousse
5 Square Hector Berlioz
94700 Maisons-Alfort
France
Monsieur Labrousse, Erick
Je me réfère à votre courriel du 17 août 20201 adressé à la Présidente de la Commission européenne, Madame von der Leyen, dans lequel vous faites part de vos préoccupations relatives aux violences policières en Europe – et en particulier l'usage «disproportionné» de la force par la police française dans les manifestations – et demandez l’application du droit et des respects des Droits de l’Homme en Europe.
Vous faites notamment référence à une résolution du Parlement européen 2 dénonçant «le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques».
Après analyse de votre courriel, je dois vous informer que la question des violences
Policières que vous évoquez ne relève pas de la mise en œuvre du droit de l’Union.
Les États membres — la France dans le cas présent — sont seuls chargés de maintenir
l’ordre public et de sauvegarder la sécurité intérieure. Par conséquent, toute action
entreprise par les autorités nationales reste de la compétence de l’Etat membre concerné.
La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ne s’appliquant que dans lecontexte de la mise en œuvre du droit de l’Union, elle ne peut pas être invoquée dans le cas qui vous occupe.
Référence Ares (2020) 4384269 du 24 août 2020.
en date du 14 février 2019.
Conformément à son article 51, paragraphe 1, les dispositions de la Charte s’adressent aux États membres uniquement lorsqu’ils mettent en œuvre le droit de l’Union. En outre, l’article 6, paragraphe 1, du Traité sur l’Union européenne dispose que «[l] es dispositions de la Charte n’étendent en aucune manière les compétences de l’Union telles que définies dans les traités». Pour de plus amples informations sur la Charte
et les circonstances dans lesquelles elle s’applique, vous pouvez consulter la section consacrée aux droits fondamentaux du site web de la Direction Générale de la justice et des consommateurs de la Commission européenne https://ec.europa.eu/info/aid-development-cooperation-fundamental-rights/your-rights-eu/eu-
charter-fundamental-rights_fr
Il vous est possible d'adresser votre plainte au médiateur français:
Le Défenseur des droits
7 rue Saint-Florentin
F- 75008 Paris
Tel.: +33 1 53 29 22 00
Fax: +33 1 53 29 22 45
Site web: http://www.defenseurdesdroits.fr
ou aux autorités nationales compétentes pour enquêter sur les faits que vous avez portés à notre connaissance (par exemple les autorités responsables en France du contrôle de la police).
Dans votre courriel, vous faites référence également à la recommandation du Comité des ministres du Conseil de l’Europe du 1 juillet 2020 sur l’inclusion de l’histoire des Roms et/ou des Gens du voyage dans les programmes scolaires et les matériaux pédagogiques, ainsi qu’à la lutte contre l’antitsiganisme persistant en Europe.
Permettez-moi de vous assurer que la Commission européenne est fermement résolue à
faire respecter les valeurs et les droits fondamentaux européens et à préserver l'existence d'une société pluraliste et diversifiée. La Commission prend vigoureusement position contre toute forme d’intolérance, manifestation de racisme ou de xénophobie, y compris l’antitsiganisme, et elle est déterminée à améliorer la situation des Roms dans l’Union européenne. Ses actions dans ce domaine incluent, entre autres, un suivi régulier des progrès accomplis dans les États membres, la tenue de dialogues bilatéraux réguliers avec les autorités nationales, et un soutien aux efforts déployés par les autorités locales et la société civile pour améliorer l’inclusion sociale des Roms. Toutefois, dans le domaine de l’éducation que vous évoquez, l’Union européenne possède seulement des compétences d’appui et peut intervenir uniquement pour soutenir, coordonner ou compléter les actions des Etats-membres.
Veuillez noter également que la Commission adoptera en octobre un cadre stratégique
revu et renforcé pour l’égalité, l’inclusion et la participation des Roms pour la période de 2020 à 2030. En plus de renforcer l’inclusion économique et sociale, de promouvoir une meilleure participation des Roms et de la société civile, et de mieux tenir compte de la diversité parmi les Roms, ce nouveau cadre mettra un accent particulier sur la lutte contre la discrimination et l’antitsiganisme.
Labrousse Erick
5 Square Hector Berlioz
94700 Maisons-Alfort
Pétition Nº 0193/2012 Parlement Européen /NO2,PM10 et PM 2.5
N° 1431/2015 Parlement Européen/ Heure d'été
Madame la Présidente de la Commission Européenne
J ai l’honneur de solliciter votre bienveillance et de votre partialité sur les violences policières en Europe
Je vous demande l’application du droit et des respects des droits de l’homme égalitaire en Europe sous l’heure d’été des vaincus de 1945
L’esprit de la L.V. F est une référence française qui date de la deuxième guerre mondiale et cette pensée anti-européenne est une idéologie d’un fascisme européen
La LVF est une association officiellement créée le 5 août 1941 à Paris, notamment par trois grandes figures fondatrices de partis collaborationnistes : Marcel Déat (à la tête du Mouvement Social Révolutionnaire Populaire), Jacques Doriot (chef du Parti Populaire Français) et Eugène Deloncle (fondateur du Mouvement Social Révolutionnaire). Cette formation est destinée à combattre les soviétiques sur le front de l’Est, aux côtés de l’armée allemande. Les recrutements sont encouragés par la propagande ainsi que par la remise d’une forte prime d’engagement.
L'Europe et l'ONU condamnent l'usage «disproportionné» de la force par la police française
Dans cette résolution, votée jeudi, les députés européens ont «dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques».
Dans cette résolution votée par 438 voix pour, 78 contre et 87 abstentions, les députés ont «dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques ». Si le texte ne cible pas un État membre en particulier, il a donné lieu en préambule à un débat animé dans l'hémicycle strasbourgeois, auquel ont pris part plusieurs eurodéputés français.
Demandé par une coalition regroupant l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), les Verts et la GUE (Gauche unitaire européenne), le débat a été dominé lundi soir en partie par la situation en France avec les manifestations des «gilets jaunes», même s'il fait référence à d'autres pays (Roumanie, Espagne, Hongrie, Grèce). Il me semble que de remettre en cause une élection avec tant de différence et de ne point respecter le verdict des urnes la France est très mal placée pour demander des sanctions contre un pays pour des violences policières
Dans un arrêt plutôt sévère de la Cour européenne des droits de l'homme, la France a notamment été condamnée à verser 30 000 euros pour «dommage moral » à la fille du retraité algérien mort en 2009 après une interpellation.
Les récentes condamnations de la France par la CEDH en matière de recours à la force policière : Le 30 avril 2020, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt de Chambre en l’affaire Castellani c. France par lequel elle conclut à la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Vous devrez sanctionner la France de la même manière pour non-respect des droits de l’homme Européen sous l’Heure d’été des vaincus de 1945
La France n a toujours pas mise en place la recommandation sur les roms adoptée par le Comité des ministres, organe regroupant les ministres des Affaires étrangères de l’organisation paneuropéenne, la "recommandation appelle pour la première fois" les États membres "à intégrer l’histoire des Roms et/ou des Gens du voyage dans les programmes scolaires et les matériels pédagogiques", indique dans un communiqué le Conseil, qui appelle à combattre "l’antitsiganisme persistant" en Europe. Cette recommandation "vise à renforcer la compréhension du fait" que les Roms et les Gens du voyage "font partie intégrante de la société, nationale et européenne" et insiste sur "l’importance de l’enseignement de l’Holocauste commis par le régime nazi et ses alliés ainsi que des autres actes commis contre (eux) à travers l’Europe".sous l’heure d’été des vaincus de 1945
Dans l’attente de votre réponse et de votre bienveillance pour le respect des droits de l’Homme de l’Union européenne
Daigniez agréer, Madame la Présidente , l'hommage de mon profond respect et de mon sincère dévouement Européen
L'Europe et l'ONU condamnent l'usage «disproportionné» de la force par la police
Dans cette résolution, votée jeudi, les députés européens ont «dénoncé le recours à des interventions violentes et disproportionnées de la part des autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques».
Le débat autour des violences entre forces de police et «gilets jaunes» s'est invité dans le débat européen. Ce jeudi, les députés européens ont condamné l'usage «disproportionné» de la force par la police dans les manifestations tout en évitant d'appeler à l'interdiction des lanceurs de balles de défense (LBD), mis en cause dans les manifestations des «gilets jaunes».
135 euros d’amende. Une journaliste du magazine « L’Obs » a été verbalisée dimanche soir, lors du premier tour de l’élection présidentielle, alors qu’elle était en reportage avec un groupe de gilets jaunes. Emmanuelle Anizon a raconté sa mésaventure lundi 10 avril dans un article publié dans « L’Obs »
La journaliste a d’abord rejoint six ou sept gilets jaunes dans un café près de la place de la Madeleine à Paris. Le but était de réaliser un article sur le risque du vote « tout sauf Macron ». Dans le groupe, des piliers du mouvement, des livreurs et l’avocat David Libeskind. « Il est 19 h 30 environ, la tablée se lève, marche quelques mètres dans la rue. On continue d’échanger, quand soudain, des sirènes, des motos vrombissantes, et une trentaine de policiers qui, vêtus de noirs, casqués, nous encerclent », raconte la journaliste. Les policiers de la Brav (Brigade de la répression et de l’action violente) procèdent à un contrôle d’identité
« Il n’y avait pas d’appel à manifestation, ils étaient calmes, il n’y avait rien d’excité dans leur attitude », souligne pourtant Emmanuelle Anizon. Comme le montre la vidéo du contrôle, filmée et diffusé sur Facebook par le gilet jaune Jamel Bouabane, aucun ne porte de signe distinctif pouvant laisser pense qu’ils sont en manifestation. On aperçoit ensuite un policier demander à la journaliste son adresse. « C’est là qu’il me répond qu’il me verbalise. J’ai presque ri tellement c’était énorme. Je lui ai reposé la question et il me dit : Oui, je
Verbalisation « pas conforme »
Elle sort alors sa carte de presse pour montrer aux forces de l’ordre qu’elle est journaliste et qu’elle travaille. Elle tente aussi d’appeler sa direction mais les policiers lui répondent qu’elle n’a pas le droit d’appeler et la menace de l’emmener au poste. Après la diffusion de l’article de « L’Obs », la rédaction du journal a été contactée par la préfecture de police de Paris lundi, précisant qu’elle annulait la verbalisation. La préfecture ajoute que « la carte de presse présentée n’était pas de format classique », ce que réfute la journaliste.
Un deuxième courrier est envoyé dans la même journée, signé par le préfet de police de Paris Didier Lallement. Il ne remet plus en cause la conformité de la carte de presse et précise « qu’une telle verbalisation n’aurait jamais dû se produire et n’est pas conforme aux principes du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre » en s’excusant personnellement, relaye CheckNews. Selon David Libeskind, les autres membres du groupe n’ont pas vu leur amende annulée pour manifestation non déclarée. La direction de « l’Obs » a condamné ces « entraves à la liberté d’informer ».
Papon lalemand a de grande difficulte dans la republique pour faire appliquer le droit Européenn
Ce monsieur ne possde donc plus les qualites intelectuelles et de comprehension pour rester a son poste Il est plonge dans un spectre des GMR de 1940
Escroquerie de résistance a la Préfecture de Paris sous l Heure d’été de la collaboration active
Amédée Bussière (1886-1953), préfet de police de la Seine du gouvernement de Vichy, à son procès. Paris, juillet 1946. RV-423217
Bussière, Amédée (Préfet de police de Paris du 21 mai 1942 au 17 août 1944, organisateur de la rafle du Vél d'hiv') : arrêté le 20 août 1944, révoqué le 25 mai 1945, jugé en juillet 1946 et condamné aux travaux forcés à perpétuité, à la confiscation de ses biens et à l'indignité nationale. Libéré en mars 1951, mort en 1953. Fonctionnaires, agents ou serviteurs de l’Etat, fonction publique (civile, militaire), administrations, ces termes ne sont pas équivalents et sont pourtant souvent utilisés indifféremment par les historiens.Les fonctionnaires sous Vichy sont nombreux et surtout leur nombre augmente considérablement au cours de la période. En 1939, la fonction publique réunit près de 900 000 fonctionnaires dont environ 750 000 civils, de 1941 à 1946 l’augmentation est de 26% environ . Economie de pénurie et étatisation obligent.Ce monde est fortement stratifié, socialement et professionnellement, à l’image d’une administration dont le cloisonnement vertical et horizontal s’explique par des missions différentes et des recrutements différents. Chaque administration, chaque catégorie de fonctionnaires, possède donc sinon une historiographie particulière du moins une histoire différente. Leur point commun est qu’ils relèvent du budget de l’Etat et qu’ils sont chargés d’assurer l’application des lois et la marche des services publics conformément aux directives gouvernementales.Si les hauts fonctionnaires peuvent être définis comme « les membres des grands corps de l’Etat, sous-directeurs et emplois plus élevés et les emplois assimilables » selon un questionnaire envoyé le 20 mars 1941 aux administrations, signé par H. Moysset, secrétaire général de la vice-présidence du Conseil, « le fonctionnaire moyen », lui, est plus un stéréotype qu’une réalité. Pourtant, les fonctionnaires existent bien et étudier à part et ensemble les fonctionnaires – civils seulement ici - du point de vue de l’historiographie est justifié car leur fonction les distingue des autres groupes socioprofessionnels.Sous Vichy, cette distinction s’accentue. D’abord la simple application de l’article 3 de la convention d’armistice prévoit que « le gouvernement français » invite immédiatement toutes les autorités françaises et tous les services administratifs du territoire occupé à se conformer aux règlements des autorités militaires allemandes, et à collaborer avec ces dernières d’une manière correcte ». Les fonctionnaires de la zone occupée sont donc conduits à « une collaboration administrative minimale et inévitable ». Ensuite les conséquences, dès l’automne 1940, de la négociation, symbolisée par Montoire, voulue par la France avec une Allemagne, qu’on voyait maîtresse de l’Europe pour longtemps, entraînent les fonctionnaires de la zone libre à collaborer avec l’Allemagne. Par ailleurs, l’Etat français leur a assigné explicitement une double mission d’encadrement de la société et de relais des objectifs de la Révolution national] . Comme le disait Pétain, « La France nouvelle réclame des serviteurs animés d’un esprit nouveau », suffisamment « français » et « loyaux » . Certains fonctionnaires ont donc subi, particulièrement et prioritairement, l’ensemble des mesures d’exclusion que d’autres fonctionnaires furent chargés d’appliquer. Enfin, en face du pouvoir légal, et dès le 8 janvier 1942, un communiqué de la France libre, lu à la radio, a enjoint aux fonctionnaires et aux magistrats de rejoindre Londres, ou s’ils ne le pouvaient pas, de demeurer à leur poste et de saboter les ordres de l’ennemi. L’ennemi pour Londres étant les Allemands et le régime de Vichy, l’alternative, dès lors, était posée, même si la France libre n’a jamais été perçue comme le gouvernement légal.
Cette place à part dans la collaboration, dans le régime de Vichy, dans la société, et lors de l’épuration se retrouve dans l’histoire de Vichy et, réciproquement, la période de Vichy occupe une place à part dans l’histoire longue des administrations et des différentes catégories de fonctionnaires, non pas comme une parenthèse mais plutôt comme un trait d’union avec ses continuités et ses innovations provisoires ou durables.
A cette spécificité des fonctionnaires sous Vichy, correspond donc un questionnement en partie original, une chronologie particulière de l’historiographie de Vichy. Quelle que soit leur approche – biographie, monographie, politiques publiques, sectorielle, thématique - tous les historiens ont cherché à répondre aux questions énoncées notamment par Marc-Olivier Baruch en 1995 : « Comment et pourquoi les fonctionnaires de la République sans doute républicains et patriotes, se sont adaptés à un ordre nouveau exceptionnel à double titre » en raison de l’Occupation et de la nature anti-républicaine du nouveau régime . Les enjeux éthico-politiques de tous ces travaux, même s’ils n’ont pas été perçus par les fonctionnaires à l’époque en ces termes, restent d’actualité, comme le rappelle Jean-Pierre Azéma : « Jusqu’où un fonctionnaire peut-il servir un Etat qui cesse d’être un Etat de droit et pratique ouvertement répression et exclusion ? ».
Le changement quantitatif et qualitatif des recherches historiques s’opère au milieu des années 1990 qui voient l’histoire des technocrates du gouvernement de Vichy et de la collaboration d’Etat s’élargir à tous les fonctionnaires et à leur comportement au service du nouveau régime. La production historique s’étoffe alors, à la mesure de l’ouverture des archives publiques (notamment de l’épuration), du déplacement de perspective vers les politiques d’exclusion, de l’influence « baruchienne » à partir de 1995-1997, et de la demande sociale via les commémorations notamment.
1945 -1990 : le temps des technocrates
Cette période a ceci en commun qu’elle privilégie les politiques menées par le nouveau régime et donc par les hauts fonctionnaires aux commandes, « les technocrates ». Le contenu de cette histoire est marqué par le tournant « paxtonnien» de 1974, suivi par d’autres historiens américains et chercheurs français, juristes notamment. En effet, en 1970, au colloque de la FNSP, P.M. Dioudonnat et J. Phillipet dans leur communication sur « Les technocrates du Gouvernement de Vichy » constataient que le groupe des « technocrates » était encore peu connu >. Les souvenirs des témoins et les procès en haute cour publiés restaient les sources essentielles de ces travaux très lacunaires et centrés sur la collaboration d’Etat. L’heure était encore à l’opposition manichéenne de Darlan/Laval, au double jeu de Pétain véhiculés par Robert Aron et ses épigones et à la « semi-résistance des excellences vichyssoises ».
Le tournant « paxtonien » en 1974
Le mérite de Robert Paxton (aidé par les travaux de Eberhard Jäckel) a été de démontrer le poids de la haute administration dans le nouveau régime et ses liens fondamentaux avec la nature de ce régime. Il a bien fait remarquer que, faute de soutien de représentants élus, la légitimité du régime tenait au soutien de l’opinion et à celui de l’administration. Il a relevé le rôle des très hauts fonctionnaires dans la politique de la collaboration d’Etat et plus succinctement, chiffres à l’appui, la prolifération de la bureaucratie qui, sous couvert de l’objectif de la gestion de la pénurie, donne au nouveau régime sa véritable nature : un régime étatique. Enfin, il s’est attaché à démontrer la modernité de bien des mesures prises et leur survivance. Mais, l’analyse reste peu fouillée, technocrates et bureaucratie occupent 12 pages sur 379 . On ne s’étonnera donc pas que trente ans plus tard, dans l’ouvrage collectif La France sous Vichy : autour de Robert O. Paxton paru en 2004, les fonctionnaires ne soient pas évoquésprès le débarquement, l’appareil d’État de Vichy tombe comme un fruit mûr et passe sans coup férir sous le contrôle de la Résistance dans les départements libérés. L’ultime intention des dirigeants de Vichy est alors de ménager une porte de sortie honorable à l’État français en sauvegardant le principe de sa légitimité. Une course de vitesse s’engage alors entre Laval et Pétain pour déterminer lequel des deux parviendra le premier à conclure un accord avec les Américains tout en laissant de Gaulle sur la touche.
Après le débarquement, l’appareil d’État de Vichy tombe comme un fruit mûr et passe sans coup férir sous le contrôle de la Résistance dans les départements libérés. L’ultime intention des dirigeants de Vichy est alors de ménager une porte de sortie honorable à l’État français en sauvegardant le principe de sa légitimité. Une course de vitesse s’engage alors entre Laval et Pétain pour déterminer lequel des deux parviendra le premier à conclure un accord avec les Américains tout en laissant de Gaulle sur la touche l s’agit en quelque sorte de rééditer les événements algérois de novembre 1942, mais cette fois au profit de Vichy. Laval mise sur l’hostilité des Américains à de Gaulle et recherche une solution parlementaire. Le 7 août, il apprend que les autorités vichystes de Paris (le préfet de police Bussière, Victor Constant, le président du conseil général de la Seine, Pierre Taittinger, le président du conseil municipal de Paris) envisagent d’accueillir solennellement les Américains sur le perron de l’Hôtel de Ville en compagnie du maréchal Pétain et de lui-même.
Installé à Paris à partir du 8 août 1944 et retrouvant ses vieux réflexes parlementaires, Laval commence par consulter et en vient à la conclusion que la réunion de l’Assemblée nationale donnerait encore plus de légitimité à cette passation de pouvoir. Il sonde, à droite, Anatole de Monzie et, à gauche, Paul Faure et s’assure le feu vert d’Abetz. Ce dernier affirme dans ses mémoires, sans doute pour se donner, une fois encore, le beau rôle, qu’il fut avisé de son projet par Laval et qu’il l’autorisa, mais sans en référer à Berlin. En réalité, Abetz s’empresse d’alerter Ribbentrop qui, curieusement, donne son accord dans un premier temps. De toute façon, cela ne change rien à la situation. Laval ne prend guère de précautions et Oberg, le chef des SS en France, a immédiatement vent de l’affaire et en informe également Berlin. Le 11 août, Laval réunit les maires de la région parisienne. Ce sera son dernier succès : 87 des 89 maires sont présents. Ces derniers ont tous été nommés ou maintenus par Vichy depuis 1940 et, en leur sein, les « lavaliens » sont légion, encadrés par le fidèle Victor Constant. Laval fait part de ses intentions aux édiles parisiens qui, unanimes, votent un texte par lequel ils déclarent lui faire toute confiance pour trouver « les voies du salut qui conduiront le pays vers sa résurrection ». Dans ce texte, aucune allusion à la Résistance ni à de Gaulle, encore moins à la République. Berlin ne mettant pas son veto et le soutien des élus parisiens étant assuré, la voie est libre pour la seconde phase de l’opération. Laval imagine alors de convoquer les Chambres en leur demandant de désigner le nouveau chef du gouvernement et de rétablir la IIIe République. Ce que le Parlement a fait à Vichy le 10 juillet 1940, il peut le défaire à Paris en août 1944. S’il est impossible de réunir les parlementaires, on envisage, en application de la loi Tréveneuc de 1872, de se replier sur l’accord des conseils généraux. Votée au lendemain de la défaite de 1870, la loi Tréveneuc dispose qu’en cas d’empêchement de l’Assemblée nationale, les conseils généraux peuvent se substituer à elle.
Observons que les milieux giraudistes, à Alger, ont déjà envisagé, en 1943, d’exhumer cette vieille disposition contre de Gaulle. Mais, pour que la manoeuvre réussisse, il faut à Laval la caution de grands parlementaires. Il fait ainsi libérer Édouard Herriot, le dernier président de la Chambre des députés, qui s’est pourtant rallié à de Gaulle par une lettre en mai 1943. De santé fragile, affaibli, Herriot est en résidence surveillée à Maréville, près de Nancy, après avoir été détenu dans la station d’Évaux-les-Bains. Le 12 août, Laval est à Nancy où, sans grande difficulté, il convainc Herriot de le suivre à Paris. Les deux hommes rentrent dans la capitale le soir même, escorté par un officier SS, le lieutenant Nosek, délégué par Oberg. Laval installe aussitôt l’ancien président du Conseil à l’Hôtel de Ville, dans les appartements du préfet de la Seine Bouffet. Laval joue très serré. Pour que ce numéro d’équilibriste réussisse, il faut la carte blanche des Allemands, mais aussi l’accord au moins tacite des Américains. Laval fait donc sonder Allen Dulles, le chef de l’OSS installé à Berne qui, prudent, se contente de lui assurer que, s’il faisait libérer Herriot, Roosevelt lui en tiendrait compte. Herriot est d’abord séduit, peut-être même flatté, par le projet de Laval. Mais, très vite, le vieux briscard prend la mesure de la situation et devient méfiant, avançant mille prétextes pour tergiverser. Pour justifier son refus de convoquer l’Assemblée nationale (expression qui désigne la réunion des deux Chambres sous la IIIe République), il se réfugie derrière l’accord de son collègue Jules Jeanneney, le président du Sénat et, protocolairement, le président en titre de l’Assemblée nationale. Or, Jeanneney est alors en résidence chez son fils à Grenoble, c’est-à-dire, dans le contexte matériel de la France d’août 1944, à l’autre bout du monde. Il en faut plus pour décourager Laval qui charge Blondeau, un haut fonctionnaire, d’aller chercher le président Jeanneney à Grenoble. Le temps passe dangereusement et Herriot se contente désormais de lire la RF en fumant des cigares sous la bonne garde de son ange gardien Nosek.Il a plusieurs entretiens très cordiaux avec Laval, les deux hommes évoquant le temps passé et semblant tranquillement préparer un gouvernement d’avant guerre, mais le maire de Lyon devient subitement hésitant dès que Laval évoque l’avenir. C’est alors que, pour Laval, tout se dérègle. La Résistance, à son tour, entre en scène. Le 13 août, une affiche des FUJP, apposée dans Paris, dénonce les « maquignons de la politique » tout en affirmant que le « peuple de Paris » se dressera contre ces manoeuvres et que le seul gouvernement légal est celui du général de Gaulle. Ayant eu vent des manoeuvres de Laval, certains milieux de la Résistance parisienne, sous la houlette du sous-préfet Yves Bayet, membre de l’organisation de résistance Honneur de la Police, envisagent même d’enlever Herriot. Mais le projet est finalement abandonné après qu’André Enfière, qui est lié à Herriot, est parvenu à rencontrer Parodi et Bidault, le 15 août, et à les dissuader de recourir à de telles extrémités. Dans le même temps, Périer de Férol, le secrétaire général de la préfecture de la Seine et membre de l’ORA, une organisation de résistance bien implantée à Paris, parvient de son côté à convaincre Blondeau de renoncer à aller chercher Jeanneney à Grenoble. En outre, Laval ne parvient pas à nouer un véritable contact avec les Américains ni à convaincre Pétain de quitter Vichy pour se rendre à Paris afin de couronner la manoeuvre parlementaire. Enfin, Berlin met son veto. Même si Abetz avait donné sa caution personnelle dans un premier temps et même si Ribbentrop avait un moment vacillé, les dirigeants nazis (en particulier Goebbels et Himmler) refusent catégoriquement de voir réapparaître les symboles parlementaires de la vieille Europe. Les chefs de l’ultracollaboration (Déat, Brinon, Bonnard, Darnand), présents à Paris encore pour quelques heures, partagent le même point de vue. Révulsés devant la perspective d’une renaissance du parlementarisme, ils usent des derniers feux de leur influence à Berlin pour obtenir l’abandon de la manoeuvre. Le 16 août au soir, vers 22 heures, Herriot se voit signifier par l’inévitable lieutenant Nosek qu’il doit repartir aussitôt pour Nancy sous bonne escorte. Pierre Bourget cite cet extrait des mémoires de Nosek aussi amusant que significatif de l’état d’esprit d’Herriot en ces journées du mois d’août 1944 : Je me rendis seul chez Herriot [en réalité à l’Hôtel de Ville] qui me reçut déjà en pyjama et en robe de chambre. Lorsque je l’informai de ce que j’avais à lui dire d’après les ordres reçus, Herriot eut un véritable accès de fureur. Il cria à haute voix quelque chose comme : « À quoi pensezvous ? Pour qui me prenez-vous ? Je suis le président de la Chambre française, j’ai toujours été correct à l’égard de l’Allemagne et je vous interdis un tel traitement, etc. » […] En hurlant ces paroles, souvent à peine compréhensibles, il frappait du poing sur la table en sorte que toute la chambre tremblait. Attirée par ce bruit, sa femme arriva, laquelle aussi en robe de chambre, se précipita dans la pièce et ne cessa de dire : « Édouard, tranquillise toi »
Finalement, le 17, après avoir tranquillement déjeuné à l’hôtel Matignon en compagnie de Laval et d’Abetz, Herriot et son épouse reprennent la route de Nancy. Herriot n’y demeure que quelques jours avant d’être conduit en résidence surveillée à Potsdam où il ne sera libéré qu’en avril 1945 par les Soviétiques. Ainsi se terminait l’ultime tentative de Pierre Laval pour se ménager et ménager à Vichy une porte de sortie honorable.inalement, le 17, après avoir tranquillement déjeuné à l’hôtel Matignon en compagnie de Laval et d’Abetz, Herriot et son épouse reprennent la route de Nancy. Herriot n’y demeure que quelques jours avant d’être conduit en résidence surveillée à Potsdam où il ne sera libéré qu’en avril 1945 par les Soviétiques. Ainsi se terminait l’ultime tentative de Pierre Laval pour se ménager et ménager à Vichy une porte de sortie honorable. Si les Allemands se souciaient comme d’une guigne de cette perspective, ils entendaient, en revanche, conserver un gouvernement « français » à leur discrétion qui pourrait animer une « résistance » contre l’« envahisseur » anglosaxon. Le 17 août, arrive de Berlin une ferme instruction de Hitler et de Ribbentrop : l’intention des autorités allemandes est de « déménager » le gouvernement français à Belfort, si besoin est par la force. Ce même jour, vers 18 heures, Laval réunit à Paris un dernier Conseil des ministres plus ou moins fantomatique. Autour de la grande table de l’hôtel Matignon, dont la Résistance ne va pas tarder à prendre le contrôle, on ne trouve, en effet, outre Laval, que six ministres : Jean Bichelonne (Production industrielle), Abel Bonnard (Éducation nationale), Raymond Grasset (Santé), Paul Marion (secrétaire d’État auprès du chef du gouvernement), Pierre Mathé (Agriculture) et Maurice Gabolde (Justice). Les ministres rejettent fermement l’ultimatum allemand, mais répugnent également à tout acte de résistance collective. Dans ces conditions, Laval se résout à refuser d’exercer dorénavant les fonctions de chef du gouvernement. Il transmet une ultime protestation à Abetz : « Je voulais accomplir jusqu’au bout et quels qu’en soient les risques, mon devoir de chef du gouvernement. Je dois m’incliner, mais vous comprendrez que, dans ces conditions, je cesse d’exercer mes fonctions. »
Finalement, vers minuit, au ministère des Travaux publics, boulevard Saint-Germain, les ministres de Vichy montent dans des voitures qui, sous forte escorte des SS, les conduisent dans la nuit à Belfort où devaient les rejoindre les ministres enlevés à Vichy quelques jours plus tard dans des conditions similaires. Seul Grasset parvint à tromper la vigilance des Allemands et à disparaître dans la nature. Avant de quitter Paris, Laval eut le temps de signer une dernière série de décrets. L’un d’eux maintenait en poste les deux préfets de Paris : Bouffet (préfet de la Seine) et Bussière (préfet de police). Les instructions de Laval donnaient mission aux préfets d’assurer le ravitaillement et de représenter le gouvernement pour prendre contact avec les Alliés. En réalité, la place était vide et l’autorité des deux préfets, de même que celle de Pierre Taittinger, le président du conseil municipal de Paris, réduite à sa plus simple expression. Depuis le 15 août, le préfet de police avait perdu le contrôle des forces qu’il était censé diriger. Les trois hommes durent se contenter de demander officiellement au général von Choltitz d’épargner Paris.
Il s’agit en quelque sorte de rééditer les événements algérois de novembre 1942, mais cette fois au profit de Vichy. Laval mise sur l’hostilité des Américains à de Gaulle et recherche une solution parlementaire. Le 7 août, il apprend que les autorités vichystes de Paris (le préfet de police Bussière, Victor Constant, le président du conseil général de la Seine, Pierre Taittinger, le président du conseil municipal de Paris) envisagent d’accueillir solennellement les Américains sur le perron de l’Hôtel de Ville en compagnie du maréchal Pétain et de lui-même.
Installé à Paris à partir du 8 août 1944 et retrouvant ses vieux réflexes parlementaires, Laval commence par consulter et en vient à la conclusion que la réunion de l’Assemblée nationale donnerait encore plus de légitimité à cette passation de pouvoir. Il sonde, à droite, Anatole de Monzie et, à gauche, Paul Faure et s’assure le feu vert d’Abetz. Ce dernier affirme dans ses mémoires, sans doute pour se donner, une fois encore, le beau rôle, qu’il fut avisé de son projet par Laval et qu’il l’autorisa, mais sans en référer à Berlin. En réalité, Abetz s’empresse d’alerter Ribbentrop qui, curieusement, donne son accord dans un premier temps. De toute façon, cela ne change rien à la situation. Laval ne prend guère de précautions et Oberg, le chef des SS en France, a immédiatement vent de l’affaire et en informe également Berlin. Le 11 août, Laval réunit les maires de la région parisienne. Ce sera son dernier succès : 87 des 89 maires sont présents. Ces derniers ont tous été nommés ou maintenus par Vichy depuis 1940 et, en leur sein, les « lavaliens » sont légion, encadrés par le fidèle Victor Constant. Laval fait part de ses intentions aux ALLEMANDS
Le cas des préfets ayant servi l’État français a ceci de particulier qu’il existe en fait deux dossiers ouverts à son nom dans la sous-série F1bI (personnel du ministère de l’Intérieur) : l’un (cotes 700 à 800, ou 943 à 966), d’ordre administratif, porte sur l’ensemble de la carrière, les affectations sous Vichy y prenant leur place chronologique parmi celles obtenues avant, et le cas échéant après, la période de l’État français. Plus spécifique, le second dossier (conservé sous les cotes 1037 à 1125) concerne l’épuration : il est composé des éléments les plus significatifs extraits du dossier précédent, ainsi que des pièces relatives aux mesures prises à la Libération envers chacun des membres du corps préfectoral. Détaillons brièvement ce que permet le dépouillement de l’un et l’autre de ces dossiers.
Le dossier « administratif » est d’abord un résumé de la carrière. La chemise cartonnée qui en constitue le contenant retrace la suite des affectations de l’intéressé, avec la date de la nomination – fût-ce pour ordre – et la date d’installation, c’est-à-dire de prise effective de fonctions. Le dossier administratif comprend également des éléments d’ordre financier, liés à la progression dans la carrière. Les préfectures, pour la période qui nous intéresse, étaient réparties entre quatre classes (de la 3e classe à la hors classe), la carrière consistant à occuper successivement des postes de chacune des classes, donc à voir son traitement progresser en conséquence. Ce cursus honorumrigide fut assoupli par l’instauration sous la Troisième République de la « classe personnelle », accordée à titre définitif par le ministre de l’Intérieur à un préfet indépendamment de son accession à une préfecture de la catégorie correspondante.
Dans la chemise cartonnée qu’on vient de décrire, se trouve un sous-dossier regroupant les feuilles annuelles de notation, un autre les interventions et, réparties par affectation, les pièces qui traduisent le quotidien, parfois terriblement prosaïque, des relations d’un sous-préfet ou d’un préfet avec sa tutelle : arrêts de maladie, demande de congés – surtout s’ils s’accompagnent d’une sortie du territoire départemental, que le ministre doit autoriser explicitement – état des frais de déménagement. Pour faire établir par la SNCF la carte de circulation dont bénéficient, avantage non négligeable, les membres de l’administration préfectorale, le ministère demanda au cours des années quarante une photographie d’identité. L’examen de ces photos fait aussi partie du travail de l’historien.
Ce même dossier peut aussi contenir des pièces d’ordre politique. Il est rare en effet qu’au cours d’une carrière un membre de l’administration préfectorale n’ait eu aucune occasion de se faire remarquer soit de son préfet lorsqu’il est sous-préfet, soit des élus qui demandent son maintien avec promotion ou au contraire sa mutation hors du département avant la prochaine échéance électorale, soit encore d’un journal, local ou national, le plus souvent d’opposition (L’Action française était friande de ce type de dénonciation), qui ne perdra pas une occasion de souligner la partialité politique de tel ou tel subordonné du ministre de l’Intérieur. Coupures de presse, lettres, notes griffonnées lors d’un coup de téléphone ou d’un entretien dans le cabinet du directeur du personnel restent, exploitées ou non, dans une mince sous-chemise.
Mais, pour ceux qui servirent l’État français, l’essentiel du dossier politique se trouve dans « l’autre » dos-sier. Constitué au moment où durent se mettre en place, de manière précipitée, les procédures d’épuration administrative et pénale du corps préfectoral, ce dernier se compose à la fois de documents ayant servi de fondement aux accusations justifiant une mesure d’épuration et de pièces produites à chacune des étapes de ces procédures. On y trouve donc presque systématiquement les avis des commissions consultatives chargées de proposer l’une une mesure d’épuration, l’autre un éventuel reclassement si la carrière sous Vichy était considérée comme exagérément rapide. S’agissant des préfets auxquels étaient reprochés des faits particulièrement graves, le dossier comporte aussi les procès-verbaux d’interrogatoires de témoins lorsque, par commission rogatoire d’un juge d’instruction, la police était chargée de nourrir le dossier pénal des intéressés. L’arrêté ou le décret portant mesure d’épuration, parfois éloigné de la proposition faite par la commission, engendre une autre série de pièces : celles relatives au calcul de la pension due, et plus tard, à mesure que le temps vient atténuer la rigueur des châtiments, celles portant application des lois d’amnistie ; éventuels pourvois devant la juridiction administrative aussi, générant mémoires en réponse du ministère de l’Intérieur, jugement ou arrêt et, si la mesure initiale est annulée, modalités de reconstitution de carrière sous son double versant, administratif et financier.
Cette répartition de pièces entre deux dossiers peut, en première analyse, apparaître comme la concrétisation quasi métaphorique de la banale dichotomie rupture-continuité : celle-ci traduite par un dossier administratif englobant, affectations parmi d’autres, les postes tenus sous l’État français, celle-là signifiée par le dossier d’épuration, qui marque évidemment une inflexion dans la carrière. C’est toutefois plus en croisant qu’en opposant ces deux ensembles qu’ apparaissent le plus clairement les difficultés d’interprétation des comportements, qui rendra nécessaire l’approche systématique que nous proposons plus loin. Il est banal de rappeler – c’est le cas dans toute recherche sur archives – qu’un document ne se comprend pleinement que si l’on sait qui parle de quoi à qui, dans quel style, quel euphémisme est courant, quelle formule est creuse, etc.. Plus significatif pour notre propos ici est l’utilisation, tout au long de la période qui s’étend du début des hostilités à la fin des opérations d’épuration, des doubles langages, et plus subtilement des doubles interprétations des faits : un préfet, au demeurant résistant incontestable, demanda ainsi à Laval, en août 1942, la régularisation de sa situation au motif que son éviction, en octobre 1940, par Peyrouton avait été présentée comme « une mesure symbolique », nécessaire pour des raisons d’affichage politique mais devant être rapidement compensée par une nomination dans un grand corps. Cinq ans plus tard, s’adressant au ministre socialiste Le Troquer, il sollicitait un reclassement particulièrement favorable comme préfet hors classe, au motif que c’était « parce que cette administration [de Vichy] [le] considérait – à juste titre – comme hostile à sa politique vis-à-vis de l’occupant comme vis-à-vis des institutions républicaines qu’elle avait pris cette mesure. » Ce genre de réécriture, ou à tout le moins de sollicitation d’un même fait à des fins opposées, n’est pas isolé. Il se diffuse au contraire à mesure que la source s’éloigne de l’archive produite dans l’activité administrative pour se rapprocher du statut de rapport, de témoignage ou d’autre écrit de circonstances.
Revenons aux sources et aux chiffres. Dès les premières lignes du texte de Luc Rouban.une caractéristique des préfets de Vichy apparaît : leur nombre. En effet, pendant les 63 années que dura la Troisième République (avec les bornes posées ci-dessus), 934 hommes exercèrent des fonctions préfectorales, ils furent 303 pour les douze ans de la Quatrième République stricto sensu. Le nombre moyen de changements de préfets par an fut donc de 14,9 sous la Troisième République ; il doubla presque, en atteignant le nombre de 25,2 sous la Quatrième République. Mais même celle-ci apparaît comme un modèle de stabilité par rapport à l’État français, où le taux de rotation par année culmine à 57,2. On peut certes trouver bien des facteurs expliquant ce chiffre, des difficultés d’administration de la période aux exigences de l’occupant ou à la volonté de revanche politique. Il n’en signe pas moins l’extension à la sphère administrative de l’instabilité politique qui caractérise le régime.
Si Vichy marqua le début de l’institutionalisation du corps préfectoral, les préfets de l’État français ressemblaient en moyenne beaucoup à ceux qui servirent la Troisième République. À l’exception, notable mais peu importante en volume, des militaires les préfets de Vichy sont biographiquement proches de leurs prédécesseurs. Leur origine géographique reste majoritairement le sud du pays et leur cursus universitaire privilégie toujours, à 80 %, le passage par les facultés de droit. Avec une spécificité toutefois : 22 % de préfets de Vichy étaient docteurs en droit, pourcentage jamais atteint jusque là et qui ne sera jamais retrouvé par le suite : est-il abusif de voir dans cette caractéristique une origine du « légicentrisme » dont nous avons, après d’autres, cru lire les traces dans l’attitude de la haute fonction publique de l’État français ? En revanche la lecture des dossiers individuels renseigne peu sur la religion effective, la référence quasi unanime au catholicisme n’indiquant pas ce qu’il en est de la pratique religieuse.
L’ensemble de ces caractéristiques traduisaient on ne peut plus concrètement la forte emprise du parti radical sur le ministère de l’Intérieur depuis le début du siècle. Dans les années trente, et mis à part les cabinets Laval et Tardieu d’un côté, Blum de l’autre, la place Beauvau se trouva tenue presque continûment par le parti radical, soit au niveau de ses ténors (Chautemps, Sarraut) soit par des députés dont le nom n’est pas passé à la postérité, tels Albert Mathieu ou Jean Durand. Un certain type de préfet en découlait ; c’est, pour l’essentiel, à partir du vivier qui les produisait que Vichy construisit son administration préfectorale.
Le corps préfectoral qui sert Vichy n’est pourtant pas identique à celui en fonctions sous la République. Il en va ainsi, très concrètement, des origines sociales des membres de l’administration préfectorale de l’État français. Les conclusions de Luc Rouban sont sans ambiguïté :
Les origines sociales des préfets de Vichy tranche clairement avec celui de leurs prédécesseurs. La proportion des préfets originaires des classes supérieures perd dix points alors que les préfets issus des classes populaires ou moyennes constituent presque la moitié de l’effectif, ce qui est assez conforme aux origines sociales comme aux préoccupations populistes des animateurs de la Révolution nationale.
Quelques éléments socio-politiques peuvent être regardés de plus près. Reprenons ainsi à l’État français, pour les examiner l’un après l’autre, les qualificatifs revendiqués de rénovation de la carrière préfectorale : des hommes jeunes, des hommes neufs, des hommes compétents, restés à l’écart de l’intrigue politique.
– des hommes jeunes
La faible variation de la moyenne d’âge des préfets lors de leur nomination entre la Troisième République (43,6 ans) et Vichy (44,7 ans) montre que malgré la symbolique associée à son chef, père ou grand-père de la Patrie, l’État français n’est pas une archéocratie. Ce fut même un rajeunissement des cadres qui se manifesta d’abord, pour des raisons arithmétiques, dans les premiers temps du régime grâce à l’appel d’air qui découla des nombreuses épurations tout de suite mises en œuvre : abaissement des limites d’âge, par application de la loi du 12 septembre 1940, et « juilletisation »décapitèrent en effet la hiérarchie. À l’exception notable du Nord dont le préfet, Carles, en poste depuis avril 1936, resta en place (sans doute en raison des inextricables difficultés administratives et matérielles nées du rattachement de son département à l’administration militaire allemande de Bruxelles), les grandes préfectures changèrent toutes de titulaire. La génération des hommes nés autour de 1880 céda la place, à commencer par le plus gradé des préfets, Villey-Desmeserets, préfet de la Seine, âgé de 62 ans. Il en fut de même à Toulouse (Atger), à Bordeaux (Bodenan), à Marseille aussi – où le préfet Bouet, plus heureux que ses confrères, ne fut pas mis à la retraite, mais intégré au Conseil d’État.
Les Transport de la Honte sous l Heure d’été de la collaboration a Paris 1940 1945
Lors de sa création, la STCRP exploite cent-douze lignes de tramway, numérotées de 1 à 128, formant un réseau de 960 kilomètres
Elle reste marquée par la culture de la CGO, dont elle conserve le directeur, André Mariage. La STCRP n'est pas un organisme public, comme le sera la RATP, mais une société privée du groupe Empain titulaire d'une concession sous la forme d'affermage en régie intéressée du département de la Seine (qui encaisse les bénéfices et couvre les déficits).
Jean Empain avait eu “une attitude nettement germanophile se manifestant, en particulier, par des réceptions continuelles d'officiers dans sa propriété de Bouffement Ce modèle de la collaboration d'affaires et mondaine fut comme bien d'autres sauvés du tribunal par d'énormes et puissantes complicités intérieures, avant de l'être par un fatal cancer de la gorge La France enquêteuse marcha sur des œufs, sachant “les milieux officiels belges (...) extrêmement réticents sur le cas du baron Empain, vraisemblablement en raison des intérêts qu'il représente” – de l'ordre de 4,5 milliards –, “mais en outre il semble qu'une grande partie des capitaux contrôlés par ce groupe appartienne personnellement au roi Léopold III”. Muller, membre éminent “du milieu Empain”, échappa pour sa part à l'interrogatoire, en déclarant que : “si l'on l'interroge officiellement le gouvernement belge sera saisi de l'affaire et qu'il y aura une intervention de sa part auprès de MM. Spaak ou Gut”. Caricature minoritaire de la Collaboration que ce “noceur” qui aurait “seulement fait la noce avec les Allemands comme il l'a fait (sic) avec d'autres”, plaisante “thèse du milieu Empain”, en l'espèce de Muller, “interrogé par personne interposée” (le baron et sa femme avaient, notamment à l'occasion d'un voyage au Congo, acquis une réputation de mœurs particulièrement dissolues) ?
Son frère Louis était le second héritier du tentaculaire empire légué par leur père, le premier baron Empain, étendu des banques, notamment la Banque Générale de Belgique, au pétrole et à la chimie en passant par les sociétés électriques, les charbonnages, la métallurgie, les tramways de Belgique et de Buenos Aires, le métro parisien (alors privé), les intérêts divers en Belgique, au Congo, en France, en Espagne et au Canada, etc. “Très bien considéré” et menant une vie moins tapageuse ou dissolue que Jean, Louis Empain ne se borna cependant pas aux contacts économiques de routine avec l'occupant. Cet administrateur pourvu de sièges multiples (Électricité du Pays de Liège, Arena, Tabarudi, Société Congolaise, Banque Immobilière ardennaise, Compagnie belge d'entreprises minières à Rindue, Compagnie auxiliaire d'Entreprise générale de la Société de Saint-Ode, Compagnie Belge du Levant, Ateliers des constructions électriques de Charleroi, liste non exhaustive, comparée à l'énorme “groupe Empain”) franchit les limites de la politique conservatoire : la dernière société citée fit en particulier “l'objet de violentes attaques de la part de la presse belge pour avoir, pendant l'Occupation, réorganisé ses méthodes (Bedeau), augmenté sa production et conclu des accords avec la société allemande Siemens”
Si les autorités canadiennes confient la responsabilité du séquestre à M. A.-H. Mathieu, haut fonctionnaire au secrétariat d’État à Ottawa, ils n’hésitent pas à nommer comme responsable adjoint de la saisie avec le titre de contrôleur, le directeur-général de la Belgo-Canadienne de Crédit, M. Pierre Roche qui, en tant que citoyen suisse, n’est pas touché par la loi. Cette mesure ne sera pas suffisante pour apaiser le dépit ou la colère de Louis Empain. C’est par une lettre datée du 24 juillet 1945, qu’il informe M. Pierre Roche et ses collaborateurs de la décision irrévocable qu’il vient de prendre de liquider toutes ses sociétés canadiennes.
Le directeur-général de la Belgo-Canadienne de Crédit a-t-il tenté de faire revenir le baron sur sa décision ? Un informateur nous a dit qu’il aurait pu charger le sénateur Léon-Mercier Gouin d’une mission en ce sens, lui qui a fait deux voyages en Belgique, en septembre 1944 et fin janvier 1945, au cours desquels il a rencontré Louis Empain. Au retour de son second voyage, Léon-Mercier Gouin montera aux barricades pour se porter à la défense de son ami : " En certains milieux communistes, dira-t-il, on a attaqué mon ami Louis Empain, comme du reste tous les industriels et les financiers de la Belgique, sous prétexte que c’étaient des collaborateurs. L’histoire véritable est bien différente de ces calomnies. " Quoiqu’il en soit, M. Roche qui souffre d’un asthme inquiétant et tenace - il s’éteindra d’ailleurs à Montréal, le 12 juillet 1948 - ne trouve peut-être plus ni la force ni la motivation pour entreprendre cette ultime opération. Dès la fin de 1945 ou au début de 1946, Louis Empain fera donc appel aux services de son vieil ami et ancien régisseur-général en Belgique. Il nomme Roger van Casteel, président et directeur-général de la Belgo-Canadienne de Crédit, en remplacement de Pierre Roche, avec pour mission de liquider au meilleur prix les diverses sociétés canadiennes appartenant au groupe Louis Empain.La mise sous séquestre de ses biens jointe aux allégations mensongères que l’on fait courir dès le début de la guerre, sur le baron et sur ses présumées activités de collaborateur du régime nazi vont précipiter sa décision de liquider tous ses avoirs au Canada. Mais, à ces deux facteurs, il faut en ajouter un troisième, le plus important, nous dira sa femme, Geneviève Hone : l’homme a changé. Ses priorités et ses intérêts aussi. Désormais, Louis Empain que, dans certains milieux, l’on se plaît à nommer avec dérision, le petit Léon Bloy de Belgique, va tenir fermement entre ses mains sa propre destinée, n’aspirant plus qu’à un seul idéal : la sainteté. Il refuse donc de marcher dans les traces du Général-baron Édouard, son père qui, pourtant, s’était un jour demandé si ce fils cadet ne valait pas mieux que l’aîné pour lui succéder à la tête du Groupe. Il renonce à devenir un grand financier, un célèbre capitaliste, un éminent entrepreneur. Il se veut philanthrope, pédagogue et moraliste. Dorénavant, son champ d’action se limitera à son pays, la Belgique, et ses investissements, à ses œuvres caritatives. Violemment contesté par tous ceux qui redoutaient la nationalisation d'Ugine, ce document étudiait l'“activité pendant l'Occupation” : plus précisément, les huit produits ou types de produits livrés, tous clairement destinés à “aider l'économie de guerre ennemie” (sodium, chlore, produits fluorés, acétone, acide nitrique, hydrogène, électrodes, métaux légers, aluminium et magnésium), la “Relève” et les négociations, décrites plus loin, sur l'affaire commune IG Farben-Ugine-Buna menées sans désemparer de juillet 1941 à octobre 1943. L'imprimé de Wiesbaden confirme, entre autres, les conclusions que cette Commission d'Enquête régionale tira de son analyse “par produit” des livraisons au Reich en guerre : la seule documentation fournie par le secrétariat général de la société ne révélait, bien au contraire, “aucune contrainte et aucun freinage” de la production (à propos des contrats sur l'acétone avec la société allemande Degussa, évoquée ci-dessous) ; et l'on pouvait généraliser à l'ensemble des livraisons les remarques faites à propos des contrats A et B signés par la Société générale du Magnésium : le premier, signé le 7 septembre 1940, avait précédé la lettre officielle de Vichy, datée du 9 ; le second, conclu le 3 avril 1941 par Dumas et Jaoul, le fut “sous réserve de l'accord des deux gouvernements allemand et français, que les parties contractantes demanderont immédiatement. La SGM n'a donc pas ici exécuté les "ordres" de l'autorité de fait de Vichy, mais conclu un accord qu'elle demande ensuite à celle-ci d'approuver
L’homme tout-puissant de cette société, précurseur de la RAPT, se nommait Lucien Nachin (1885-1951), directeur des ressources humaines et donc à la tête des environ 25.000 employés, de 1940 jusqu’à sa mise à la retraite le 1er juin 1946.
La mise au pas du personnel et l’application des « lois de Vichy »
La société ne peut résoudre seule cette question. Pour la préfecture de la Seine, une chose est certaine : « Il n’était pas possible que le département, lié aux agents du réseau de surface par le statut, continuât à supporter une charge de salaire aussi lourde qu’improductive. »19 Dès lors, les dégraissages sont massifs. Sur 22 792 agents, la loi du 1er décembre 1940 n’en maintient pas plus de la moitié en service. Elle fixe, pour un réseau de 1 000 voitures, l’effectif du personnel à 10 896 agents. Pour remédier à une situation exceptionnelle, il fallait des mesures non moins exceptionnelles. Dans un premier temps, il s’agit de mises à la retraite puis d’encouragements donnés aux démissions volontaires par l’octroi d’un pécule. Dans un second temps, les agents restés en surnombre après l’application de ces premières mesures sont, conformément à l’article 4 de la loi, mis en « congé spécial de disponibilité » (CSD) pour une durée de cinq ans à partir du 1er janvier 1941. Pendant quinze mois, ils auront le droit à une indemnité mensuelle égale à la moitié de leur rémunération. Le 30 décembre 1940, les listes nominatives des agents placés en CSD sont affichées dans les différents établissements de la société : on compte 11 024 noms
Pour la direction de la STCRP, qui a toujours repris à son compte la propagande antisociale de la droite et dénoncé les avantages accordés au personnel du réseau par l’État et le département de la Seine, l’Occupation est l’occasion de reprendre en main la société. Les militants communistes constituent une cible privilégiée. La STCRP va appliquer avec un zèle certain la législation de Vichy. Dans un premier temps, la politique d’exclusion obéit à une logique préventive : les « meneurs » connus de longue date sont révoqués. La loi du 17 juillet 1940, complétée le 30 août, donne aux services concédés le droit de proposer au préfet la suspension de tout employé pour raisons professionnelles ou politiques. La direction affiche clairement sa volonté d’étouffer la contestation dans l’œuf. Elle demande l’épuration des fortes têtes et des meneurs Quant au service du personnel, il fait établir des rapports individuels. On peut lire par exemple : « Gabriel F., agent faisant preuve d’une très grande activité extraprofessionnelle dans le service. Réunit dans les terminus, chaque fois qu’il en a l’occasion, ses collègues pour diffuser les mots d’ordre de son organisation. Agent intelligent et dangereux. » La STCRP a recherché tout particulièrement les anciens membres du Parti communiste. Mais l’étiquette communiste est extensive. Des agents sont « relevés de fonction » parce que sympathisants, parce qu’ils avaient participé aux grèves de 1938 ou de 1928, voire parce qu’ils auraient été signalés « [...] pour avoir manifesté dans l’enceinte de l’Atelier central » Mais toutes les propositions ne sont pas politiques. Les rapports font apparaître dans un peu moins d’un quart des cas, des insuffisances dans le travail, des négligences répétées ou l’insubordination : « Madame H. receveuse. L’examen du dossier montre qu’en plus de signalements pour places non perçues en connaissance de cause, l’intéressé assure également un service peu régulier. »
Le grief fondamental est l’attitude grossière envers les voyageurs. La lecture d’une plainte est caractéristique :« - “elle en a marre d’avoir affaire toute la journée à des imbéciles ; - qu’elle se foutait de la Compagnie et des voyageurs et ne tenait du reste pas du tout à travailler ; - va pleurer chez ta mère, face d’âne” ». [...] Elle peut être considérée comme le type caractérisé de l’agent indésirable pour un service public. » Dans un second temps, la politique d’exclusion prend un tour nettement répressif : une coopération avec la police s’instaure afin de lutter contre les résistants. Pour les dirigeants du réseau de surface, un acte de résistance est avant tout un acte de désobéissance et de trouble pour le service. Face aux mesures de licenciement et à la répression, les agents communistes se sont en effet mis à l’ouvrage. L’action clandestine s’organise et se développe dans les dépôts. Elle prend de multiples formes : lutte revendicative quotidienne pour des tickets de pain supplémentaires, des bleus de travail ou l’octroi de primes et même sabotages. Mais l’aspect principal de l’activité des militants est la rédaction et, plus dangereux encore, la distribution de tracts. La STCRP ne peut tolérer ces tracts clandestins qui entretiennent le mécontentement des machinistes et des ouvriers dont les conditions de travail se sont fortement aggravées. A de nombreuses reprises, la société dénonce cette propagande active et s’interroge sur les mesures à prendre. Une note de la direction du Personnel est ainsi rédigée : « Il semble que si l’on voulait enrayer entièrement ce mouvement, il faudrait prononcer contre les délinquants des peines très sévères. » Dans un avis au personnel, la STCRP par Lucien Nachin annonce clairement, aux agents « [qui] voudraient apporter dans le service des éléments de trouble ou y introduire un état d’esprit contraire à l’œuvre de rénovation nationale poursuivie par le gouvernement [...] » sa volonté d’user avec rigueur des pouvoirs que lui donne la loi. Aussi, lorsqu’elle saisit des tracts, la STCRP applique effectivement les instructions préfectorales et gouvernementales en envoyant les tracts découverts à la préfecture de Police Elle accélère même les modalités de leur transmission pour permettre une intervention plus rapide de la police comme le précise une note de la direction du personnel « Lorsque la découverte présentera un caractère de gravité certain que le chef d’établissement aura personnellement à établir, celui-ci devra aviser téléphoniquement, sans délais, en même temps que ses chefs hiérarchiques, soit le commissariat de Police local, soit même dans un cas particulièrement grave, M. L., commissaire de Police, direction des Renseignements généraux, préfecture de Police, automatique 467
Aussitôt Paris libéré, l’heure du règlement de compte a sonné. En octobre 1944, en première page de Métro-Bus, on peut lire : « Toute une politique anti-sociale inaugurée dès 39-40 par les décrets Daladier-Reynaud, suivie et aggravée encore par Vichy, Pétain-Laval, ont atteint très durement les catégories des travailleurs du métro et de l’ex-TCRP dans leurs conditions d’existence et dans leur dignité d’agents de la fonction publique. « Parallèlement à toutes ces mesures de régression sociale, bas salaires, journée de travail plus longue, perte des avantages statutaires [...], s’ajoutait toute une série de mesures administratives innovées par un patronat avide de prébende, animé aussi par un esprit de revanche caractérisé [...]. « Le personnel [...] a su apprécier à leur juste valeur les mérites de MM. Chatelet, Le Pape, Volkerick pour la surface ; [...] et combien d’autres restant à mettre sur la sellette ; aujourd’hui chassés des postes qu’ils occupaient, vomis par tout le personnel et les gradés. Ils se sont rendus responsables de faits très graves, dénonciateurs de patriotes, et connus pour leur esprit collaborateur, comme des chefs indignes et des anti-sociaux avérés.
Nachin ne connaissait point le Général de Gaulle personnellement, mais la libération grâce a X crise de 1934 a sauvé le collaborateur Nachin des poursuites judiciaires La Seconde Guerre mondiale a provoqué une désorganisation totale des transports parisiens. C’est une période clef pour les entreprises privées de transports - qui ont, ensuite, donné naissance à la RATP - la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP)et la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). Les deux réseaux connaissent différents sorts. Tandis que le réseau de surface est réduit à sa plus simple expression avec l’utilisation de bus à gaz et de trolleybus, le métro voit, lui, son trafic augmenter considérablement. Les bouleversements causés par la collaboration active intéressent non seulement le trafic, mais aussi le personnel : licenciements, allongement des horaires de travail et application de la législation vichyste. On peut se demander si ce sont les événements qui dictent ces bouleversements ou, au contraire, si l’Occupation est l’occasion pour la direction de la STCRP d’affirmer son pouvoir et de reprendre en main la société. Les deux interprétations ne s’excluent pas. Aussi, plutôt que de choisir l’une d’entre elles, on tentera d’évaluer le poids respectif des événements et des décisions tributaires de la volonté des dirigeants du réseau de surface. La STCRP des coups très rudes, qui lui seront fatals. La mobilisation de 13 000 agents et la réquisition de plus de 2 000 voitures, dès le 2 septembre, ont entraîné la réduction de service à soixante-quinze lignes. À la fin de décembre 1939, quatre-vingt-onze des cent quatre-vingt-dix-neuf lignes normalement exploitées se trouvent encore fermées. Mais les ateliers et les dépôts ne chôment pas pour autant. Les autobus circulent toujours dans Paris et sa banlieue et, outre l’entretien du matériel roulant, les ateliers sont utilisés pour l’industrie de guerre. L’effort imposé au personnel est considérable. En mai 1939, la semaine de travail était encore de quarante heures. Le décret du 1er septembre 1939 qui fixe le régime de travail pendant la guerre impose soixante heures par semaine, avec un maximum de douze heures par jour pour les hommes et de dix heures pour les femmes. Les heures supplémentaires au-delà de quarante-cinq heures, soit le quart du temps de travail, sont rétribuées seulement à hauteur de soixante-quinze pour cent de l’heure normale. Enfin, la législation sur la conciliation et l’arbitrage est suspendue : on ne peut plus négocier ni les rémunérations, ni les horaires. A la STCRP, un régime spécial vient s’ajouter au précédent : le décret du 19 janvier 1940 stipule que la durée moyenne hebdomadaire du travail peut « si les circonstances l’exigent, atteindre soixante heures sans rémunération du temps supplémentaire » Mais pour mesurer l’effort des agents, on ne peut s’en tenir aux textes légaux sur la durée du travail. La mobilisation a vidé les dépôts. Pour répondre aux besoins de l’exploitation, la STCRP ne dispose plus que de 1 545 machinistes. Ils étaient 7 247 avant la déclaration de la guerre. En raison de l’insuffisance du personnel, les repos des agents sont décalés. Certains restent trois semaines sans y avoir droit. Au cours de l’hiver rigoureux, des machinistes et des receveurs doivent assurer des services comportant onze heures de travail, avec des amplitudes de dix-sept à dix-huit heures sous l'Heure d'été de l'occupation et de la collaboration en zone occupée. André Mariage collaborateur notoire, multiplie les démarches auprès des autorités françaises et allemandes afin d’obtenir l’autorisation de reprendre l’exploitation. Dans une lettre au préfet de la Seine, il écrit :« La situation actuelle de l’agglomération parisienne où les échanges sociaux et économiques sont quasi nuls ne peut se prolonger sans risques graves. Or, il n’y a pas de reprise possible de l’activité industrielle et commerciale s’il n’existe pas de communications normales entre les centres de production et de vente d’une part, et les centres de peuplement de banlieue d’autre part. À Paris même, dès que le mouvement des rentrées s’amplifiera, le métropolitain sera insuffisant, comme il l’était naguère, pour répondre aux besoins du trafic urbain
La STCRP a concouru aux opérations militaires françaises en sollicitant sans réserve son personnel. A cela, il faut ajouter une contribution a la collaboration effrénée aux transports nazis , qu’il s’agisse de convois de troupes ou de matériels. Le réseau qui comprenait 648 voitures en service en 1941, n’en compte plus que 510 en juillet 1942. Seules quarante-quatre lignes sont ouvertes. Les réductions importantes de service sont d’abord affectées aux heures creuses puis aux « heures de charges ». Des lignes intra-muros sont supprimées, le service du dimanche est réduit à cinquante pour cent. En janvier 1943, avec l’apparition des premiers trolleybus, une nouvelle ligne est créée et l’exploitation dispose de 515 voitures. Mais au fur et à mesure que se prolonge l’Occupation, la situation devient de plus en plus difficile. Le matériel roulant ne peut plus être entretenu correctement, faute de matières premières : il n’y a plus d’huile pour graisser les voitures.
La société doit répondre également aux demandes de main-d’œuvre qui émanent des Allemands au titre de la « relève ». D’octobre 1942 à mars 1943, la CMP s’est vu imposer trois prélèvements successifs : un premier de 700 « ouvriers spécialistes métaux », un deuxième de 450 manœuvres et un troisième de 944 travailleurs. C’est l’augmentation de la durée hebdomadaire du travail, portée de quarante-huit à cinquante-quatre heures, qui permet de compenser dans une très large mesure les départs pour l’Allemagne. Dans les dépôts, les effectifs fondent. À Charlebourg par exemple, le nombre de machinistes passe de cent vingt-deux à soixante-treize. Ce n’est qu’à partir du moment où les prélèvements allemands menacent l’exploitation du réseau que la compagnie s’oppose aux départs de ses agents. Une fois cette crainte dissipée, elle présente aux autorités d’Occupation le nombre d’agents qui lui est réclamé et applique sans ménagement les mesures concernant les réfractaires. Sortant de son rôle d’exploitation du réseau de surface, la société met à la disposition des Allemands ses capacités d’entretien et de réparation. La STCRP possède rue Championnet un atelier important, dans lequel travaillaient 2 000 à 3 000 ouvriers avant l’armistice. On peut y fabriquer des pièces pour automobiles et réparer des véhicules endommagés. Il comprend notamment des départements de chaudronnerie, de fabrication mécanique, de démontage et de remontage, ainsi qu’une forge et des bancs d’essai pour la mise au point. Elle fait donc travailler son personnel sur des commandes allemandes dans ses ateliers de la rue Championnet Par ailleurs, la STCRP détache du personnel qualifié en province pour former des ateliers de réparation de camions militaires et d’engins blindés. Afin de recruter les ouvriers nécessaires, elle n’hésite pas à dégarnir ses propres services pour dégager du personnel. Ainsi, durant la période d’Occupation, le total des sommes facturées aux Allemands s’élève à 580 millions : l’affairisme des Mariage survit à l’absorption de la STCRP.
Lucien Nachin, de dissimuler son passé, de reconstruire une identité fictive et de se faire passer pour un courageux patriote. Lucien Nachin ne s'est-il pas toujours présenté comme un ami du général de Gaulle, comme le prouvait la dédicace signée de la main du futur chef de la France libre pour son ouvrage Trois études ? La mémoire de Jean Marie Dubois reste vive à ce sujet. La légende du grand père était sans faille et son héroïsme supposé construisait pour le petit Jean Marie une mythologie familiale héroïque. Durant l'Occupation Lucien Nachin, ancien officier de l'armée française avait un poste important : il était chef de service à la direction du personnel à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP), l'ancêtre de la RATP. Or les autobus de la STCRP vont constituer le moyen logistique déterminant ayant permis les rafles des Juifs, pour leur transport à Drancy, puis de Drancy aux gares de banlieue d'où ils étaient envoyés dans les camps d'extermination ou de concentration. Cette logistique était bien évidemment complétée par les trains et la SNCF a aussi reconnu, tardivement, sa part de responsabilité dans le processus de déportation des Juifs vers les camps de la mort. L'investigation dans les archives de la RATP (dont le nouveau sigle, date de 1949, destiné à effacer l'ancien, trop lié à la collaboration Ces autobus, figurent en bonne place dans toutes les représentations filmiques de la rafle du 16 juillet 1942 qui conduisent au Vel d'Hiv. Ils sont autant d'acteurs muets des Guichets du Louvre, de Monsieur Klein, de la Rafle. Ils sont omniprésents dans tous les témoignages de survivants. Or ces autobus avaient besoin de chauffeurs de confiance pour les conduire, pour les mener à l'adresse indiquée par la police, pour ensuite retrouver les divers points de rassemblement. Il fallait donc une grande organisation méticuleusement précise des personnels, une planification sans défaut, une coordination parfaitement mise au point avec la Préfecture de police, la SNCF et les services allemands. On sait qu'il y eut des ratées. On sait qu'il y eut des policiers qui vinrent prévenir les familles pour les inciter à quitter leurs domiciles à se cacher. Ces gestes, minoritaires, pour réels et admirables qu'ils furent, ne peuvent dissimuler la réalité de la complicité active, à tout niveau de sa hiérarchie, d'un grand service public au service de l'occupant.Ecarté de ses fonctions à la Libération, l'ex-chef du personnel de la STCRP était suffisamment connu de la Résistance, sut cependant grâce au réseau des complicités obligées et des couardises, éviter d'être désigné comme collaborateur. Comme bien d'autres, il sut reconstruire à son profit une légende honorable. Celui qui avait géré avec zèle la logistique parisienne de la déportation des Juifs vers les camps de la mort, avait simultanément dénoncé résistants, communistes et syndicalistes nuisibles à la bonne marche de l'entreprise. Certaines de ces complicités sont dévoilées, des noms apparaissent mais la justice ne les a jamais inquiétées et nombreux sont ceux qui ont fini leur vie avec la bonne conscience comme oreiller. La "continuité de l'Etat" voulue par de Gaulle, autant que la "clôture de ce temps où les Français de s'aimaient pas" voulue par Pompidou, ont refermé le couvercle. La paix civile ou sa fiction imposent leurs règles sans comprendre que des hasards permettent à des voix de sortir de l'oubli où certains avaient désiré les enterrer.
Le symbole de cette collaboration active est bien l'Heure d’été qui sera imposée à la zone libre par la SNCF en mars 1942 qui aujourd'hui profite des mêmes rouages que pour cacher cette collaboration du fascisme français.
Ukraine et l extrême droite sous l Heure d'ete des vaincus de 1945
La division de la Waffen SS « Galicie » : quand l’Ukraine renoue avec les heures sombres d'été de 1940 par son histoireL’idée de créer des troupes SS slaves pour combattre l’URSS avait germé, chez les militaires allemands et dans l’entourage de Rosenberg, ministre nazi chargé des Territoires de l’Est après l’Opération Barberousse. Mais Hitler et son entourage rejeta cette proposition : il n’était pas question de former de grandes unités indépendantes composées majoritairement d’untermenschen slaves.
Début 1943, tandis que les Allemands et leurs alliés se font balayer à Stalingrad, le SS-Brig.Fhr Dr Otto Wächter, alors gouverneur de la Galicie propose à Heinrich Himmler de créer une nouvelle division de la Waffen SS constituée avec des volontaires ukrainiens.
Wächter, qui se trouve à Lviv depuis 1941, est connu pour ses sympathies envers les Ukrainiens.
Il n’est donc pas surprenant de le voir prendre l’initiative de former une grande unité qui serait levée avec des Galiciens, anciens citoyens de l’Autriche-Hongrie, catholiques et plus « occidentalisés » que les Ukrainiens de l’est.
Le thème choisi pour le recrutement est très simple : la lutte sans pitié contre le Bolchevisme et le judaïsme politique Les derniers SS 16.000 de la division ukrainienne déposent les armes le 12 mai près de Radstadt. Pour éviter d’être livrés aux Soviétiques, les Ukrainiens prétendent être des Galiciens, donc des Polonais ! Ils sont alors internés au camp de Rimini, en Italie où ils reçoivent le secours de l’archevêque Ivan Buchko, prélat ukrainien au Vatican, qui va intercéder en leur faveur auprès du pape Pie XII.
Lviv 2009 - Des panneaux publicitaires rendent hommage aux vétérans de la division SS « Galicie » ayant combattu au côté de l’Allemagne hitlérienne. Ses panneaux publicitaires portent l’inscription : «Division ukrainienne Galicie. Ils ont défendus l’Ukraine. »Une enquête est toutefois ouverte et dirigée par la commission canadienne pour les crimes de guerre. Pendant toute la durée des travaux de la commission, se manifeste une campagne active des diasporas baltes et ukrainiennes, dont les représentants exigent que ne soient pas examinées les preuves présentées par les pays occidentaux d'Europe et par l'URSS. Après avoir siégé près de 2 ans, la commission canadienne pour les crimes de guerre, accepte formellement l'absence de responsabilité collective pour les crimes de guerre de la division « Galicie ». Dans le compte rendu officiel de la commission, les membres de la « SS Galicie » sont mentionnés comme des « réfugiés ayant été victimes de la propagande communiste » ; quant à la raison de leur entrée volontaire dans les rangs des SS, elle est renseignée comme étant une « haine à l'égard de la tyrannie communiste »Les Canadiens de la Suprématie blanche ont falsifié l'Enquête avec les pattes rouges Anglaises. Une nouvelle fois, l'Angleterre et la royauté rendent hommage au nazisme Les images d'enfance montrant la future reine Elizabeth II faire le salut nazi rappellent à la mémoire des Britanniques les relations parfois troubles de la famille royale avec le régime hitlérien, une page d'histoire que Buckingham Palace aurait certainement préféré garder refermée.
Le Canada renoue sous l Heure d’ete avec la suprématie Blanche dans le nazisme en toute impunité
Les Canadiens ont falsifié volontairement l'enquête sur le massacre de la division Ukrainienne SS Galicie
Le Slogan Gloire aux Héros a été reprise sur un maillot de Football lors de l'Euro 2021 avec le sceau de l État Ukrainien de 1941
Soutien du président ukrainien
Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la tenue, en postant mardi soir sur Instagram une photo où il pose avec le nouveau maillot. "Le nouveau maillot de la sélection de football ukrainienne est en effet pas comme les autres. Il peut choquer. Il comporte plusieurs symboles importants qui unissent les Ukrainiens", a écrit le chef de l'État sur Instagram.L'ambassade des États-Unis à Kiev a aussi réagi sur Twitter, indiquant qu'elle appréciait la nouvelle tenue et utilisant le hashtag "CrimeaIsUkraine" ("la Crimée est l'Ukraine").
Y figurent également les slogans "Gloire à l'Ukraine ! Gloire aux Héros !", formules tirées d'un chant patriotique et devenues un cri de ralliement lors du soulèvement populaire de Maïdan, en 2014, qui avait évincé un président soutenu par le Kremlin, Viktor Ianoukovitch.
Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la tenue, en postant mardi soir sur Instagram une photo où il pose avec le nouveau maillot. "Le nouveau maillot de la sélection de football ukrainienne est en effet pas comme les autres. Il peut choquer. Il comporte plusieurs symboles importants qui unissent les Ukrainiens", a-t-il écrit sur le réseau social, propriété de Facebook.
L’indépendance de l'Ukraine (aussi l'Acte de restauration de l'État ukrainien) fut proclamée le 30 juin 1941 à Lviv par l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) sous la direction de Stepan Bandera. Le Premier ministre était Yaroslav Stetsko, et le président du conseil des Anciens Kost Levytsky.
L'OUN profitait du retrait des forces soviétiques pour faire valoir ses objectifs.
Certains membres de l'OUN estimaient qu'ils avaient trouvé un nouvel allié puissant avec l'Allemagne pour les aider dans leur lutte contre l'Union soviétique. Quelques jours après l'invasion allemande à Lviv
« Acte de proclamation de l'État ukrainien
1. Par la volonté du peuple ukrainien, l'Organisation des nationalistes ukrainiens, sous la direction de Stepan Bandera, proclame la formation de l'État ukrainien pour lequel sont tombés tant de générations entières des meilleurs fils de l'Ukraine.
L'Organisation des nationalistes ukrainiens, qui, sous la direction de son fondateur et chef Yevhen Konovalets a entrepris, au cours des dix dernières années, une bataille sanglante pour la liberté et contre l'Union soviétique qui veut nous asservir ; cette organisation appelle tous les Ukrainiens à ne pas jeter bas les armes avant que toutes les terres ukrainiennes ne soient réunies pour former un gouvernement ukrainien souverain.
Le gouvernement ukrainien souverain garantit au peuple ukrainien le développement de toutes ses énergies et tous ses besoins.
2. Dans les terres occidentales de l'Ukraine un gouvernement ukrainien est formé, qui est subordonné au Gouvernement national ukrainien qui sera formé dans la capitale de l'Ukraine - Kiev.
3. L'État ukrainien nouvellement formé travaillera en étroite collaboration avec le national-socialisme de la Grande Allemagne, sous la direction de son chef, Adolf Hitler, qui veut créer un nouvel ordre en Europe et dans le monde et aide les ukrainiens à se libérer de l'occupation soviétiquec. L'Armée révolutionnaire populaire ukrainienne, qui a été formée sur les terres ukrainiennes veut continuer à se battre avec l'armée allemande alliée contre l'occupation moscovite pour un État souverain et uni et un nouvel ordre dans le monde entier
Vive la Souveraineté de l'Ukraine-Unie ! Vive l'Organisation des nationalistes ukrainiens ! Vive le leader de l'Organisation des nationalistes ukrainiens et le peuple ukrainien - Stepan Bandera
GLOIRE À L'UKRAINE ! »
Sceau de l'État Ukrainien de 1941
Lviv 2009 - Des panneaux publicitaires rendent hommage aux vétérans de la division SS « Galicie » ayant combattu au côté de l’Allemagne hitlérienne. Ses panneaux publicitaires portent l’inscription : «Division ukrainienne Galicie. Ils ont défendus l’Ukraine.
Les révélations sur l’alliance du Canada avec les combattants nationalistes ukrainiens d’extrême droite montrent à quel point les puissances de l’OTAN sont prêtes à collaborer avec les forces politiques les plus réactionnaires dans le cadre de leur escalade militaire agressive contre la Russie. L’offensive militaro-stratégique menée par les États-Unis contre la Russie, qui a vu l’OTAN déployer des forces le long d’une grande partie des frontières occidentales de la Russie, vise à soumettre l’Ukraine et d’autres anciennes républiques soviétiques à la domination occidentale et à ouvrir la Russie elle-même à une exploitation de type néocolonial par les puissances impérialistes.
Les Forces armées canadiennes (FAC) entraînent des groupes néonazis actifs dans les Forces armées de l’Ukraine et dans la Garde nationale de l’Ukraine et collaborent avec eux, à la connaissance et avec l’approbation tacite des gouvernements canadiens successifs.
Le 8 novembre, le Ottawa Citizen a rapporté que des responsables de l’armée et du ministère de la Défense ont tenté de dissimuler une réunion qui a eu lieu en 2018 entre un groupe d’«officiers et de diplomates» canadiens et des membres du bataillon Azov, un groupe ouvertement fasciste dont les membres sont intégrés à la Garde nationale de l’Ukraine. Informés de son idéologie nazie en 2017, les responsables canadiens ne se souciaient que du fait que la réunion reste secrète. Elle a été révélée lorsque le bataillon Azov s’en est vanté sur les médias sociaux.
Une étude [en anglais] de l’Institut d’études européennes russes et eurasiennes de l’université George Washington a récemment révélé que les forces militaires canadiennes formaient des étudiants de l’Académie nationale de l’armée de l’Ukraine (NAA) appartenant à une organisation néonazie appelée «Centuria». La NAA est la version ukrainienne du Collège militaire royal du Canada, où sont formés les futurs officiers et commandants militaires. Des conseillers militaires canadiens, américains et venant d’autres pays de l’OTAN élaborent le programme d’études de la NAA.
Centuria fonctionne comme une aile du bataillon Azov au sein de la NAA et cherche à former un «corps d’élite» d’officiers acquis à l’idéologie néonazie. Le Bataillon Azov, qui célèbre les fascistes nationalistes ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis dans leur «guerre d’extermination» contre l’URSS, a été qualifié d’organisation terroriste par le département d’État américain; ceci bien que Washington ait lui-même fait appel à Azov et à d’autres groupes nationalistes ukrainiens d’extrême droite pour renverser le gouvernement ukrainien lors du coup d’État «Maïdan» de février 2014.
Les adeptes de la SS galicienne, réhabilitée de nos jours en Ukraine occidentale, réclament une reconnaissance officielle de leurs « mérites ». Chaque 28 avril est désormais l’occasion de raviver la flamme de leur souvenir nostalgique. Aux Etats-Unis et au Canada, la mémoire de ces ex-combattants nazis galiciens est toujours honorée au sein de la diaspora ukrainienne. Cette dernière est notamment formée d'anciens de la division SS galicienne qui combattit « héroïquement » (sic) l’Armée rouge et les partisans communistes en Slovaquie et en Slovénie. On ne peut donc s’étonner de la complaisance, pour ne pas dire le soutien, des Etats-Unis envers les milices ukrainiennes.
La division de la Waffen SS « Galicie » : quand l’Ukraine renoue avec les heures d ‘ete du Nazisme les plus sombres de son histoire.
On peut être surpris de la lecture paradoxale de l’histoire faite par les médias occidentaux. Ainsi cette presse, notamment française, toujours si enclin à trouver le fasciste en tout citoyen de la droite nationale et populaire se veut bien silencieuse face aux milices néo-nazies qui sévissent ouvertement en Ukraine.
La France n’a bien sûr pas de leçon de morale à donner sur le passé collaborationniste de l’Ukraine car la Division SS « Charlemagne » demeure, en France, le pendant de la division SS ukrainienne « Galicie ». Mais autant il parait aujourd’hui légitime de s’alarmer de la résurgence de groupuscules néo-nazis dans plusieurs pays d’Europe, autant le silence fait sur les milices ukrainiennes qui assassinent dans le Donbass est consternant.
Pourtant cette montée extrémiste n’est pas nouvelle puisqu’en 2009 différents évènements auraient dû inquiéter l’Union Européenne et les médias occidentaux. Ainsi, le 28 avril 2009, la principale formation néofasciste locale, « Svoboda » (Liberté), dirigée par Oleh Tiahnibog, faisait installer à Lviv (Lwow), capitale de la Galicie en Ukraine occidentale, de grands panneaux publicitaires en l’honneur de la division Waffen SS « Galizien » (Halitchina, en ukrainien)1.
Aujourd’hui, ces milices demandent la réhabilitation des « Héros » de la Division SS « Galicie » arguant le fait que ces hommes ont, durant la guerre 41-45 en Ukraine, participé à la « résistance nationale »…
La Division de la Waffen SS « Galicie »
Cérémonie de la création de la 14eme division « Galicie » de la Waffen SS a LvivL’idée de créer des troupes SS slaves pour combattre l’URSS avait germé, chez les militaires allemands et dans l’entourage de Rosenberg, ministre nazi chargé des Territoires de l’Est après l’Opération Barberousse. Mais Hitler et son entourage rejeta cette proposition : il n’était pas question de former de grandes unités indépendantes composées majoritairement d’untermenschen slaves.
Début 1943, tandis que les Allemands et leurs alliés se font balayer à Stalingrad, le SS-Brig.Fhr Dr Otto Wächter, alors gouverneur de la Galicie propose à Heinrich Himmler de créer une nouvelle division de la Waffen SS constituée avec des volontaires ukrainiens.
Wächter, qui se trouve à Lviv depuis 1941, est connu pour ses sympathies envers les Ukrainiens.
Il n’est donc pas surprenant de le voir prendre l’initiative de former une grande unité qui serait levée avec des Galiciens, anciens citoyens de l’Autriche-Hongrie, catholiques et plus « occidentalisés » que les Ukrainiens de l’est.
Le thème choisi pour le recrutement est très simple : la lutte sans pitié contre le Bolchevisme et le judaïsme politique.
Les nécessités militaires l’emportent sur les exigences raciales alors en vigueur à la Waffen SS et Himmler, malgré sa haine envers les Slaves, Himmler ne peut qu’accepter.
Création de la SS-Freiwilligen –Division « Galizien »Le 28 avril 1943, Wächter rend le projet public. La nouvelle unité est baptisée « SS-Freiwilligen-Division « Galizien », nom impropre étant donné le caractère plus ukrainien que galicien de la division.
Parmi les ukrainiens, les avis sont partagés : les Nationalistes de Bandera, chef de l’organisation des nationalistes ukrainiens (OUN). Pensent que les Ukrainiens ne feront que servir de chair à canon et s’opposent à ce projet.
Du côté des collaborateurs, en revanche, on est enthousiaste. Le chef du Comité Central Ukrainien du Gouvernement Général (Pologne), le professeur Volodymyr Kubiiovych se trouve en effet mêlé au projet depuis qu’il a proposé, le 8 mars 1943, au Gouverneur-Général Hans Frank, de lever une force armée ukrainienne pour combattre les communistes.
Des Ukrainiennes rendent hommage aux dignitaires nazis et aux volontaires ukrainiensLe recrutement commence dès le 1er mai. Les soldats doivent mesurer au moins 1,65 m et avoir de 18 à 35 ans. De nombreux volontaires se présentent. Comme toujours, on y trouve de tout : des aventuriers, des gens qui pensent échapper à leurs conditions de vie, des volontaires qui croient intégrer une nouvelle Légion Ukrainienne identique à celle (les Sichovi Striltsi) qui avait combattu contre les Russes dans l’Armée austro-hongroise au cours du premier conflit mondial et des adhérents au gouvernement en exil de l’UNR. Le 4,
le professeur Volodymyr Kubiiovych s’adresse à la population ukrainienne et lui demande de fournir massivement des volontaires à la division.
Dès le 8 mai 1943, 32.000 hommes se sont portés volontaires ! Le 3 juillet 1943, Gottlob Berger annonce que le total de volontaires est monté à 80.000. Mais seuls 13.245 hommes sont finalement retenus pour la division sur les 30.000 qui ont été acceptés.
La plus grande partie des volontaires provient des villes d’Ukraine occidentale (Ivano-Frankivsk, Ternopil et Lvov en particulier). Le 22 octobre, la division est rebaptisée 14. Galizische SS-Freiwilligen-Infanterie-Division.
Ottawa a donné refuge à des milliers de criminels de guerre nazis
Complétons cette trilogie de blogues sur les criminels de guerre en parlant du Canada. Des milliers d’entre eux ont été accueillis ici par les autorités fédérales. Ottawa a reconnu en 1997 avoir permis en 1950 à plus de 2000 membres de la 14e division Waffen-SS ukrainienne, la division «Galicie», de s’établir au Canada à la demande de Londres qui n’en voulait pas en Grande-Bretagne.
Les SS ukrainiens servaient avec des escadrons d’extermination nazis (Einsatzgruppen) et des unités de police militaire allemande qui combattaient des groupes de partisans. Le Canada affirmait avoir reçu des assurances des Anglais que les SS ukrainiens n’avaient pas participé à des crimes de guerre. Ce que soutient également la communauté ukrainienne qui les considère comme des «combattants de la liberté». Des documents publiés depuis indiquent que les Britanniques n’avaient effectué aucune enquête sur leurs faits d’armes.
Dissolution de l Ordre des médecins de Vichy avec la vaccination obligatoire a l OGM
2) Ensuite, les arrangements obscurs entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques.
La Cour de Compte a pu en effet observer un fait étrange : aucun rappel à l’ordre n’a été émis par le conseil de l’ordre concernant les conventions entre les fabricants de médicaments et les prescripteurs… aucun ! (page 33 du rapport)
A croire que tous les médecins sont irréprochables à ce propos… la bonne blague !
Lorsque le journal Le Monde a souhaité enquêter sur ces relations troubles en mars 2019, le Conseil national de l’Ordre des médecins a refusé de communiquer sa base de données contenant les contrats conclus entre les laboratoires pharmaceutiques et les médecins[3]. Pourtant, fin 2011, après le scandale du Mediator, qui avait révélé l’emprise du laboratoire Servier sur la médecine française, la loi Bertrand avait instauré une obligation de transparence sur ces collaborations[4].
3) Et finalement, les fonds dédiés à l’aide aux médecins en difficulté attribués majoritairement aux conseillers ordinaux (soit les dirigeants du Conseil de l’Ordre) ou au président national lui-même, qui aurait touché jusqu’à 10 000€ par mois (pages 15 et 16 du rapport) alors que, comble de l’ironie, il est censé exercer sa fonction bénévolement…
A ce compte-là, je pense que beaucoup de Français souhaiteraient devenir de fervents bénévoles !
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Dans la famille Cazeneuve, on demande la mère. Le 12 février, la branche française du laboratoire américain Eli Lilly a reçu, de la part de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), une autorisation d’utilisation pour le médicament Bamlanivimab, un anticorps monoclonal contre le Sars-CoV-2 en cours d’étude. Au sein du comité de direction, en charge de «l’accès national et régional et des nouveaux produits», comme l’indique le site du labo Lilly France, figure Béatrice Cazeneuve.
Un nom qui attire l’attention de plusieurs observateurs, en raison des nombreux liens familiaux supposés au sein de la majorité et de l’exécutif. Car si Béatrice Cazeneuve ne partage aucune parenté avec l’ex-Premier ministre Bernard, elle n’est autre que l’épouse du député LREM du Gers Jean-René Cazeneuve. Et la mère de deux conseillers proches de l’Elysée et de Matignon. Le premier, Pierre Cazeneuve, est conseiller municipal à Saint-Cloud, cofondateur du parti Allons enfants et conseiller technique, depuis septembre, auprès du chef de cabinet de la présidence de la République.
Matignon, ARS et McKinsey
La seconde, Marguerite Cazeneuve, a occupé un poste stratégique pendant la réforme des retraites, entre l’Elysée et Matignon, en tant que conseillère technique en charge de la protection sociale et des comptes sociaux. Depuis le mois de juillet, elle est cheffe de pôle santé, solidarités et protection sociale auprès du Premier ministre. En outre, Marguerite Cazeneuve est l’épouse d’Aurélien Rousseau, patron de l’agence régionale de santé (ARS) Ile-de-france. Enfin, elle est passée, en 2013, par le cabinet de conseil en stratégie McKinsey, auquel l’exécutif a fait appel au sujet de la campagne de vaccination, dans le contexte d’un accord-cadre signé en 2018.
Autant de connexions qui en laissent plus d’un songeurs, certains s’interrogeant devant l’omniprésence de la famille Cazeneuve dans les sphères de pouvoir, d’autres n’hésitant pas à parler de «complet scandale». Pour eux, ce traitement aurait obtenu une validation précoce des autorités de santé et surtout bénéficié de commandes massives, alors même que les études cliniques ne sont pas terminées, en raison de conflits d’intérêts évidents.CheckNews a contacté le laboratoire Lilly France. Ce dernier nous assure que ni Béatrice Cazeneuve, d’une part, ni ses enfants et son mari, d’autre part, n’ont été impliqués dans le dossier Bamlanivimab : «L’octroi de l’autorisation ayant permis la mise à disposition du Bamlanivimab repose sur une procédure médico-réglementaire. De par ses responsabilités, Béatrice Cazeneuve n’a pas été impliquée dans les discussions relatives à cette autorisation, et plus largement sur le dossier Bamlanivimab. Elle est en charge de l’accès au marché des médicaments ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché, ce qui n’est pas le cas ici. S’agissant de son mari, la délivrance d’une autorisation ne fait pas partie de ses attributions de parlementaire et relève de l’ANSM, établissement public soumis à des règles déontologiques. S’agissant de ses enfants, ni l’un ni l’autre ne sont intervenus sur ce dossier.»
La réponse de cette dernière lui donne un avis favorable : «Un déport sur l’ensemble du secteur des produits de santé apparaît excessif. En revanche, [Marguerite] Cazeneuve devra continuer à se déporter de toute décision ou discussion relative à une mission ou une prestation au profit de l’Etat pour laquelle une société du groupe Lilly serait candidate, directement ou indirectement, quel que soit le produit de santé concerné. […] Au regard des éléments communiqués, [Marguerite] Cazeneuve peut donc piloter la stratégie du cabinet du Premier ministre en rapport avec les vaccins et les tests Covid-19 tant que le groupe Lilly n’intervient pas, directement ou indirectement, dans ces deux domaines.» Ce qui n’est effectivement pas le cas puisque, rappelons-le, les laboratoires Lilly travaillent sur un anticorps et non un vaccin. Selon les documents que nous avons consultés, un premier déport avait été organisé dès 2017 et sa prise de fonction auprès d’Edouard Philippe.
Enfin, concernant les anciennes activités de Marguerite Cazeneuve au sein du groupe McKinsey, Matignon détaille que ces liens ont été déclarés en 2017 auprès de la HATVP, qui n’a alors pas demandé de déport. En outre, les services du Premier ministre indiquent qu’il n’y a «aucun lien de quelque nature que ce soit entre Marguerite Cazeneuve et son ancien employeur et que Matignon n’a pas de contrat direct avec McKinsey».
Procédure classique
Concernant la procédure d’autorisation en elle-même, il apparaît que le Bamlanivimab a suivi un parcours relativement classique. En effet, l’ANSM n’a pas délivré à Lilly France une autorisation de mise sur le marché (AMM) mais une autorisation temporaire d’utilisation dite de cohorte (ATUc). Il s’agit d’une autorisation délivrée sous plusieurs conditions : lorsque ces spécialités pharmaceutiques «sont destinées à traiter, prévenir ou diagnostiquer des maladies graves ou rares», lorsqu’il «n’existe pas de traitement approprié disponible sur le marché» et, enfin, lorsque «leur efficacité et leur sécurité d’emploi sont présumées en l’état des connaissances scientifiques et [que] la mise en œuvre du traitement ne peut pas être différée», indique le site de l’ANSM. L’agence, à l’heure où nous publions cet article, n’a pas encore répondu à nos questions, mais plusieurs documents concernant le Bamlanivimab sont en accès libre. Ainsi, l’ANSM, dans le protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil d’informations mis en place le 26 février, justifie la délivrance de l’ATUc par le fait qu’«à ce jour, aucun anticorps monoclonal tel que le Bamlanivimab ne dispose d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la maladie Covid-19. La maladie est le plus souvent bénigne dans la population générale, mais peut s’aggraver et entraîner une mise en en jeu du pronostic vital chez certains groupes de patients au regard de leur immunodépression, de leur âge avancé ou de leurs comorbidités».
En clair, donc, une ATUc permet l’utilisation à titre exceptionnel d’une spécialité pharmaceutique ne bénéficiant pas d’une AMM, dans un contexte d’urgence. Ce qui semble correspondre au profil du Bamlanivimab.
Des bases scientifiques fragiles
Demeure la question des commandes. Lors d’un point presse jeudi, Olivier Véran a annoncé que «quelque 83 centres hospitaliers ont déjà reçu des milliers de doses de ce traitement, qui pourra commencer à être administré avec prudence, initialement dans un cadre hospitalier pour des patients âgés de 80 ans et plus ou qui ont des troubles de l’immunité». Si les patients ciblés par l’administration de ce traitement correspondent aux profils recommandés par l’ANSM, la rapidité des commandes et le nombre de centres hospitaliers déjà desservis ont de quoi étonner.
En effet, les bases scientifiques concernant l’efficacité du Bamlanivimab demeurent fragiles. Une étude clinique de phase 2, encadrée par l’octroi de l’ATUc, est bien en cours, mais rien n’indique, pour l’instant, que le médicament constituera une réussite thérapeutique. Ses résultats seront étroitement suivis par l’ANSM, au moyen de remontées de rapports de synthèse mensuels obligatoires transmis par le laboratoire. Mais là encore, il ne s’agit pas d’une garantie de réussite.
le Patrimoine européen en péril sur les routes du Chemin de Compostelle en Périgord
LES 24 ,ANS DE L'ITINÉRAIRE CULTUREL EUROPÉEN ENTRE BERGERAC ET EYMET EN PERIGORD
Les Eddifices sont en perils par le manque de moyen de l Etat Français
Proclamé en 1987 premier itinéraire culturel européen par le Conseil de l'Europe, le chemin est celui que suivaient et que suivent encore, à partir de la frontière franco-espagnole, les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est jalonné de plus de 1 800 bâtiments religieux et civils présentant un intérêt historique. Il joua un rôle fondamental dans les échanges culturels entre la péninsule Ibérique et le reste de l'Europe au Moyen Âge et demeure un témoignage du pouvoir de la foi chrétienne sur les hommes de toutes les classes sociales et de tous les pays d'Europe.
Ce n'est qu'après la définition des Chemins de Compostelle comme premier itinéraire culturel européen, officialisé en en 1987 que de véritables itinéraires et chemins ont été plus ou moins arbitrairement tracés et balisés jusqu'aux confins de l'Europe.
Paru dans l'enthousiasme de cette décision européenne, un livre de référence leur a donné une existence et une notoriété accrues. Ce « Guide européen des chemins de Compostelle » est à la fois un guide sommaire pour les randonneurs et un guide routier pour les automobilistes et autres touristes contemporains. Son titre de « Guide des chemins » est trompeur. C'est cependant de lui que sont inspirées les descriptions ci-dessous pour les chemins européens. Elles correspondent à une vision contemporaine, conforme aux projets culturels et socio-économiques des institutions qui souhaitent à nouveau promouvoir les chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle, en leur donnant une place privilégiée dans la culture européenne.
La première découverte de l'histoire chrétienne dans le Périgord est de rester fidèle au culte païen en edifiant des lieux de culte sur des emplacements existants ...
La grottes de la FONTANGUILLERE 24
Le château médiéval a vu sa construction s'échelonner
du xiie au xixe siècle. Un oppidum romain dut être à l'origine du
château actuel. Cet oppidum devait protéger le franchissement du cours d'eau par une voie romaine, dite via Rubana, qui
reliait Cadouin à Gardonne. Par la suite, un château fut construit dès avant le xiie siècle. Les faces nord, sud et ouest étaient protégées par l'à pic du rocher. À l'est, un fossé le séparait du plateau, franchi par un pont-levis. Une saillie crénelée de la muraille formait une sorte de châtelet. Au xvie siècle, le pont-levis a été remplacé par un pont de pierre d'une arche. Le châtelet ouvre sur une cour intérieure fermée d'une muraille portant chemin de ronde. Au sud se trouvent les communs, entre le châtelet et la tour d'angle carrée. Le château est composé de deux corps de logis en retour d'équerre. Quatre tours rondes à mâchicoulis cantonnent leurs extrémités. Chacune d'elles est pourvue d'une petite tourelle d'escalier, en encorbellement ou partant du pied. Une cinquième grosse tour carrée prolonge les communs et ferme la cour. Dans la cour se trouve un puits avec superstructure en fer. De l'autre côté de la voie, unpigeonnier carré, à pans de bois, est construit sur neuf piles rondes en pierre.
Durant la guerre de Cent Ans, c'était un repaire de pillards. Lors des guerres de religion, la place tomba aux mains des Protestants en 1560, et fut presque entièrement détruite par Monluc en 1568. Le château fut reconstruit sous Henri IV qui vint à Bridoire, mais fut à nouveau assiégé et démantelé sur les ordres du duc d'Épernon, en 1649. Il fut à nouveau restauré par la suite. Il devient, en 1806, par mariage propriété de la famille de Foucauld jusqu'en 1939. Le Père de Foucauld y résida par deux fois, en 1911 et en 1913.
Rouffignac faisait partie de la châtellenie de Puyguilhem au XII siècle
puis de la seigneurie de Flaugeac. Elle était comprise dans la juridiction de Montcuq, châtellenie de Bergerac. En 1620, elle releva plus tard des seigneurs de Monbazillac et de Bridoire. Enfin, elle fut aussi sous la dépendance de la seigneurie de
Flaugeac.
A quelques kilomètres du bourg, au hameau de Lestignac, se trouve une église alternant roman et gothique du 12 siècle . Le clocher mur défensif comporte des réemplois romans. Le portail gothique est du XIII e siècle est dedie a la vierge marie . A l'intérieur de l'édifice, on peut apercevoir un bel autel du XIVe siècle en bois sculpté.
Description historique
La légende selon laquelle l'apôtre Jacques le Majeur prêcha l'Evangile en Espagne remonte au 7ème siècle. Dans le "Bréviaire des Apôtres", saint Jérôme affirme que les apôtres ont été enterrés sur les lieux même où ils avaient prêché et que donc le corps de saint Jacques aurait été transporté de Jérusalem où, si l'on en croit les "Actes des Apôtres", il aurait été martyrisé sur 1 'ordre d'Hérode Agrippa, jusqu'à sa dernière demeure en Espagne.Ce n'est qu'au 9ème siècle que la tombe de l'apôtre fut identifiée à Compostelle. La fin .du Sème siècle vit la consolidation du Royaume Chrétien de Galice et Asturies au nord de l'Espagne qui avec l'aide de Charlemagne servit de base à la Reconquête de la Péninsule sur la domination des Musulmans, processus qui ne sera pas terminé avant 1492. L'apôtre avait été choisi comme Saint Patron par ce royaume chrétien et dès les premières années du 9ème siècle, pendant le règne d'Alfonse II, sa tombe fut découverte dans un petit lieu de culte par l'ermite Pelayo y Todemiro, archevêque du diocèse le plus occidental du Royaume.
La renommée de la tombe de Saint-Jacques, protecteur de la chrétienté contre les menaces de l'Islam, se propagea rapidement à travers toute l'Europe occidentale, sa tombe devint un lieu de pélerinage comparable à Jérusalem ou à Rome. Au début du 10ème siècle, les pélerins venaient en Espagne par les routes de France en traversant Tours, Limoges, et le Puy. Des équipements destinés à leur bien-être spirituel et physique furent édifiés sur ce qui devait progressivement devenir 1' itinéraire privilégié tandis qu'à Compostelle même, une magnifique basilique pour héberger les reliques de 1' apôtre ainsi que d'autres bâtiments dont des églises, des chapelles, des hôpitaux furent construits. C'est au 12ème siècle que le pélerinage de Saint Jacques connut son plus grand rayonnement avec des pélerins en provenance de toute l'Europe occidentale. En 1139, le premier guide de la Route de Compostelle apparut sous la forme du Livre V du Codex de Calixte, attribué au pape Calixte II - bien qu'il ait probablement été l'oeuvre du pélerin Aymeric Picaud ; il décrit son tracé exact depuis Roncevaux jusqu'à Compostelle et précise les installations et équipements à la disposition des pélerins. Ces structures, allant de l'humble chapelle et du petit hôpital à de splendides cathédrales, présentent tous les aspects de l'évolution de l'art et de l'architecture depuis le roman jusqu'au baroque et au-delà et montrent les liens étroits existant entre la foi et la culture au moyen âge. Cette route devenant l'itinéraire du pélerinage se transforma en un axe commercial important qui aboutit à la prospérité de plusieurs villes qu'elle traversait.
Depuis cette époque la popularité du pélerinage à Saint Jacques- de-Compostelle n'a jamais disparu cependant, ces derniers siècles, elle a connu un léger ralentissement. Depuis que la Route du pélerinage a été déclaré Premier Itinéraire Culturel Européen par le Conseil de l'Europe en 1987, elle a retrouvé le rôle spirituel qu'elle a joué au moyen âge et chaque année, des milliers de pélerins l'empruntent à pieds ou à bicyclette attention a l Heure d'ete un danger pour sa santé...
L'Alchimie
La seconde discipline occulte qui s'inspira très nettement de la symbolique du Chemin est l'Alchimie. De nombreux textes ésotériques écrits par des maîtres aujourd'hui oubliés font référence à des voyages initiatiques vers Compostelle en empruntant le chemin mythique (cf Nicolas Flamel), même si bien souvent le voyage est resté symbolique et n'a été utilisé que comme métaphore des enseignements de cette discipline.
Même si les routes modernes se sont diversifiées, il n'existait traditionnellement que deux chemins principaux, celui du Nord (qui longe la côte du Golfe de Gascogne) et le chemin français ("camino francés"), l'un maritime et l'autre terrestre, qui coïncident avec les deux Voies humide et sèche de l'Alchimie. Habituellement, les pèlerins empruntaient la voie terrestre à l'aller, et la voie maritime au retour. Car il ne faut pas oublier que le pèlerinage était un voyage d'aller et de retour, tout comme dans l'Alchimie : à l'aller, le pèlerin espère obtenir quelque chose ; au retour, il tente de faire fructifier ce bien si précieux, représenté sur les anciennes illustrations par une étoile dessinée sur le front, symbole d'intelligence et d'esprit.
En empruntant le Chemin vers Compostelle, l'alchimiste quitte le confort de sa demeure et part à l'aventure, s'exposant à de multiples dangers et périples : la mort le guette sans cesse à chaque étape du Chemin. Il garde ainsi en mémoire les enseignements de la voie brèveIl part alors sur les routes qui travèrsent la France puis, après avoir passé les Pyrénées, il va fouler les terres d'Espagne en s'engageant sur le "camino francés". Là, il va se familiariser avec l'enseignement de la voie sechei, la voie de la génération et de la maîtrise. L'arrivée à Compostelle marquera la fin de cette apprentissage. Puis l'alchimiste reprendra sa route en suivant le chemin du Nord qui longe la côte cantabrique et s'initiera aux mystères de la voie humide, la voie du changement et de la compréhension.
Sur la voie de Vezelay qui est la 3eme route qui symbolise la trinité. Le chemin de Compostelle va croiser les 3 Périgords le vert la pierre philosophale dans le nord du département;Puis il va croiser les deux Périgords le Blanc et le noir ,,,Le chemin coupe et délimite le blanc du noir et nous sommes dans la limite entre cette dualité du bien et du mal entre Perigueux et Bergerac ,,,, Eymet signifie " la frontière au delà" qui fut fonde par:
Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et frère de Saint Louis, avait détecté cette qualité, lorsqu'il décida de fonder en 1270 une bastide en ce lieu. Ce passage obligé devenait ainsi au XIIIe siècle un verrou entre les territoires français et anglais.
Eymet est une étape sur la via Lemovicensis, chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La Kabbale
Il est important de garder en mémoire le but premier du pèlerinage vers Compostelle, c'est à dire un pèlerinage chrétien vers la tombe de Saint-Jaques le Majeur. Il est donc indéniable que la première Science Occulte qui fut à l'origine du Chemin est la Kabbale.
Revenons tout d'abord plus en détail sur l'Apôtre lui-même. Jacques le Majeur fut l'un des plus proches disciples de Jésus et il était l'un des trois apôtres priviligiés (avec Pierre et Jean) qui suivirent les enseignements du Christ. Il apparaît comme un homme au caractère véhément, passionné, impulsif, ce qui lui vaudra de fortes réprimandes de la part du Christ et son surnom de Boanergès("fils du tonnerre"). Mais il est aussi présenté comme quelqu'un de persévérant, généreux, à l'esprit brillant et fécond. Cette description nous fait penser à un Nephilim du Feu, sûrement un Djinn, Pyrim Colérique Chaud.
Nous ne savons rien sur les incarnations passées de ce Nephilim. Cependant, en ce qui concerne l'incarnation à Jérusalem au Ier siècle, plusieurs hypothèses ont été avancées sur ses activités. Ainsi, il été probablement membre de l'Arcane 0 - le Mat - et aurait participé activement au Projet Jésus. A cette époque, Jacques aurait eu des attaches avec le mouvement zélote (mouvement aux origines obscures qui rassemblait les hébreux partisans d'une action directe et immédiate contre l'occupant romain et ses complices), et il semblerait qu'il fut d'abord disciple de Jean le Baptiste avant de suivre Jésus. En tant qu'apôtre, il fut le témoin privilégié de la passion du Christ, de sa résurrection et de son ascension. Il partagea ainsi le dernier repas du Christ, lorsque celui ci rompit avec ses disciples le pain "qui était son corps". Jacques fut peut-être le disciple qui tira son épée au moment de l'arrestation de Jésus. Ayant suivi les enseignements secrets du Christ, Jacques fut probablement l'un des pionniers de la Kabbale, suivant les traces de son Maître dans l'ascension de l'Arbre de Vie.
Protection du Patrimoine Européen du Conseil de l Europe
L’action du Conseil de l’Europe en matière de patrimoine culturel vise à promouvoir la diversité et le dialogue à travers l’accès au patrimoine, support d’identité et de mémoire collective et facteur de compréhension mutuelle entre les populations.
Le Conseil de l’Europe participe en effet à la conservation, la protection et la valorisation d'un patrimoine européen commun en renforçant la politique des droits de l'homme et de la démocratie, considérant le patrimoine et le paysage comme potentiels de développement humain, social, durable et économique, de régénération locale et d’attractivité des territoires.
L'article 167 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne charge l'Union de contribuer à l'épanouissement des cultures des États membres dans le respect de leur diversité nationale et régionale, tout en mettant en évidence l'héritage culturel commun. L'action de l'Union doit viser à encourager la coopération entre États membres et, si nécessaire, à appuyer et compléter leur action dans les domaines, entre autres, de l'amélioration de la connaissance et de la diffusion de la culture et de l'histoire des peuples européens, ainsi que de la conservation et de la sauvegarde du patrimoine culturel d'importance européenne.
L'article 3, paragraphe 3, du traité sur l'Union européenne dispose que l'Union respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique, et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen.
Les Etats membres du Conseil de l'Europe, signataires de la présente Convention, Considérant que le but du Conseil de l'Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses membres, afin notamment de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun; Reconnaissant que le patrimoine architectural constitue une expression irremplaçable de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel de l'Europe, un témoin inestimable de notre passé et un bien commun à tous les Européens; Vu la Convention culturelle européenne signée à Paris le 19 décembre 1954 et notamment son article 1er; Vu la Charte européenne du patrimoine architectural adoptée par le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe le 26 septembre 1975 et la Résolution (76) 28, adoptée le 14 avril 1976, relative à l'adaptation des systèmes législatifs et réglementaires nationaux aux exigences de la conservation intégrée du patrimoine architectural; Vu la Recommandation 880 (1979) de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe relative à la conservation du patrimoine architectural; Compte tenu de la Recommandation n° R (80) 16 du Comité des Ministres aux Etats membres concernant la formation spécialisée des architectes, urbanistes, ingénieurs du génie civil et paysagistes ainsi que la Recommandation n° R (81) 13 du Comité des Ministres adoptée le 1er juillet 1981 concernant les actions à entreprendre en faveur de certains métiers menacés de disparition dans le cadre de l'activité artisanale; Rappelant qu'il importe de transmettre un système de références culturelles aux générations futures, d'améliorer le cadre de vie urbain et rural et de favoriser par la même occasion le développement économique, social et culturel des Etats et des régions; Affirmant qu'il importe de s'accorder sur les orientations essentielles d'une politique commune qui garantisse la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine architectural
Définition du patrimoine architectural Article 1 Aux fins de la présente Convention, l'expression «patrimoine architectural» est considérée comme comprenant les biens immeubles suivants:
1 les monuments: toutes réalisations particulièrement remarquables en raison de leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique, y compris les installations ou les éléments décoratifs faisant partie intégrante de ces réalisations; 2 les ensembles architecturaux: groupements homogènes de constructions urbaines ou rurales remarquables par leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique et suffisamment cohérents pour faire l'objet d'une délimitation topographique; 3 les sites: œuvres combinées de l'homme et de la nature, partiellement construites et constituant des espaces suffisamment caractéristiques et homogènes pour faire l'objet d'une délimitation topographique, remarquables par leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique. Identification des biens à protéger
Article 2 Afin d'identifier avec précision les monuments, ensembles architecturaux et sites susceptibles d'être protégés, chaque Partie s'engage à en poursuivre l'inventaire et, en cas de menaces pesant sur les biens concernés, à établir dans les meilleurs délais une documentation appropriée
Procédures légales de protection Article 3 Chaque Partie s'engage: 1 à mettre en œuvre un régime légal de protection du patrimoine architectural; 2 à assurer, dans le cadre de ce régime et selon des modalités propres à chaque Etat ou région, la protection des monuments, des ensembles architecturaux et des sites. Article 4 Chaque Partie s'engage:
1 à appliquer, en vertu de la protection juridique des biens considérés, des procédures de contrôle et d'autorisation appropriées;
2 à éviter que des biens protégés ne soient défigurés, dégradés ou démolis. Dans cette perspective, chaque Partie s'engage, si ce n'est pas déjà fait, à introduire dans sa législation des dispositions prévoyant: a la soumission à une autorité compétente des projets de démolition ou de modification de monuments déjà protégés ou faisant l'objet d'une procédure de protection, ainsi que de tout projet qui affecte leur environnement
Les pluies acides HNO3 sont un fleau et une calamite pour le patrimoine naturel et culturel
L'expression « pluie acide » désigne toute forme de précipitations anormalement acides. On distingue les retombées humides (pluie, neige, brouillard, smog...) des retombées sèches (particules en suspension, gaz).
Cette expression a été utilisée pour la première fois par Robert Angus Smith en 18721. L'expression « pluie acide » est parfois employée dans le langage courant pour désigner un ensemble plus vaste de phénomènes, les dépôts acides : ceux-ci incluent les précipitations acides (pluies et condensation), mais aussi des poussières ou fumées ayant une action acidifiante sur leur environnement.
Les pluies acides ont des effets délétères sur la flore et la faune (dont l'Homme), ainsi que sur le patrimoine bâti. L'acidification des eaux météoriques contribue à l'acidification des eaux de certaines sources, des eaux de ruissellement et des eaux de surface, ainsi qu'à l'acidification des océans. Les eaux plus acides dissolvent mieux certains produits toxiques et les font circuler, ce qui peut augmenter les risques de saturnisme quand elles circulent dans des tuyaux de plomb ou des réseaux de distribution contenant des soudures au plomb (dans les Vosges, par exemple, zone considérée comme particulièrement écologiquement vulnérable à l'acidification en France)
La pollution photochimique est un facteur aggravant des pluies acides hno3 sous l Heure d'ete
Recommandation 1432 du Conseil de l Europe
Tour de france et la collaboration
le Marechal visitant une classe en 1942 pour la propagande.....
A maintes reprises, Goddet se prononcera pourtant clairement en faveur du maréchal Pétain. Dans L'Auto du 4 novembre 1940, il se félicite du "bain de purification" que le chef de l'Etat et promoteur de la collaboration va, selon lui, donner à la France. Et l'une des rubriques consacrée à l'actualité générale relaie avec assiduité les communiqués de la propagande allemande.
Cette même année 1942 sous l’Heure d'été de la collaboration, du 28 septembre au 4 octobre, le gouvernement de Vichy lance justement un Tour de France a l image de l’auto journal. Le Circuit de France laissera le souvenir d’une tentative peu concluante.
En 1947, l'ex-directeur du journal collabo «l'Auto» obtient d'organiser la renaissance de la Grande Boucle. Grillant la presse communiste.
L’Etat français renoue avec l’idéologie de Pétain sous l heure d’été de 1942 en violation de l ordonnance du 9 août 1944 et du 3 Juin 1943
Tour de France 2019: A quoi sert le sous-préfet dédié à la Grande Boucle?
Avec l’arrivée du Tour ce lundi en France, après deux jours passés en Belgique, , ce jeune homme fraîchement sorti de l’ENA a été nommé haut fonctionnaire de liaison pour cette édition 2019 de la Grande Boucle. Pour aller plus vite, on l’appelle le sous-préfet du Tour de France même s’il n’en a pas encore officiellement le titre. Pendant trois semaines, c’est lui qui est chargé de représenter l’Etat français sur les routes de la plus grande compétition de cyclisme.
« Mon rôle est simple. Je suis positionné au sein de l’organisation du Tour avec les autres forces du ministère de l’Intérieur pour assurer un lien avec le ministère et toutes les préfectures ou sous-préfectures traversées. Je travaille pour l’Etat qui met à disposition du Tour un important dispositif de sécurité sur l’ensemble du parcours »,
C'est un service public au sein d'une organisation Tour de France et du journal Auto qui ont soutenu le régime de Vichy en toute impunité a ce jour ...
L'auto fut le principal quotidien sportif français du 16 octobre 1900 au 17 aout 1945 Fondé sous le titre L'Auto-Vélo(1900-1903), par son emblématique directeur Henri Desgrange, ce titre mit notamment en place le Tour de France Il fut interdit de parution à la Libération pour collaboration. Cependant, jusqu'à la mort d'Henri Desgrange, en 1940, il avait développé des idées d'un clair patriotisme, parfois même exacer
Le quotidien est fondé sous le titre L'Auto-Véloà l'instigation du comte de Dion, en raison des prises de position dreyfusardes — à l'opposé des siennes — du directeur du journal Le Vélo, Pierre Giffard. Une guerre s'engage alors entre les deux titres.L'Auto-Vélos'incline lors de la première manche en perdant en justice une partie de son titre, trop proche de celui de son concurrent. Le journal devient L'Autole 16 janvier 1903. Alors que le cyclisme est le sport roi en France, cette perte d'appellation peut s'avérer fatale. Mais L'Autoréagit dès cette année 1903 en créant le Tour de France sur une idée de Geo Lefèvre associant ainsi à jamais son nom à celui de la plus prestigieuse des épreuves cyclistes. Le Vélo ne se remettra jamais de cette innovation, abandonnant la partie le 1er novemebre 1904 L'éphémère quotidien Le Monde sportif puis, son homologue plus durable Les Sports, connaissent le même sort. Un autre concurrent tente l'aventure quotidienne au début des années 1930, L'Écho des sports, mais il plafonne à 65 000 exemplaires vendus et s'oriente vers une périodicité hebdomadaire dès 1932.
L'Auto, au contenu omnisports, avait innové dès ses débuts en faisant la part belle aux résultats, même étrangers. Henri Degrange mort en 1940, en fut le célèbre directeur. Victor Goddet formait avec lui un efficace binôme. Goddet gérait les finances, Desgrange dirigeait la rédactionHenri Desgranges devient en 1903 le maître d'œuvre d'une épreuve sur route inédite, le Tour de France suite à une idée de son collaborateur, le journaliste Géo Lefèvre. Jusqu'en 1939, il reste l'organisateur du Tour, interrompu par la guerre. En 1936, il avait dû quitter le Tour, à Charleville, passant le témoin de la direction de course à Jacques Goddet
Un monument à la mémoire d'Henri Desgrange a été élevé par souscription au sommet duCol du Galibier Un prix Henri-Desgrange récompense chaque année sur le Tour de France le coureur qui franchit en tête le col le plus haut de la course.
Un prix Henri-Desgrange est également décerné à un journaliste, auteur ou artiste français ayant, dans l'exercice de sa profession, le mieux servi la cause sportive, soit par son action, soit par la qualité de ses écrits, de ses missions ou images. Jacques Goddet est entré au journal après le décès de son père dans les années vingt. Formé par Desgrange, il va en devenir le fils spirituel se dote en 1937 d'une rubrique concernant l'information générale intitulée « Savoir vite ». Pendant l'occupation, notamment entre 1943 et 1944, cette rubrique va se signaler par des communiqués hostiles à la résistance dont les membres sont désignés comme des « terroristes ». Il faut savoir que le capital de sa société était pour l'essentiel passé entre les mains de l'Occupant dont le délégué était Albert Lejeune. Celui-ci avait mandat de la « Propaganda Abteilung in Frankreich », instrument de contrôle de la presse. Cela lui a valu d’être arrêté après la Libération. Inculpé d’intelligence avec l’ennemi, condamné à mort, il est exécuté à Marseille le 3 janvier 1945. L'on comprend ainsi les raisons de l'interdiction de Comme en 1914, la plupart des coureurs du Tour sont mobilisés à l'automne 1939. Jacques Goddet, bras droit d'Henri Desgrange et qui en avait assuré l'intérim sur le Tour de France 1936 alors que ce dernier devait subir une intervention chirurgicale, l'est également. Henri Desgrange envisage toujours l'organisation du Tour 1940, d'autant que s'installe la « drôle de guerre ». Il doit cependant y renoncer en raison des zones militaires inaccessibles à la course qui en réduisent le parcours à une« vessie dégonflée », et de la mise au service de l'effort de guerre de l'industrie. Henri Desgrange donne rendez-vous à l'été 1941, mais malade, il meurt le 16 août 1940 et laisse Jacques Goddet lui succéder à la direcetion de L'Auto .Ce journal ne pourra etre edité qu'avec le soutient du répartiteur économiqueLe 10 mai, l'armée allemande lance son offensive. Le 22 juin, le gouvernement du maréchal Pétain, nommé une semaine plus tôt, signe l'armistice à Rethondes. La direction de l'Auto fuit à Lyon dans l'exode, puis Albert Lejeune obtient des occupants de pouvoir revenir à Paris une fois l'armistice signé, malgré l'opposition initiale de Goddet. Par l'intermédiaire de Lejeune, collaborationniste convaincu, qui mène les tractations, le journal est vendu à Gerhard Hibbelen, un proche de l'ambassade allemande à Paris, propriétaire de nombreux journaux parisiens.
Pendant l'Occupation, les Allemands souhaitent que le Tour de France soit de nouveau organisé, afin de « rallier tout le peuple français » et de « légitimer leur pouvoir en autorisant à nouveau une grande manifestation publique », ce que Jacques Goddet refuse. Ce projet est confié au journal collaborationniste La France socialiste et à son chef des sports, Jean Leulliot, ancien journaliste de L'Auto et directeur de l'équipe de France pendant le Tour 1937. Jacques Goddet ayant interdit l'usage du nom « Tour de France », une course soutenue par le gouvernement de Vichy et appelée « Circuit de France » est disputée du 28 septembre au 4 octobre 1942, en sept étapes. Le Belge François Neuville en sort vainqueur. En 1943, les industriels, déjà réticents en 1942, n'apportent pas leur soutien à La France socialiste et le Circuit de France n'est plus organisé. Pendant ce temps, Jacques Goddet entretient le souvenir du Tour de France. Il lance un sondage dans les colonnes de L'Auto pour demander aux lecteurs qui pourrait composer l'équipe de France si le Tour avait lieu. En 1943, il crée le Grand Prix du Tour de France dont le classement est établi en comptabilisant les meilleurs résultats obtenus lors des principales épreuves. À la fin de la saison, le vainqueur se voit remettre un maillot jaune.
A la Libération, L'Auto cesse de paraître à partir du 17 août 1944. Jacques Goddet, indirectement mis en cause dans la rafle du Vel' d'Hiv car propriétaire de ce vélodrome, se voit reprocher d'avoir poursuivi la parution de son journal, qui était retourné à Paris pour fonctionner sous contrôle allemand et de s'être montré passif à l'égard de l'occupant. On l'accuse également d'avoir inclus dans la rubrique « Savoir vite » de son quotidien des communiqués de propagande allemand
Quand les petit fils de collabo veulent rendre
hommage a Pétain a travers la grande Guerre ,,,C'est un vrai scandale a fin de glorifier Petain et nous devons résister contre ces collabos du 21 siècles qui veulent faire gravir le Front National et ses idéologies La chanson à la gloire du maréchal Pétain et véritablehymne officieux de la France de Vichy.
Les paroles sont d'André Montagard (né en 1888 et mort le 28 février
1963), qui en a aussi co-écrit la musique avec Charles Courtioux
créée en 1941 et éditée par les Éditions musicales
du VerLuisant, il y a une « ressemblance frappante » avec une chanson dédiée au Tour de France 1937 et intitulée La Fleur au guidon de Frédo
En ces temps de guerre, la musique dépasse son effet distrayant pour devenir une arme Politique et un outil de propagande. Après la débâcle, les voix de la France mobilisent les esprits et ouvrent deux voies, deux choix pour le pays : la collaboration ou la résistance.
Sport sous Vichy avec le tennis comme moral de petain sous l Heure d'ete des vaincus de 1945
Le sport pour mieux servir la Patrie
L'auto fut le principal quotidien sportif français du 16 octobre 1900 au 17 août 1944. Fondé sous le titre L'Auto-VéloTour de France. Il fut interdit de parution à la Libération pour collaboration. Cependant, jusqu'à la mort d'Henri Desgrange, en 1940, il avait développé des idées d'un clair patriotisme, parfois même exacer (1900-1903), par son emblématique directeur Henri Desgrange, ce titre mit notamment en place le
Le quotidien est fondé sous le titre L'Auto-Vélo à l'instigation du comte de Dion, en raison des prises de position dreyfusardes — à l'opposé des siennes — du directeur du journal Le Vélo, Pierre Giffard. Une guerre s'engage alors entre les deux titres. L'Auto-Vélo s'incline lors de la première manche en perdant en justice une partie de son titre, trop proche de celui de son concurrent. Le journal devient L'Auto le 16 janvier 1903. Alors que le cyclisme est le sport roi en France, cette perte d'appellation peut s'avérer fatale. Mais L'Auto réagit dès cette année 1903 en créant le Tour de France sur une idée de Géo Lefèvre, associant ainsi à jamais son nom à celui de la plus prestigieuse des épreuves cyclistes. Le Vélo ne se remettra jamais de cette innovation, abandonnant la partie le 1er novembre 1904. L'éphémère quotidien Le Monde sportif puis, son homologue plus durable Les Sports, connaissent le même sort. Un autre concurrent tente l'aventure quotidienne au début des années 1930, L'Écho des sports, mais il plafonne à 65 000 exemplaires vendus et s'oriente vers une périodicité hebdomadaire dès 1932.
Une habileté à gérer qui remonte aux oreilles du gouvernement en construction, sitôt la capitulation de juin 1940 consommée. C’est ainsi que le 13 juillet 1940, les Français apprennent la nomination de Jean Borotra en tant que commissaire général à l’Education générale et aux Sports : «Enfin un champion dans le ministère ! […] Toute la ville en parle… Jean Borotra, "le Basque bondissant" devient un personnage officiel», évoque le France-Soir du 17 juillet. Une investiture alors saluée par la presse collaborationniste, qui s’appuie sur ses qualités de tennisman et exacerbe ses exploits passés afin de justifier sa capacité à gérer son portefeuille : Borotra y est qualifié de «sport à l’état pur», loué pour son «courage», sa «générosité», son «adresse» et son «intelligence». Surtout : «Nul n’a oublié comment, alors qu’on la croyait définitivement perdue, Borotra nous gagna la Coupe Davis.[…] Pour lui, la vie est restée un sport. Borotra mène ses affaires avec autant de fougue que s’il s’agissait de gagner un match.»
l’éducation physique de la jeunesse est une obsession pour le régime de l’octogénaire maréchal Pétain.
C'est le « mousquetaire du tennis » Jean Borotra qui est chargé de renforcer les corps et d'embrigader les esprits. Par la Charte des sports du 20 décembre 1940, imitée de la Carta dello sport de 1926, le commissaire général à l’éducation générale et au sport prend le contrôle des fédérations sportives. à compter de 1941, lors des principales manifestations sportives, le salut olympique est effectué et le Serment de l’athlète déclamé : « Je promets, sur l’honneur, de pratiquer le sport avec désintéressement, discipline et loyauté pour devenir meilleur et mieux servir ma patrie. »
Avec le soutien du secrétaire d'état à l’éducation nationale Jérôme Carcopino, et avec la caution du docteur eugéniste Alexis Carrel, Jean Borotra tente d'imposer neuf heures hebdomadaires d'éducation physique dans l’emploi du temps des élèves du primaire et du secondaire.
Le retour de Pierre Laval au gouvernement en avril 1942 entraîne la mise à l’écart de Borotra, la promotion d'un ancien officier de l’artillerie coloniale, Joseph Pascot. Le nouveau commissaire général se démarque de son prédécesseur par son culte de la personnalité, par un autoritarisme accru, et surtout par sa complicité passive avec l’occupant. Il dissout l’Union française des ouvres laïques d'éducation physiques (UFOLEP) en juillet 1942, lors de ce même mois terrible où plus de 13 000 Juifs parisiens sont rassemblés par les autorités allemandes, avec la complicité de la police française, dans ce temple du sport qu'est le vélodrome d'hiver.
a politique sportive du gouvernement de Vichy : discours et réalité
Le sport, outil de propagande au service des idéologies totalitaires connaît le même sort sous le gouvernement de Vichy. Le maréchal Pétain dans son souhait de former une jeunesse saine et virile fait du sport l’élément fondamental de cette régénération physique. Ainsi celui-ci participe à la diffusion et à l’intégration des valeurs de la Révolution Nationale : discipline, ordre, esprit d’équipe et goût de l’effort. Cependant, cette politisation du sport va se heurter de plein fouet au contexte de guerre (pénuries, occupation, sous-alimentation, STO) ainsi qu’aux sportifs eux-mêmes qui restent attachés à une pratique hédoniste du sport.
L’arrivée du gouvernement de Vichy, en juillet 1940, n’est pas mal vécue par le mouvement sportif français, bien au contraire. En effet, le sport vecteur d’ordre et de discipline s’accommode très bien au régime autoritaire de Vichy et les responsables sportifs voient dans la Révolution Nationale, l’occasion de développer et d’imposer durablement le sport au sein de la population française. Comment cela va-t-il se traduire ? Va-t-on retrouver dans la politique sportive de Vichy, au nom de la collaboration, les références allemandes ou bien s’inscrit-elle dans une logique et une continuité héritées de l’entre deux guerres ?
Analyser la politique sportive de Vichy, c’est analyser le comportement des responsables sportifs avant guerre et notamment leur fascination pour les modèles sportifs italiens et allemands. Ainsi, la politique sportive de Vichy peut alors être mieux appréhendée car on y retrouve le même discours sur l’amélioration de la race et le redressement physique de la jeunesse. Enfin, l’historien ne peut rester uniquement dans le domaine du discours sans se pencher sur l’impact de ce discours auprès de la population. Aussi nous analyserons la répercussion de la politique sportive de Vichy auprès des jeunes.
A - Le Commissariat Général à l’Education Générale et Sportive (CGEGS) :
Rattaché au ministère de l’Education Nationale, le CGEGS est chargé d’organiser l’éducation physique et le sport sur tout le territoire ainsi que dans l’Empire (Cantier & Jennings, 2004). Le budget consacré en 1940 à l’éducation physique et au sport témoigne de l’importance donnée à ces deux activités car il passe de 50 millions de francs en 1939 à près de 2 milliards de francs en 1940 (Gay-Lescot, 1986). Se succéderont à la tête du commissariat Jean Borotra puis en avril 1942
Le secteur scolaire est bien évidemment le premier visé par Vichy car il permet d’atteindre la masse des jeunes. Une nouvelle discipline est alors créée, l’éducation générale et sportive qui se compose de différentes activités comme l’indiquent les instructions officielles de juin 1941 :
Une éducation physique générale assurant la formation de base : gymnastique corrective, hygiène et développement des résistances organiques.
Une initiation et une formation sportive : sports individuels et collectifs, jeux sportifs.
Des jeux.
La pratique des exercices rythmiques, de la danse et du chant choral.
Des travaux manuels.
Des sorties, des excursions, des activités au grand air et l’entraînement à la vie des camps.
La pratique du secourisme.
L’EGS illustre parfaitement l’orientation anti-intellectualiste de Vichy puisque les horaires iront jusqu’à 9h par semaine dans le primaire en novembre 1940. Autre nouveauté scolaire, l’instauration d’épreuves physiques au certificat d’étude primaire ainsi qu’au baccalauréat en tant qu’option facultative. Tout est fait pour inciter la pratique sportive. Qui dit nouvelle discipline, dit nouveaux enseignants et c’est effectivement le cas avec la formation d’un nouveau corps, les maîtres d’éducation générale et sportive. Enfin, une politique d’équipement est réalisée dont la création de 15 nouveaux centres régionaux d’éducation générale et sportive (CREGS) ainsi que celle du centre national de moniteurs et athlètes d’Antibes (CNMA) dont la vocation est d’entraîner les athlètes de haut-niveau tout en formant des moniteurs spécialisés dans une discipline.
Vichy investie donc le domaine scolaire pour réaliser son plan de redressement de la jeunesse. Le sport largement diffuser au sein de l’école devient alors un outil de propagande auprès de la population française.
Ce terme de « chevalerie » symbolise exactement ce qu’attend Vichy du sport : ordre, discipline, loyauté, esprit d’équipe, désintéressement, effort, endurance, force. Nous sommes là en totale opposition avec les valeurs hédonistes d’amusement, de détente, de plaisir jusque là véhiculées. L’heure n’est plus à l’esprit de jouissance mais à l’austérité, à la sobriété et à la rigueur. Le colonel Pascot parle même de devoir :
« Jamais le sport n’a été plus utile. Le sport jusqu’à présent pouvait être un luxe. Sa pratique, maintenant, devient un devoir »
Les sportifs français sont donc appelés à servir le Maréchal en participant à la Révolution Nationale :
« La France a besoin que tous ses fils endurcissent leurs corps et trempent leur âme pour faire face aux rudes devoirs qui s’imposent à eux. Soyez les pionniers de la rénovation physique et morale »
La propagande s’attache d’ailleurs à présenter une image dynamique de Pétain, homme qui malgré son grand âge, conserve toujours son « pas alerte qui fait transpirer tant de personnages officiels » Le premier sportif de France est donc le Maréchal.
Dans l’optique vichyste, une réorganisation complète du mouvement sportif s’impose avec comme finalité l’assainissement et la moralisation du monde sportif. C’est la loi dite « charte des sports » du 20 décembre 1940 qui réorganise tout le mouvement sportif français. Dorénavant, l’Etat contrôle l’ensemble des fédérations et nomme les principaux dirigeants. Des enquêtes auprès de responsables d’associations sont ainsi menées. Enquête portant sur la valeur technique et humaine (moralité ; situation sociale ; titres civils et militaires) ainsi que sur la situation de ceux-ci vis à vis de la loi sur le statut des juifs et des lois relatives aux sociétés secrètes. Les paroles de l’inspecteur régional à l’éducation générale et sportive de Rennes, expriment parfaitement cette nouvelle orientation du mouvement sportif : « nous ne voulons plus dans notre maison sportive : du manque de responsabilité, du travail mal fait, de l’indiscipline, de l’égoïsme outrancier, du système D, du régime de la jouissance et de l’impolitesse.» Cette ambiance moralisante, aboutit par exemple à la publication d’un code d’honneur destiné aux jeunes sportifs : un vrai sportif est l’ami de l’air, de l’eau, du soleil ; l’alcool est ton ennemi ; travaille, agis le plus possible au grand air ; suis l’exemple des meilleurs ; tu dois être fort pour mieux servir. La création, en juin 1941, du Serment de l’Athlète couronne ce discours moral. Les sportifs jurent alors sur l’honneurde pratiquer avec discipline, désintéressement et loyauté pour devenir meilleur et mieux servir la Patrie.
Cependant, tous les responsables sportifs ne sont pas des fervents pétainistes voire des collaborateurs comme en témoigne ce tract émanant d’un groupe de dirigeants sportifs contestataires qui parle de nazification du sport français :
« Certains s’étonnent que le grand champion français Nakache, recordman du monde de natation, puisse être champion de France, du fait qu’il est israélite. Si les sportifs français n’y prennent garde, bientôt on interdira aux juifs l’accès aux stades et piscines comme cela a lieu en Allemagne. C’est la nazification du sport français.
Les hommes de la France Libre sont tout aussi virulents envers la politique éducative de Vichy qu’ils jugent d’une part trop basique et trop simple intellectuellement et d’autre part trop sportive. Le mouvement sportif n’est pas épargné car accusé d’accommodation à la Révolution Nationale. Ainsi, une ordonnance du 2 octobre 1943, du gouvernement gaulliste, abroge la législation de Vichy en supprimant le CGEGS et la charte des sports (Murraciole, 1998). Nous sommes donc loin de l’adhésion totale du monde sportif à la politique sportive de Vichy. Ceci est encore plus vrai quand on se situe au niveau régional où cette politique n’arrive pas ou pratiquement pas à s’installer dans la société. Au lieu de s'opposer à l’ingérence de l’occupant, les services de « Jep » Pascot se bornent à vérifier les conditions d'application de l’ordonnance allemande du 8 juillet 1942 qui interdit aux Juifs « l’accès à toutes manifestations sportives, soit comme participants, soit comme spectateurs, de même qu'aux plages et aux piscines ». En outre, l’étau se resserre sur les sportifs communistes comme Juifs. Tandis que la FSGT est pourchassée, et son secrétaire général Auguste Delaune torturé à mort par la Gestapo, les champions « Artem » Nakache et Victor Perez sont déportés à Auschwitz.
LES FRANÇAIS DANS LA SS ET LE MASSACRE D'ORADOUR SUR GLANE sous l Heure d ete des vaincus de 1945 Heure Allemande...

Cette prestation ne concerne "que des victimes de guerre" et exclut des versements à "une personne qui aurait commis un crime de guerre". Mais en France, l'affaire suscite un profond malaise.
"Rente pour service rendu au IIIe Reich", "collabo". Fin février, les parlementaires belges n'ont pas eu de mots assez forts pour fustiger une allocation versée par l'Allemagne au titre de la Seconde Guerre mondiale. Selon eux, ces pensions ont été accordées à des collaborateurs belges du régime nazi, membres de la Waffen-SS, condamnés après-guerre dans leur pays. Et la Belgique pourrait ne pas être la seule nation concernée. Selon le ministère du Travail allemand, 2 033 personnes ont touché ces pensions le mois dernier, dans le monde.
L'affaire a suscité un profond malaise en France, Jean-Luc Mélenchon appelant à interdire le versement de cette pension, encadrée par une loi allemande de 1951. Paris a même demandé à Berlin d'expliciter le profil des bénéficiaires en France, mercredi 27 février. Car parmi les bénéficiaires figurent 54 personnes vivant sur le sol français. Qui sont-elles exactement ? D'anciens collaborateurs nazis en font-ils partie ? Pour l'instant, personne à Paris ne connaît leur identité. "Nous n’avions pas connaissance de cette pension", a même reconnu la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq. Franceinfo a donc tenté d'en savoir plus.
Il y a 65 ans s’ouvrait le procès du massacre d’Oradour-sur-Glane, symbole de la barbarie nazie et Pétainiste sous l Heure d ete des vaincus de 1945
Le 12 janvier 1953 le «procès d’Oradour» débutait à Bordeaux. Les accusés sont jugés pour la tuerie perpétrée en juin 1944 dans le village du Limousin. Récit du quatrième jour d’audience.
Les accusés français, considérés comme des sujets d’une puissance ennemie
Parmi les prévenus français, un engagé volontaire dans les SS, Georges René Boss, et treize hommes incorporés Volontaires dans la Waffen SS. Neuf années après les faits incriminés, ils sont jugés en raison de la loi du 15 septembre 1948, qui établit rétroactivement une présomption de responsabilité collective pour les SS. Ces prévenus étaient de jeunes gens au moment du massacre, certains n’avaient que 16 ans. Le chroniqueur judiciaire du Figaro, Pierre Scize, précise dans l’édition du 13 janviers 1953: «Douze hommes sont en liberté provisoire depuis cinq ans. Ils travaillent. Ils sont facteurs, chauffeurs, agriculteurs, inspecteurs de police, bouchers, employés de gaz. Plusieurs se sont mariés.» Et nombreux sont devenus des pères de familles nombreuses. Le journaliste poursuit en imaginant la scène de leur départ pour Bordeaux: «Ils ont embrassé leur femme et leurs enfants. Ont-ils pensé alors à cette église hallucinante où 207 gosses ont brûlé avec leurs mères? Je parie que non. Je parie bien qu’aucun d’entre eux n’a eu de mauvais souvenirs quand la bouche fraîche de leurs enfants s’est appuyée sur leur joue. Ils n’ont pas pensé aux voix qui hurlaient quand de douces voix leur ont dit “au revoir, papa”. Je parie bien que les faits monstrueux qu’on leur reproche leur semblent avoir été accomplis par d’autres, il y a longtemps, dans un autre monde. Une autre vie….»
Un verdict qui ne satisfait personne
De nombreuses protestations émisent entre autres par l’archevêque de Strasbourg, le Général Weygand, François Mauriac, Jules Romains, et les anciens combattants alsaciens enrôlés de force dans la Wehrmacht...se sont élevées avant le procès concernant la présence des Malgré-Nous dans le box des accusés.
Le verdict tombe le 12 février 1953. Côté allemand: une condamnation à mort est prononcée contre Karl Lenz, des peines de prisons et travaux forcés de 10 à 12 ans pour les autres et 44 condamnations capitales par contumace. Côté français: la condamnation à mort de Georges René Boss -«le traître»-, pour les autres, reconnus coupables à l’unanimité, des travaux forcés et des peines d’emprisonnement de 5 à 8 ans. C’est la stupeur dans le prétoire. L’Alsace, qui attendait le retour de ses fils, est sous le choc. L’émotion est considérable et la colère prédomine dans l’opinion publique, qui considère le jugement comme une injustice pour ces Malgré-Nous. Les maires d’Alsace manifestent à Strasbourg contre le verdict. La contestation et l’indignation sont telles qu’une loi d’amnistie est votée en urgence par les députés le 21 février 1953. L’indignation et le mécontentement gagnent alors le Limousin. À l’entrée d’Oradour les noms des députés ayant voté l’amnistie sont placardés. Entre les deux régions un immense fossé s’est creusé. L’incompréhension de part et d’autre est profonde, durable.
Retrouvez l’intégralité du récit de Pierre Scize, au quatrième jour d’audience: l’énumération des 642 martyrs, et l’audition de l’adjudant allemand Lenz -qui dit ne rien savoir de ce qui s’est passé ce dramatique 10 juin 1944.
Au procès des criminels d’Oradour
L’adjudant Lenz qui n’a rien vu rien fait, rien compris prétend tout ignorer de la tragique journée du 10 juin 1944.
La lecture de pièces de procédure est terminée, les accusés répondent à l’interrogatoire au fond. Le procès largue enfin ses amarres et file vers la haute mer. Il était temps. Touchant ces lectures infinies, il est apparu à tout le monde que la justice militaire aurait tout avantage à confier la rédaction de ses actes à des gens pourvus au moins de leur certificat d’études et non point à des scribes en délire, jaloux des lauriers du plus lyrique feuilletoniste.
On a trouvé le moyen de nous dire que les 642 victimes du massacre d’Oradour étaient mortes «pour la plus grande gloire de la France»! II n’est pas besoin d’insister sur l’indécence de ce propos. Non, la gloire de la France ne requiert pas de tels sacrifices humains; elle ne demande pas que 350 enfants, femmes, bébés à la mamelle soient entassés dans une église et brûlés. Disons plutôt que les 642 martyrs d’Oradour sont morts pour la plus grande honte du Reich hitlérien. Le mieux dans un acte de pure procédure serait encore d’éviter ces formules avantageuses et creuses et de s’en tenir aux seuls faits. Ils parlent assez, eux.
Comment reconnaître les bourreaux?
Nous avons entendu le début de la confession de l’adjudant Karl Lenz. Nous allons en ouïr la suite.
Il serait vain d’espérer que ces hommes qui ont eu le temps depuis huit ans que l’incurie de la justice militaire les retient en prison de se constituer des systèmes de défense cohérents s’accusent eux- mêmes. Lenz a choisi cette attitude, absurde mais très forte dans son absurdité, de tout nier en bloc et de ne rien savoir de la tragique journée. Comment prouver le contraire de ce qu’il dit? Quels témoins invoquer? Les rares rescapés d’Oradour sont eux-mêmes incapables de reconnaître leurs bourreaux dans ces hommes calmes en complet veston fripé, qui sont accroupis dans le prétoire. C’est qu’en effet ils devaient être très différents, et tellement semblables les uns aux autres sous le casque plat, bottés, hagards, ivres, hurlants, hideux.
Ainsi une jeune fille d’Oradour fut sauvée parce qu’un soldat allemand, un de ceux qui sont là peut-être, l’empêcha de rentrer dans le village, elle en convient -et qu’elle doit la vie à ce soldat. Mais quand celui qui se vante de l’avoir sauvée est devant elle, elle ne peut plus le reconnaître. Il n’y a aucune mesure entre les reîtres de 1944 et les sages jeunes gens de 1953.
Et les accusés alsaciens? Ils ne sont pas mal, merci. La perspective d’une disjonction qui les eût amenés devant la cour d’assises leur avait fait très peur. Aujourd’hui que toute l’Alsace met ses drapeaux en berne pleure dans ses églises, devant ses monuments aux morts et multiplie les protestations indignées, les accusés alsaciens, tout au rebours, sont parfaitement satisfaits de se voir à côté, de leurs anciens camarades de combat. Ils savent que c’est à ce voisinage qu’ils devront d’être traités, sans trop de rigueur. Qu’importe, n’est-il pas vrai? que des millions de Français innocent se sentent, outragés, si ces douze-là sont rassurés!
Le pathétique appel des 642 martyrs
-Accusés, levez-vous!
D’une même détente de leurs jeunes jarrets, les dix-neuf se sont dressés.
-Monsieur le chef du service d’ordre, veuillez commander: garde à vous!
Les talons de la garde claquant avec ensemble.
-Messieurs les juges, je vous prie de vous lever!
Tout le monde est debout. Un silence extraordinaire descend soudain sur l’assemblée.
-Monsieur le greffier, continuez votre lecture.
Le greffier, lisant le long acte d’accusation, au cours de l’audience d’hier, en était arrivé au moment où il lui fallait énoncer les noms des victimes d’Oradour. Tous les noms. Ceux des cinquante-deux identifiés de qui on a pu dresser des actes de décès. Ceux des cinq cent quatre-vingt-dix disparus dont on n’a rien retrouvé qu’un peu de cendre grise, quelques ossements calcinés. Le greffier commence à faire cet appel des morts. Nous touchons à un très haut moment de ce procès monstrueux. Le plus haut sans doute. Tout s’est effacé soudain dans cet invraisemblable prétoire, qui n’est pas recueillement, souvenir, larmes.
Tout à l’heure cette salle ressemblait à un foirail, mais il vient d’y entrer six cent vingt-cinq âmes de martyrs. Le greffier, dont la voix chavire très vite, les appelle tous. Les vieux qui s’appuyaient sur deux cannes, les petits qui allaient gaiement sous la conduite de leur maître, le vieux curé, le maire, les Lorrains réfugiés, les hommes, les femmes, les petites filles qui nouaient un ruban dans leurs cheveux et qui demandent pourquoi on va à l’église à cette heure insolite, et parmi elles celle qui vient d’inscrire sur son ardoise: «Je prends la résolution de ne plus jamais faire de peine à personne.»
Une lecture de cauchemar
Il appelle des familles entièrement exterminées: les quatorze Bordet, les dix Hyvernaud, les sept Miozo dont le père était venu d’Italie travailler la bonne terre limousine, les six Pontaraud, les cinq Rouffanche, famille dont il ne devait plus demeurer, au soir de cette journée, que l’austère vieille dame que nous avons vue ici, à jamais murée dans son deuil éternel.
Des larmes étaient dans bien des yeux, des larmes qu’on n’essuyait pas et qui laissaient des traces brillantes sur les joues pâles. Là-bas, le tribunal au garde-à-vous semblait de pierre. Le président, sévère, les yeux perdus droit devant lui, revêtait soudain une majesté singulière. Le greffier lisait, lisait toujours. Quant au bout de vingt-cinq minutes il s’arrêta, toute la salle demeura un instant comme devant une énorme fosse ouverte où les os des martyrs avaient été versés en masse. On sortait de cette lecture ainsi que d’un cauchemar.
Après quoi, l’acte d’accusation poursuivit son cours, atteignit à sa péroraison, et le président fit procéder à l’appel des témoins. Ceux qui étaient présents dans la salle la quittèrent. Il était 5h30 de relevée: au quatrième jour de son ouverture, le vrai procès des massacreurs d’Oradour-sur-Glane commençait enfin.
L’adjudant Lenz n’a rien vu rien fait, rien compris...
L’accusé allemand Lenz, adjudant, le plus haut gradé qu’on ait pu retrouver, vient à la barre. Il ne semble pas intimidé le moins du monde. Avec lui, et sans doute avec tous ses compatriotes, nous allons apprendre à conjuguer ce verbe «finassieren» dont notre finasser ne donne, paraît-il, qu’une idée approximative.
Karl Lenz est né en 1915 et il a grandi dans l’Allemagne vaincue de 1918, si déchirée, en proie à tant de démons contradictoires, grand corps malade, oscillant de l’extrême-gauche à la dictature militaire. Jeune homme émoulu des écoles primaires lors de l’avènement de Hitler, il entra tout naturellement dans les formations de la jeunesse hitlérienne, où le IIIe Reich forgeait des hommes dressés à l’obéissance la plus fanatique. À l’âge de partir pour l’armée, il fut -c’est encore dans la ligne de ce garçon- volontaire pour le corps «d’élite» des Waffen SS. Sous cet uniforme il fit la guerre des Sudètes, en 1938, et reçut la médaille commémorative de cette guerre préparatoire à la vraie, qui allait éclater bientôt.
-Il est exact que j’ai cette décoration, dit-il par le truchement de l’interprète. Mais je n’ai absolument rien fait dans les Sudètes. Mon unité n’a pas été engagée.
-Tiens, dit tout à tract M. le président, je croyais qu’il n’y avait que chez nous. (Rires dans la salle.)
Au surplus, Lenz, s’il faut l’en croire, semble avoir eu une solide vocation d’embusqué. Ce SS, en 1938, entra dans la Luftwaffe. Mais ce ne fut pas pour bombarder Paris, Londres ou Coventry et, certes, nous ne le lui reprocherons pas. Ce fut pour être garde-nippes. D’autres se battaient en France en Yougoslavie, en Pologne, en Grèce, en Russie. Pas lui. C’était un doux, un pacifique, il mettait de la naphtaline dans les beaux uniformes des faucons de Goering. Ceci jusqu’en 1943, année, comme on dit, cruciale où les revers du IIIe Reich en Afrique et en Russie firent racler les fonds de tiroir et sortir les embusqués de leurs «planques».
On le versa donc dans la 3e compagnie de ce régiment «Der Führer» de la division «Das Reich» qui accomplit le fait d’armes à jamais célèbre qui l’amène ici, aujourd’hui. Mais là encore Lenz ne se bat guère. Toujours s’il faut l’en croire, bien entendu. Il voyage. Il fait l’instruction des recrues à Karkhov, à Cracovie, à Prague. Puis on l’envoie en repos (au fait de quoi se reposait-il?) en France où sa division est répandue en Haute-Garonne, dans les Landes et le Tarn. Il connaît ainsi Moissac, Montauban, Valence-d’Agen. Là, il a «des mots» avec son capitaine, M. Kahn, contumax et principal responsable du massacre d’Oradour.
Il faut le dire. À tous les défauts qu’on lui connaît, ce Kahn ajoute celui d’être discourtois. Lenz et lui ne sont pas d’accord sur certains points. L’art et la manière d’instruire des recrues est un de ceux- là.
«Le capitaine m’a tenu des propos désobligeants. Alors je me suis désintéressé totalement de tout ce qui se passait à la compagnie».
Voilà justement ce qui fait que Karl Lenz, à Oradour, n’a rien vu, rien fait, rien compris. Il boudait dans son coin. Il ne sait rien. Pas même si sa section possédait ou non des grenades, pas même si elle était munie de mitrailleuses, et pas même si ces mitrailleuses, à supposer qu’elles existassent, avaient une cadence de tir de 3.000 ou de 1.500 coups par minute!
«1.500, ce n’est déjà pas mal», dit le président, connaisseur.
Oradour-sur-Glane : le village martyr profané
La colère et l'indignation sont fortes samedi 22 août à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), où une stèle a été dégradée par des inscriptions négationnistes. Une enquête a été ouverte.
Non : les malgré-nous et les malgré-elles ne sauraient être une variable d’ajustement des programmes d’histoire !
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FRITSCH Henri, né le 25.4.1926.
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MARXER Albert, né 1.10.1911, disparu dans le Nord de la France en août 1944.
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SCHEER Charles, né à Strasbourg le 13.7.1926. Disparu à Grainville. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°4808.
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SCHWARTZ Alfred, né le 30.9.1926, disparu en Hongrie. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°5234.
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WALTER Eugène, né le 19.7.1926, disparu à Caen. Voir aussi le Recueil photographique des disparus du Bas-Rhin n°5752.
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10 septembre 1939 : Panzerverband Ostpreussen 10 octobre 1939 : SS-Division Verfügungstruppe (SS-V) (mot.)
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21 décembre 1940 : SS-Division (mot.) Reich
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15 octobre 1942 : SS-Division (mot.) Das Reich
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9 novembre 1942 : SS-Panzergrenadier Division Das Reich
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22 octobre 1943 : 2. SS-Panzer Division Das ReichComposée comme suit :
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SS-Standarte Germania
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SS-Standarte Der Führer
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SS-Nachrichtensturmbann
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SS-Artillerie-Standarte
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SS-Aufklärungs-Abteilung
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SS-Pioniersturmbann
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SS-Division Reich (mot.) (1941)
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SS-Regiment Der Führer
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SS-Regiment Deutschland
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SS-Infanterie-Regiment 11
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Flak-MG-Bataillon SS-Division Reich
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Kradschützen-Abteilung SS-Division Reich
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Artillerie-Regiment SS-Division Reich
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Aufklärung-Abteilung SS-Division Reich
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Panzerjäger-Bataillon SS-Division Reich
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Pionier-Bataillon SS-Division Reich
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Sturmgeschütz-Batterie SS-Division Reich
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Nachrichten-Abteilung SS-Division Reich Nachschubtruppen SS-Division Reich
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2. SS-Panzer-Division Das Reich (1944)
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Quartier général : 140 hommes. Heinz Lammerding, commandant de la division en juin 1944.
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SS-Panzer-Regiment 2 : 2 400 hommes (1 bataillon de chars Panzer IV ; 1 bataillon de chars Panzer V Panther).
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SS-Panzergrenadier-Regiment 3 Deutschland : 3 240 hommes (trois bataillons motorisés).
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SS-Panzergrenadier-Regiment 4 Der Führer : 3 240 hommes dont de tres nombreux alsaciens engagés volontaires (deux bataillons motorisés et 1 mécanisé). Sylvester Stadler, commandant du régiment ;Adolf Diekmann, commandant du I. bataillon et Otto Weidinger qui devient le commandant du régiment le 14 juin.
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SS-Panzer-Artillerie-Regiment 2 : 2 165 hommes (1 groupe autopropulsé et trois groupes tractés).
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SS-Panzerjäger-Abteilung 2 (bataillon antichar autopropulsé) : 515 hommes.
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SS-Flak-Abteilung 2 (groupe DCA) : 825 hommes.
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SS-"Nebel"werfer-Abteilung 2 (bataillon lance-roquettes) : 475 hommes.
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SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2 (bataillon de canons d'assaut autopropulsés) : 345 hommes. Karl Gerlach, commandant le 9 juin 1944.
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SS-Aufklärungs-Abteilung 2 (bataillon de reconnaissance) : 940 hommes. Helmut Kämpfe, commandant le 9 juin 1944.
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SS-Pionier-Bataillon 2 (bataillon du génie) : 985 hommes.
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SS-Nachrichten-Abteilung 2 (bataillon de transmissions) : 515 hommes.
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Autres unités : bataillon de remplacement (infanterie, Feldersatz-Bataillon) : 950 hommes ; troupes de remplacement (chars) : 800 hommes ; transport, approvisionnement, santé,maintenance : 1 500 hommes ; courrier, prévôté, etc. : 150 hommes = 3 400 hommes.
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le sergent allemand Lenz, le plus gradé du détachement, est condamné à mort ;
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un autre militaire allemand qui a pu prouver son absence à Oradour le 10 juin est relaxé ;
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quatre autres militaires allemands sont condamnés à des peines de travaux forcés de dix à douze ans ;
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le seul Alsacien volontaire du groupe est condamné à mort ;
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neuf Alsaciens incorporés de force sont condamnés à des peines de travaux forcés de cinq à douze ans ;
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les quatre autres Alsaciens incorporés de force sont condamnés à des peines de prison de cinq à huit ans.
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la demande pour qu'on lui rende le site commémoratif ;
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la décision de l'association nationale des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane de renvoyer la croix de guerre décernée à Oradour en 1947, ainsi que la Légion d'honneur décernée à l'association en 1949 ;
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le refus de transférer les cendres des martyrs dans la crypte construite par l'État ;
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le refus de la présence de représentants de l'État aux cérémonies commémoratives (l'exception étant la visite du Général de Gaulle en 1962) ;
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l'inscription sur une plaque à l'entrée des ruines des noms des députés qui avaient voté l'amnistie.
What do you want to do ?
franc-maçonnerie les poursuites du fascisme français de Pétain 1940 1945
Franc-maçon pourchasse par la collbaoration sous l heure d'ete des vaincus de 1945
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la franc-maçonnerie subit l'épreuve la plus terrible de son histoire. Celle qui s'est identifiée à la philosophie des Lumières choisit le camp de la France républicaine et démocratique. Affirmant vouloir travailler à « l'amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l'humanité », elle trouve face à elle l’acharnement diabolique des nazis et l'entreprise de persécution mise en place par l'État français du maréchal Pétain. La période 1940-1944 marque l'aboutissement de décennies de frénésie antimaçonnique. L'ordre nouveau du maréchal Pétain, de Laval et de Darlan n'a de cesse de liquider, dans tous les sens du terme, tout ce qui, de près ou de loin, peut avoir un quelconque lien avec la franc-maçonnerie. Pour Pétain, un Juif n’est jamais responsable de ses origines, un franc-maçon l’est toujours de son choix. Les chiffres, sont eux aussi éloquents : 3 000 fonctionnaires perdent leur emploi, plus de 1 000 sont assassinés par les Allemands et 64 000 franLa loi du 13 août 1940 s'attache également à légiférer sur le sort du patrimoine des sociétés secrètes. Le dépouillement de l'Ordre de tous ses biens se fait au profit de l'administration générale de l'Assistance publique pour la capitale et des bureaux de bienfaisance pour la province. Plus tard, les immeubles seront également attribués aux Scouts de France ainsi qu’aux œuvres scolaires et sportives.
Cette loi s'attache en premier lieu à mettre au pas la fonction publique. L'article 5 stipule : « Nul ne peut être fonctionnaire, agent de l'État, des départements, communes, établissements publics, colonies, pays de protectorat et territoires sous mandat français, nul ne peut être employé par un concessionnaire de service public ou dans une entreprise subventionnée par l'État ou par une des collectivités publiques ci-dessus désignées :
1° S'il ne déclare pas sur l'honneur, soit ne jamais avoir appartenu à l'une des organisations définies à l'article 1, soit avoir rompu toute attache avec elle ;
2° S'il ne prend l'engagement d'honneur de ne jamais adhérer à une telle organisation, au cas où elle viendrait à se reconstituer.
La déclaration et l'engagement prévus par le présent article sont constatés par écrit. »
En cas de fausse déclaration, des sanctions sont prévues combinant révocation, fortes amendes et peines de prison pouvant atteindre deux années. Dès le 14 août, la menace véritable se précise avec la communication des formulaires prévus à la déclaration des fonctionnaires. Ils sont de deux sortes : un pour les profanes et un autre de renoncement définitif pour les anciens membres. Une deuxième circulaire en date du 1er juillet 1941 prescrit de nouvelles déclarations. Cette fois, les obédiences sont expressément visées : Grand Orient de France, Grande Loge Nationale, etc. La chasse aux faux déclarants, c'est à dire ceux qui ont souscrit la déclaration de non-appartenance à la place de celle de renonciation définitive, peut alors recommencer.
La loi du 11 août 1941 ordonne la publication au Journal officiel des noms et rangs des dignitaires et hauts gradés de la franc-maçonnerie. Cette loi prive des milliers de francs-maçons de leur emploi et de leur mandat d’élu. Ainsi, Jules Émile Crapet, maire d’Abbécourt, est dans l'obligation de démissionner et Fernand Amandio cesse ses fonctions de professeur de musique à Saint-Quentin le 31 juillet 1941 sans pouvoir être réintégré l'année suivante.
Tout commence le 10 juillet 1940 quand l’Assemblée nationale vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Dès l'été, la répression s'abat sur la franc-maçonnerie, frappant les structures de l'ordre, ses biens, ses adhérents, et jusqu'à son image avec la diffusion du film Forces occultes en 1943.
JOURNAL OFFICIEL DE L’ÉTAT FRANÇAIS ARRÊTÉS, CIRCULAIRES, AVIS, COMMUNICATIONS, INFORMATIONS ET ANNONCES ABONNEMENTS compte chèque postal : 100.97, Pari*. UN AN SIX MOIS TROIS MOIS Fiance, Colonies et pays de protectorat français.............................. 1 Pays accordant 50 •/» sur les tarifs postaux................. Etranger. ] . \ * r Autres pays............................................................................... Les abonnements parlent du 1er ou 2 30 fr. 405 » 570 » * du 16 de chaqu 120 fr. 225 » 300 » e mois. 55 fr. 135 » 156 » L'Edition de* « LOIS ET DÉCRETS » comprend : 1° les textes des lois, décrets, arrêtés, décisions, instructions et circulaires; 2° les avis, communications, informations et annonces. JOINDRE LA DERNIÈRE BANDE aux renouvellements et réclamations DIRECTION, RÉDACTION ET ADMINISTRATION
DÉCRETS, ARRÊTÉS & CIRCULAIRES
PRÉSIDENCE DU CONSEIL
Liste , par obédience, des dignitaires (haut* gradée et officiers de loge) de la Franc -maconnerie ) Les fréquentes listes ont été établies d’apres les premiers relevés des tableaux des loges «fies portent mention des adresses, professions par obédience, les documents des loges au moment de l'Inscription de l’intéressé.
Peuvent figurer sur ces listes des membres des sociétés secrètes qui ont démissionné
depuis leur inscription ou qui se trouvent décédés.
Les secrétariats d’Etat devront faire connaître à la présidence du conseil les fonctions actuelle»? occupées par les fonctionnaires
dont les noms figurent sur ces listes.
Grand Orient de France (suite.
Carrau (Léon), L.\ « Amie des Naufragés •
de Buenos-Ayres, OratA en 1925.
Casanova' (François) contrôleur adjt. Baûtla
(Corse), LA ■ Etoile de Cyrnos » de Bastia,
otricier de loge.
Cassou (Paul-Marie), instituteur en retraite,
4, rue Jeanne-d’Arc, à Pau (Basses-Pyrénées), L.’. « Le Réveil du Béarn » de Pau,
Vén/. en 1931.
Casta (Joseph-Marie-Etienne), instituteur à
Marseille, 98, boulevard Boksson, L.’. « Vérité Réforme » de Marseille, GdA Exp.’. en
1936-1940.
Castre (Jacques-Albert-Caston), employé de
mairie, 6, rue de la Banrc, à Lyon, 18®, L.'.
« Bienfaisance et Amitié » de Lyon, Vén.'.
en 1939..
Caîhaia (A.), vérificateur des poids et mesures,
L.'. « La Parfaite Amitié » d’Albi, Très.’.
Caubet (Fernand-Louis-Elienne), directeur de
la caisse primaire des assurances sociales
du Lot-et-Garonne, 33, rue Marceau, Agen
(Lot-et-Garonne), L.’. « Amitié », L.'. ■ Vraie
Fraternité * d’Agen, Vén.’. en 1938-1939.
Cay'.a (Edouard), agriculteur, Tlemcen (Oran),
LA « Union de Tlemcen » de Tlemcen, MA
des banquels en 1934-1935, 2* Exp.’. adjt en
1931-1935.
Cavla (Régis-Eugène), agriculteur, Tlemcen
(Oran), LA « Union de Tlemcen » de Tlemcen, MA des banquets en 1934-1935
Cazeaux (A.), rue des Thermes, à Bagnèresde-Bigorre (Hautes-Pyrénées), 30®. L.’. « Les
Vrais Amis réunis et l’Indépendance française » de Toulouse.
Cazeriave, 2 bis, rue de Gounes, Toulouse,
LA « La Propagation de la vraie lumière »
de Tarbes, Vén.’. en 1936.
Cazes (Jacques-Edmond), inspecteur primaire
à Troyes. (Aube). LA « La Liberté » de
Paris, officier de loge.
Cbadenson <Louis-Rég:6), conducteur.des ponts
et chaussées, le Puy (Haute-Loire), 18®, LA
• Le Réveil anicien * du Puy, ch.’. ■ Les
Elus ».
Champsiaud, empîové de commerce, 15, tue
du iïelder, Paris (9»), L.’. « La Fraterniié
des Peuples » de Paris, 1» Exp.’.
Chapon, Casablanca (Maroc), LA « FranceMaroc » de Casablanca, officier de loge.
Charlery (RaphaëHldevert), employé de commerce, rue Christophe-Colomb, à Cayenne
(Guyane française), 18®, L.’. « Guyane républicaine » de Cayenne, GdA Exp.’., GhA
« Elus de Guyane républicaine ».
Charnier (Pierre-Henri), instituteur A Lyon
(Rhône), 43, rue Waldeck-Rousseau, L.’.
« Les Chevaliers du Temple » de Lyon, SurvA
Chauchard (Albert-Emmanuel), docteur en
médecine, 6, place de la Sorbonne, Paris (&•),
18®, LA « Conscience et Volonté » de Paris,
Ch.’. « L’Avenir ».
Chauffrein (Elle), professeur de collège, détaché à la Martinique, L.’. « Disciples d’Hlram », OratA
Chevaux, Nice. L.’. « Fratenité internationale
écossaise » de Nice, SecrA en 1935.
Chavanier (Gabriel-Léon), instituteur, Bordeaux (Gironde), 18®, LA « Etoile ou Pro-
§
rô3 », lion.’, en 1922, Ch.’. « Française
'Aquitaine et Candeur réunies ».
Chazeau (Clovis), ingénieur T. P. E., Mostaganem (Oran), L.’. « Les Enfants de Mars »
de Philippeville, SecrA de 1918 à 1923.
Chenevier (L.), professeur à l’école pratique
de commerce et d’industrie, conseiller municipal, Vienne, LA « Concorde el Persévérance » d’Annonay, SecrA en 1925.
(Chevallller (Charles-Franço's-Marius), professeur licencié do 1» classe, censeur au lycée
GallienI, Tananarive (Madagascar), L.’. « Sincérité, Parfaite Union et Constante Amitié
réunies » de Besançon, OratA
Chlcurel (Joseph), négociant, 24, rue BéranS er, Paris, L’. « La Fraternité des Peuples • e Pàris, 2’ MA des CérémA Christ (Jules), rentier, collage « Loulsette », rue Garnier-rages, le Cannet (Alpes-Maritimes), 32®, L.’. « Science et Solidarité » de Cannes, Oral.’, en 1924, Ch.'. « Science et Solidarité », G.’. MA du Cons.’. PhllA de Nice. Clavaud (Roger), adjudant d’artillerie coloniale en Indochine, la Londe, les Maures (Var), 3® L.’. » Le Réveil des lies d’or * d’nyèrcs. Ch.’. « Réunion ». Clement (J.), Moneteau (Yonne), 31®. Glement (Léopold), L.’. « Echo du Grand Orient » de Nîmes, GouvA en 1926-27, juge d’appel en 1926-27. Clery (Alexandre-Eugène), commis des secrétariats généraux, 32, rue Lieutenant-Becker. Cayenne (Guyane), L.’. « Guyane républicaine » de Cayenne, 3° cl 2® survA Close (William-Joseph), outflttors-menager, 5, Gover-Street, à Sweansoa (England), 18®, LA «Harmony », Ch.’, de la Val.’, de Londres. Coissac (Léon), commerçant. 19, rue NolreDame-des-Vicloires, Paris (2e), LA « Espérance » de Bourg-la-Reine, Vén.’. en 1933. Colin, 28, rue Vauquelin, Paris (5e), L.’. « La Fraternité des Peuples » de Paris, Oral.’, odit. Combeuil (Elie), Inspecteur principal de 2® classe. Officier de loge. Compan (Roger-Raoul), publiciste, 21, boulevard du 4°-Tirailleurs, Fez. el Ville-Nouvelle, LA « Eveil berbère » de Fez, Vén.’. en 1936-1937-1938. Costc (Gabriel), commis principal des P. T. T.. 5, rue de la Poste, Meknès, LA « Etoile du Zerhoum » de Meknès, Vén.’. en 1938-1939. Coulure (Jean-Marie-Jutes-Gaston), avoué près la cour d’appel d’Alger. G, boulevard Baudin, Alger, LA • Bélisaire » d’Alger, Vén.’. en 1938-1939. Creance (Léon-M.), LA « Echo du Grand Orient ». de Mmes. 1er exp.’. HospA adjt en 1925-1927. Curtenelle (Pierre), Inspecteur de l’enseignement primaire retiré à Blois, Tanger, LA « Nouvelle Volubilis » de Tanger, LA « Arts réunis » de MAcon, Vén.’. en 1927-1928. Daby (Seewenken), avenue Bclle-Rose-QuatreBornes, Port-Louis (Ile Maurice), L.’. « La Bienfaisance » de Port-Louis, Vén.’. en 1937. Dary (Paul-Lucien), économe. 1, place du Parvis-Notre-Dame, Paris (4e), LA « Voltaire » de Paris, Vén.’. en 1938-1939. Davoust (Charles), métreur en peinture, 31, rue de Maubeuge, Paris (9e), LA ■ Inséparables du Progrès » de Paris, DépA suppA As.’. généA en 1932-1933 Debcrnard, Brive (Corrèze), LA ■ La Fraternité » de Brive. DélA en 1925 Dcbs (Néjib), médecin, Zatilc Liban), 18®, LA « Etoile du Liban », lion.’. Delpech (Léonce-Joseph), gouverneur de 3® classe des colonies. Officier de loge. Delpeuch père, 33, rue de Polssy, Taris (5e), L.’. « La Fraternité des Peuples » de Paris, MA adjt. des banquets. Delvallée (Auguste), hôtelier, Saint-Saulve, 18®, LA de P..« Les Parfaits Egaux ®, de Valenciennes. Demaria (Louis-Fernand), service auxiliaire de la distribution P. T. T., Orient de Draguignan, Officier de loge. Deschamps (Pierre), directeur d’école primaire supérieure en retraite, 3, boulevard Clemenceau, à Marseille, L.’. « Les Amis du Travail » de Marseille, Vén.’. en 1937-1938- 1939. Desmoulins (Albert-Ernest), agence h Vichy, L.’. « La Cosmopolite » de Vichy, GdA exp.’. adjt. en 1939 Devcrnouilte, 210, avenue de Saxe, Lyon, L.’. « Les Chevaliers du Temple » de Lyon, Très.’, en 1923. Devert (Alfred), Juge fle paix, Capbreton, Orient de Pau, ChA « Idéal' humain ». Dies (Jean), masseur et représentant, 7, rue Joseph-Bara, Paris (G®), LA « Unité maçonnique » de Paris, Vén.’. en 1938-1939. Dilhac (Philippe-Guillaume), inspecteur primaire honoraire, Drneuignan (Var), 30®, J..'. « L’Egalité » de Draguignan, Vén.’. en 1924. Dorsematne fFrancois), négociant, 5*7, rue de Paris, à Vichy, 18®,
Doury (Edmond), LA » Amis des Naufragés • de Buenos-Ayres, HospA en 1925. Droin (Charles), colonel de gendarmerie en retraite 2, chemin des Aubépines, A Bron (Rhône), L.’. « Liberté et Progrès • de Coûtantes, Ch.’, de la Val.’, de Lyon. Dubar (Fernand), Ingénieur, chef de service du port de Beyrouth, compagnie du port, rue Weygand, 4 Beyrouth (Syrie), L*. « Les Enfants de Gcrgovic » de Clermont-Ferrand, 18®, L.’. « Syrie » de Beyrouth, Vén.’. en 1939. Dubief, ministre en 1912, membre du conseil de l’ordre. Dubourge.it (François), officier du génie, 18®, Ch.’. « Le Phare de la Chaoula ». Ducios (Jean-Louis), Instituteur, directeur d’éoolc Jean placé, Clermont-Ferrand, LA ■ Les Enfants de Gcrgovic » de ClermontFerrand, L.’. « La Justice » de Thicrs, *’.’ en 1937. Ducroix (Clérncnt-Maurice-IIenri), architecte, 57, boulevard Jean-Jaurès, Ctichy (Seine), LA « Evolution économique » et « Hommes libres réunis • de Parts, TréA en 1925-26-27. Duminil (Eugène-Alfred), Instituteur en r®- traite, 83. rue Poux, Boulogne-sur-Mer (Pasde Calais), L.’. ■ Indépendance et Progrès * de Calais, officier de loge. Dunème (Léon-Ju(es-Arsène), docteur en médecine, 10, rue Turbigo, Paris. 30®, L.’. « Conscience et Volonté », Ch/. « L’Avenir », CA PhA ■ L’Avenir ». Duperrier (Lucien ;, instituteur à Riilieux (Ain), Saint-O’.ive (Ain), LA « L’Amitié fraternelle » de Bourg-en-Bresse, Ch.’, de .'â Val.’, de Lyon. Duplennc (Alphonse-Lucien-Eugène), docteur en médecine, chirurgien, 2, rue Bab-el-Al* louciie, Tunis, L.’. « Etoile de Cartilage » de Tunis, Vén.’. en 1938-39. Dupon( (Eugène-Gustave), propriétaire, 18®, Ch.’. « Phare de la Chaoula » de Casab.anca. Dupuis (Alexandre), instituteur, la Réunion, L.’. « L’Amitié » de Saint-Denis, SecrA adjt Dulrern (Elisée;, Joaillier. 665, 10 av.. NewYork-City (U. S. A.), LA « L’Atlantide * de New-York, Vén.’. en 1938. Duvai (André), 10 bis, rue de^ Fontenay Bourg-la-Reine. L.’. « Espérance » d« Bournla-Reine, Très/, en 193L Elasfl (Auguste), conducteur local, travaux publics, retraite, 35, rue Voltaire, A Cayenne, 18®, 1" SurvA, Ch-’. ■ Elus Guyane répjr biicaine ». Elgosi (Alfred), avocat, 11, boulevard Charlemagne, Oran, 18®, L.’. « La Raison » d’Oran, Vén.’. en 1939. , Rondier dit Eiler (Lucien), artiste pelntr®, 10. rue du Canada, h Paris (18e), LA « Parfaite Sincérité » de Marseille, Vén.*. d’Hon.’, en 1933, LA « Nord-Midi * de Paris, Fond/. Emile (Ghanini), chef comptable A Antioche, 18®, LA « Anliochus » d’Antioche, Fond.. en 1922. Erard (Vlotor), percepteur en retraite, Montreuil (Seine), LA « Les Amis solidaires * de Meaux, lion.’. Eyquein, officier d’administration, 18®, ChA « La Fraternité marocaine », ChA • Phare de la Chaoula ». Fabre (André), LA « La Libre Pensée • d® Narbonne, OratA en 1933-1934. Fahri (Isaac), commerçant, BuenosnAyres (République argentine), 18®, LA « La Confiance » du Caire. Favereau, chef de service des domaines d» Maroc, 18®, LA « Fraternité marocaine » d® Rabat, Vén.’., Fond.’. Favot (Henri-Alphonse), économe en retrait®, rue de l’Arquebuse, Auxerre (Yonne), L.. « Le Réveil de l’Yonne » d’Auxerre, Hou.', en 1936. Favre (Emile-Jean), répétiteur au lycée, député de la Haute-Savoie, Paris, 18°, L.. « Réunion des Amis choisis », Ch/. ■ L® Fraternité ». Ferry (Robert), Instituteur A Moycnmoutler, Raon-l’Efape (Vosges), L/. « Jules-Ferry • de Saint-Dié, Officier de loge. Finelll (Georges), LA « Amis des Naufragés » de Buenos-Ayres, Gardien du Temple e® 1925. FiMère (Théophile), employé. Buenos-Ayres (République argentine), LA « Ainis des Naufragés • de Buenos-Ayre®, GA expA en 1925.
Fl*<:ks (Germain), dcniiste, Cnen (Calvados), L.’. « Thémis ■ de Caen, 1;.'. ■ Fédération universelle » de Paris, Oral.*, en 1936. Fleury (Georges), trésorier ù la Comédie-Française, 14, rue de Provence, à Paris (9»), L.’. « Temple de l’Honneur et de l'Union » de Paris, Très.’, en J936, L.’. ■ La Marseillaise ». Fonquetcnu (Adonis), capitaine, Pakla, 4®, L.’. de P. « Les Abeilles d Orient » de Saigon. Fontecavc (Frank-Itaoul), poriier, commis P. T. T., rue Lamartine, Viliefranche-sur-Saône, L’. « Fraternité progressive » de Villcfranehe, Officier de loge. Français (Léon), professeur, Nantes (Loire-Inférieure), lion.’, en 1933. François (Claude-Henri), dessinateur, C. F. M„ rue de l'Aviation-Civile, Rabat, L.'. ■ Sincérité et Tolérance » de Taza, Arch.\ en 1930, 1937. Françoise (Eugène), contrôleur technique des ehemins de fer de l’Est, f*2, rue Ordener, Paris (180, 18°, L.’. « Amitié » de Paris, Ch.’. « L’Avenir » de Paris. Frischmnnn (Lucien-Albert), graveur lithographe, 12, rue de Beücvue, Ezarivilto (Seinc-etOise), 18®. L.’. « Les Vrais Experts » de Paris, Ch/. « L’Avenir » de Paris. Ralassini (Antonio), Camdcn Rond 65 A. Londres (England), 18°, L.'. « Iiumanitas », Ch.’. ■ Iiumanitas ». Galasso (Attilio), médecin, Calauzano (Italie), 18°, L.'. « Iiumanitas », Cli.’. de la Val.', de Londres. Galasso (Francesco), médecin, 21 Frilh Slrcct, Londres, 18®, L.’. « Iiumanitas », Vén.’. d’hon.’. Galip, docteur en droit, ancien ministre, rue Charles-Dickens, 1, Paris (10®), 18®, L.’. « La Fraternité des Peuples » de Paris. palley (Jean-Marie-Joseph-Roger), employé de bureau, centre de réforme, Toulouse, 23, rue Gaffarelli, L/. « Harmonie sociale » de Toulouse, Vén.'. en 1938-39. Galopin (Claude-Edouard), inspecteur d'assurances, Rligny (Aube), L.’. « Voltaire » de Paris, Uçn.'. en 1926. Carangcr (Edouard), tailleur, 8, passage Ruelle, Paris (18e), L.*. « Union et Progrès » do Pacy-sur-Eure, Hosp.\ parbert (Georges), négociant, 41 Bowes, 33®, L.’. « La Bienfaisance » de Port-Louis, lion/. Garcia (Michel), clerc d’avoué, Tlemccn, L.'. « Union de Tlemccn » de Tlcmcen, Sccr.\ «dit.’. en 1931-35, Arch.’. Bibl.\ adjt. en 1934-35. Gassanne (Bernard - Edouard), employé, Puteaux, L/. « Le Progrès » de Paris, lion/, en 1921. pauberii (Maurice-Joseph), agent de publicité, 103, rue Lemercier, Paris (17e). L.'. « Les Inséparables du Progrès » de Paris, Vén.’. «n 1938. Gaudin (Louis), conducteur principal des travaux publics, rue de Londres, Mcknès. boîte postale 23, L.’. « Etoile du Zcrhoun * de Mcknès, Vén.'. en 1925-26-29. Gaudin (Louis), ingénieur en service vicinal, conducteur de travaux publics, Bramme (Gironde), L.’. ■ Vers la Justice » de Sarlat, L.’. « Etoile du Zerhoun » de Mcknès, Fond.'. .Gavard (Eugène-Félix), employé, 11, rue Car6 eaux, Paris (18e), L.’. « Là Lumière * de euilly-sur-Seine, sccr.’. en 1934. Gcmignani (Louis dit Balthazar), courtier en coton, Roanne, 18®, L.’. « Concorde et Persévérance » de Vienne, Ch.’, de la Val.’ de Lyon. Geniole (Georges), mécanicien. 12, rue du Delta. Paris (9e), L.'. « Evolution économique et Homme, libre réunies » de Paris, Secr.'. adjt. en 1935-3G-37. Penyene, 54, rue des Acacias, Paris (17e), L/. « La Fraternité des Peuples » de Paris, M.\ . des banquets. Peorgcs, représentant de commerce, 30, rue Gassendi, Paris (14e), L.’. « La Fraternité des Peuples » de Paris, Archlv.’. Pcreec (Alain), industriel, Mazagan, L.’. « El Bridia Dial Doukkala • de Mazagan, Vén. . en 1924-25-26. Ghisolfi (Jules), sous-préfet honoraire, rue des Lois, Oudjda. L.’. « Prométhée » d’Oudjda, Vén.’. en 1923-24. Pillard (Louls-Alfred-Gustave), instituteur, rue Grève, 4, Vendôme. 18®, L.’., V* s
Gloton (Virgile), renlier, 1, villa Momet, Paris (19e), L.'. « Union de Belleville » de Paris, L.’. ■ Tradition maçonnique » de Paris. Fond’, en 1935. Clou (Antoine), caissier, Alexandrie (Egypte), 18®, L.'. ■ Pyramides d'Egypte » d’Alexandrie. Gobin (Clovis), retraité, 7, rue Blanche, Gage- . la-Forèt (Oise), L.’. « Union philanthropique » de Saint-Denis, L.’. « Travail et Fraternité » de Saint-Denis, L.’. « Travail et Fraternité » de Bourges, lion.*, en 1935. Godchaux (Yvan), négociant en tissus. 46, rue d’Aboukir, Paris, L.’. « Frères unis inséparables » de Paris, L.\ « Aristide Briand », . Fond.’. Godebcrge ( Alcide ), ingénieur, Poitiers (Vienne), L.’. « Arts et Métiers » de Paris, lion.’, en 1936. Godefroy (Raoul), serrurier. Meung-sur-Loire (Loiret), L.’. « Le Réveil des Emules de Montyort » d’Orléans, L.*. « Etienne Dolet » d’Orléans, lion.’, en 1935. Godin (Frédéric), procureur de la République, 111, rue Michelet, Alger, 30e, L.’. « Le Soleil Levant » d’Alger. Goclt (Emile), chef de cuisine, 34, quai des Grands-Augustins, Paris (6e), L.’. « Emancipation de Paris », Hon.\ en 1933. Gogniat (Georges), chef d’orchestre, 48, Th Strcet-’Wod-Side-Long-Island-City, New-York, L.’. « L’Atlantide » de New-York, Vén/. en 1939. Gohler (Arthur-Eugène), monteur en téléphone, retraité, 26, rue de la Hurée, Vauxsous-Laon (Aisne), L.’. « Les F.F.*. du Mont-Laonnois * de Laon, non.’, en 1935. Gonzalcs-Monjas (Gabriel), employé des postes, mayor, 47, IIcmani-Guipuzcoa (Espagne), L.’. « Spartacus » de Hcndaye, Fond.’. Goudinoux (Picrrc-Ursiij), directeur d’école honoraire, 33, rue du li-Juiilet, Cosne. L.’. « Philanthropie et Progrès » de Cosne. Vén.’. en 1935. Conlard (Eugène-François), inspecteur général d’assurances, 40, avenue Sccrétan, Paris (19e), L.’. « Etoile Polaire » de Paris, lion.’, en 1935. » Gourdan (Taul-Félix), entrepreneur de travaux publics, rue des Minimes, la Rochelle (Charente-Maritime), L.’. « Union de Belleville » de Paris, lion.’, en 1934. Gourdon (William), relraité des chemins de 1er, la Rochelle (Charente-Maritime), L.’. « L’Union parfaite » de la Rochelle, lion.’, on 1933. Gourlet (de) (Paul), contrôleur civil suppléant, Souk-el-Arba. Tunisie, 18®, L.’. « La Vo-, lonté » de Tunis, S.’. C.’. n® 374 « La Volonté Sub Rosa », Val.’, de Tunis. Gousy (Jean-Eugène), dessinateur de la compagnie parisienne d’électricité, 20, rue JeanBinet (Seine), L.’. « Les Droits de l’Homme » de Paris, Vén.’. en 1938. Goulx (Pierre-llonoré), directeur d’école, Tiemcen, Oran (Algérie), 18®, L.’. « Trinosophes africains » de Mostaganem. M.\ de la Comm.’. des Finances en 1934-1935, Mbre de la Comm.’. de la Bibli.’. en 1934-1935. Gouzon (ricrrc-Emilc), contrôleur des contributions en retraite, 13, rue de la Brêcheaux-Loups. Paris (12e). L.’. « Les Amis réunis » de Bordeaux, lion.’, en 1939. Gowlhorpe (Charles), vendeur, 30, chemin Vauché, Saint-Ramhert-l’lîc-Barbe (Rhône), L.’. « Les Chevaliers du Temple » de Lyon, Orat.L en 1940. (A suivre.)
Maire* et adjoints aux maires. Le ministre secrétaire d’Etat A l’intérieur,‘ Vu l’article 2 de la loi du 11 août 1941 sur les sociétés secrètes; Vu l’article 4 de la loi du 16 novembre 19*0 relative au pouvoir de substitution de l’auto-' rité supérieure, aux délégations spéciales, l’administration cantonale et aux secrétaires de mairie, modifiée par la loi du 28 juin 1941; Considérant que M. Ruault (Robert), adjoint au maire de la commune de Saint-AubIn-! d’Ecrosville (Eure), tombe sous le coup des dispositions de l’article 2 de la loi du il août 1941 sur les sociétés secrètes. Arrête: Article unique. — M. Ruault (Robert), adjoint au maire de la commune de Saint-Àubin d’Ecrosville (Eure),. Est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 20 février 1942. • PIERRE PUCHEU.
Considérant que M. Bertruc (Julien), maire de la commune de Salles (Gironde), tombe sous le coup des dispositions de 1 article 9 de la loi du 11 août 1941 sur les sociétés secrètes, Arrête : Article unique. — M. Bertruc (Julien), maire de la commune de Salles (Gironde), est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait A Vichy, le 20 février 4942. Pierre Pucheu .
Le ministre secrétaire d’Etat à l’intérieur. Vu l’article 4 de la loi du 16 novembre 1940 relative au pouvoir de substitution de l’autorité supérieure, aux délégations spéciales, et de l’adminislration cantonale et aux secrétaires de mairie, modifiée par la loi du 28 juin 1941; Considérant que M. Gardct (Achille), maire de la commune de Gemonval (Doubs), ne présente plus les garanties morales nécessaire» A l’accomplissement de son mandat. Arrête: Article unique. — M. Gardet (Achille), maire de la commune de Gemonval (Doubs), est déclaré démissionnaire d’office de ses Fonctions. Fait à Vichy, le 20 février f942. PIERRE Pucheux Considérant que M. Gouzy, maire de la commune de Jouy (Eüre-et-Loir), ne réside plus dans la commune depuis plusieurs mois et a cessé, de ce fait, d'exercer les devoirs de sa charge. Arrête: Article unique. — M. Gouzy, maire de la commune de Jouy (Eure-et-Loir), est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait A Vichy, le 20 février 1942. PIERRE Pucheux
Considérant que M. Lacombe (Albert), maire de la commune de Saint-Michel (Loiret), a contrevenu à la réglementation relative aux transports des céréales. Article unique. — M. Lacombe (Albert)V maire de la commune de Saint-Michel (Loiret), est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 20 février 1942. PIERRE PUCHEU
Conseils municipaux. — Délégations spéciales.
Le ministre secrétaire d'État à l’intérieur, Vu les articles 6 et 7 de la loi du 16 novembre 1940 relative au pouvoir de substitution de l’autorité supérieure,'aux délégations spéciales, à l’administration cantonale et eux secrétaires de mairie, modifiée par la loi du 28 juin 1941 ; Considérant que le conseil municipal de la commune de Fel (Orne) manifeste de l’hoslilité à l’œuvre de rénovation nationale.
Arrête: Art. !•'. — Le conseil municipal de la commune de Fel (Orne) est dissous. Art. 2. — Il est Institué dans la commune de Fel (Orne) une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions que le conseil municipal et ainsi composée : Président: M. Buquet (Paul); membres: MM. Duval (Caston), Pomier (Louis). Fait A Vichy, le 20 février 1942. PIERRE PUCHEU
Considérant nue M. Ledebt, maire de la commune de Rolleboise (Seine-et-Oise), en qualité de gérant à une cabine téléphonique, souscrit une fausse déclaration de non-appartenance aux sociétés secrètes, et ne présente plus ainsi les garanties morales nécessaires a l'accomplissement de son mandat, Arrête : Article unique. — M. Ledebt, maire de la commune de Rollcboise (Seine-et-Oise), est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 20 février 1942. Pierre Pucheu
Considérant que M. Dubois, maire de la commune d’Estrée-Blanche (Pas-de-Calais), a contracté des habitudes d’intempérance incompatibles avec la dignité de ses fonctions. Arrête : Article unique. — M. Dubois, maire de la commune d’Eslrée-Blauchu (Pas-de-Calais), est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait à Vichy, Je 31 janvier 1942. PIERRE PUCHEU
Considérant que M. Penin, maire de la commune de Buire-au Bois (Pas-de-Calais), a fait l'objet d’un procès-verbal pour vente de moutons sans bon régulier et hausse illicite. Arrête : Article unique. — M. Penin, maire de la commune de Buire-au-Bois (Pas-de-Calais), est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 31 janvier 1942. PIERRE PUCHEU
Maire* et adjoints aux maires. Le ministre secrétaire d’Etat A l’intérieur,‘ Vu l’article 2 de la loi du 11 août 1941 sur les sociétés secrètes; Vu l’article 4 de la loi du 16 novembre 19*0 relative au pouvoir de substitution de l’auto-' rité supérieure, aux délégations spéciales, l’administration cantonale et aux secrétaires de mairie, modifiée par la loi du 28 juin 1941; Considérant que M. Ruault (Robert), adjoint au maire de la commune de Saint-AubIn-! d’Ecrosville (Eure), tombe sous le coup des dispositions de l’article 2 de la loi du il août 1941 sur les sociétés secrètes. Arrête: Article unique. — M. Ruault (Robert), adjoint au maire de la commune de Saint-Àubin d’Ecrosville (Eure),. Est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 20 février 1942. • PIERRE PUCHEU.
Considérant que M. Bertruc (Julien), maire de la commune de Salles (Gironde), tombe sous le coup des dispositions de 1 article 9 de la loi du 11 août 1941 sur les sociétés secrètes, Arrête : Article unique. — M. Bertruc (Julien), maire de la commune de Salles (Gironde), est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait A Vichy, le 20 février 4942. Pierre Pucheu .
Le ministre secrétaire d’Etat à l’intérieur. Vu l’article 4 de la loi du 16 novembre 1940 relative au pouvoir de substitution de l’autorité supérieure, aux délégations spéciales, et de l’adminislration cantonale et aux secrétaires de mairie, modifiée par la loi du 28 juin 1941; Considérant que M. Gardct (Achille), maire de la commune de Gemonval (Doubs), ne présente plus les garanties morales nécessaire» A l’accomplissement de son mandat. Arrête: Article unique. — M. Gardet (Achille), maire de la commune de Gemonval (Doubs), est déclaré démissionnaire d’office de ses Fonctions. Fait à Vichy, le 20 février f942. PIERRE Pucheux Considérant que M. Gouzy, maire de la commune de Jouy (Eüre-et-Loir), ne réside plus dans la commune depuis plusieurs mois et a cessé, de ce fait, d'exercer les devoirs de sa charge. Arrête: Article unique. — M. Gouzy, maire de la commune de Jouy (Eure-et-Loir), est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait A Vichy, le 20 février 1942. PIERRE Pucheux
Considérant que M. Lacombe (Albert), maire de la commune de Saint-Michel (Loiret), a contrevenu à la réglementation relative aux transports des céréales. Article unique. — M. Lacombe (Albert)V maire de la commune de Saint-Michel (Loiret), est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 20 février 1942. PIERRE PUCHEU
Conseils municipaux. — Délégations spéciales.
Le ministre secrétaire d'État à l’intérieur, Vu les articles 6 et 7 de la loi du 16 novembre 1940 relative au pouvoir de substitution de l’autorité supérieure,'aux délégations spéciales, à l’administration cantonale et eux secrétaires de mairie, modifiée par la loi du 28 juin 1941 ; Considérant que le conseil municipal de la commune de Fel (Orne) manifeste de l’hoslilité à l’œuvre de rénovation nationale.
Arrête: Art. !•'. — Le conseil municipal de la commune de Fel (Orne) est dissous. Art. 2. — Il est Institué dans la commune de Fel (Orne) une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions que le conseil municipal et ainsi composée : Président: M. Buquet (Paul); membres: MM. Duval (Caston), Pomier (Louis). Fait A Vichy, le 20 février 1942. PIERRE PUCHEU
Considérant nue M. Ledebt, maire de la commune de Rolleboise (Seine-et-Oise), en qualité de gérant à une cabine téléphonique, souscrit une fausse déclaration de non-appartenance aux sociétés secrètes, et ne présente plus ainsi les garanties morales nécessaires a l'accomplissement de son mandat, Arrête : Article unique. — M. Ledebt, maire de la commune de Rollcboise (Seine-et-Oise), est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 20 février 1942. Pierre Pucheu
Considérant que M. Dubois, maire de la commune d’Estrée-Blanche (Pas-de-Calais), a contracté des habitudes d’intempérance incompatibles avec la dignité de ses fonctions. Arrête : Article unique. — M. Dubois, maire de la commune d’Eslrée-Blauchu (Pas-de-Calais), est déclaré démissionnaire d’office de ses fonctions. Fait à Vichy, Je 31 janvier 1942. PIERRE PUCHEU
Considérant que M. Penin, maire de la commune de Buire-au Bois (Pas-de-Calais), a fait l'objet d’un procès-verbal pour vente de moutons sans bon régulier et hausse illicite. Arrête : Article unique. — M. Penin, maire de la commune de Buire-au-Bois (Pas-de-Calais), est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions. Fait à Vichy, le 31 janvier 1942. PIERRE PUCHEU